mercredi 29 avril 2009

Une terre bien roulée

J'aurais pu tomber dans la facilité et mettre en titre : Les rouleaux du printemps. Remarquez, "Une terre bien roulée", ça ne fera pas date non plus le jour où quelqu'un entreprendra d'écrire "La fabuleuse histoire des blogs".
Bref, nous retrouvons Impératrice que je vais anoblir par ma seule grâce et que je n'appellerai plus désormais qu'Impératrice de l'Arche. Car c'est encore à l'Arche de la Nature en pays manceau que nous faisons étape avec Estelle et Mathias, bien décidés à rouler une bonne planche.
On ne pourra pas dire de Mathias qu'il n'en mène pas large puisque les trois rouleaux ainsi disposés font bien... de large, si ce n'est pas plus. J'en ai assez de tout vous dire, alors dites-moi plutôt : ça fait combien de large, ces trois rouleaux ainsi disposés ? Attention, j'irai vérifier. A moins qu'Estelle ou Mathias ne nous donne la solution...
JLD.

lundi 27 avril 2009

Le percheron historique

La ville de Nogent-le-Rotrou et l'Office de tourisme nous invitent à emprunter la machine à remonter le temps. Du 21 au 24 mai aura lieu la fête médiévale Percheval. Une grande parade, un spectacle équestre et de multiples animations seront au programme de ces journées moyenâgeuses.
Les habitués de la race percheronne reconnaîtront des visages et des percherons. Ceux de la ferme Trait Nature (photos), de Perch'Orizon ainsi que des attelages percherons.
Programme complet sur www.nogentlerotrou-tourisme.fr
JLD.

vendredi 24 avril 2009

Le temps des semailles

Retour à l'Arche de la Nature au Mans.
Après le labour, le hersage, la percheronne Impératrice s'est attelée aux semailles. Pas de "geste auguste" pour Estelle et Mathias qui ont préféré utiliser un semoir Souty. Norbert Souty, exactement, inventeur et constructeur à Conlie dans la Sarthe il y a bien longtemps.
Pas de geste auguste, donc, mais des gestes d'experts en agriculture à traction animale qui ont fait l'admiration des VTTistes, des promeneurs et autres habitués de la ferme pédagogique de l'Arche.
JLD.

lundi 13 avril 2009

Une terre porteuse

Ils n'ont pas besoin de prendre la mer pour s'émerveiller de la vue de la terre. Cette bonne terre qu'ils aiment plus que tout, ils la contemplent, la prennent dans leurs mains. Ils la travaillent avec amour. Avec leurs ânes et leurs chevaux. Une terre source de vie, source de nourriture.
Pendant toute une journée, Nicolas, Mathilde, Ignace, Bruno, Aline, Guillaume, Romuald, Solveig, et d'autres, se sont retrouvés sur la terre, celle de la ferme maraîchère de Bénédicte & Nicolas Mazzarese à Fresle en Seine-Maritime. Beaucoup sont maraîchers ; plusieurs, en passe de s'installer. Tous s'insurgent des tourments que l'homme inflige à la planète.
Alors, "cette bonne terre" qu'ils foulent respectueusement de leurs pieds, ils la cajolent. Ils la retournent, l'émiettent, la mettent en buttes. Biscuit & Odin, les ânes, Medium & Follette, les traits comtois, tracent des sillons. Les femmes et les hommes, kassine en main, font des allers-retours. Changent d'outil. Sous-soleuse, vibroculteur, lame sarcleuse, herse vibrante, disques billonneurs, toute la gamme du matériel Prommata est mise à contribution. Pour que cette terre demeure à jamais une terre porteuse, porteuse de vie, d'espoir.
JLD.

dimanche 12 avril 2009

Ils broyent du noir

Discipline d'un nouveau genre à inscrire au répertoire des acteurs de la traction animale, l'arrachage de films plastiques. La Bretagne en regorge. D'autres régions aussi. Jean-Jacques & Vincent Séité viennent de consacrer une semaine à ce nouvel "art plastique".
Jacinthe, la jument bretonne, a pris en charge l'arrachage avec la "décavaillonneuse à plastique" conçue par les deux hommes. Quelques manipulations pour remplacer cette décavaillonneuse par la remorque et pour l'accrocher au porte-outil, et c'est reparti avec cette fois Sultan, le trait poitevin, qui s'occupe du ramassage des films plastiques (lesquels seront recyclés par la suite).
JLD.
Appel à connaissance : qui aurait des infos sur ces films plastiques ? Rôle supposé, caractéristiques, élimination... Y a-t-il des études qui ont été faites sur les conséquences de cette utilisation ?

vendredi 10 avril 2009

Nouvelle marée noire en Bretagne

Une marée noire souterraine de grande ampleur a été mise à jour en Bretagne. Pas de pétrole cette fois, mais un dérivé : le plastique. Jean-Jacques & Vincent Séité ont innové avec un chantier d'une semaine consacré à l'arrachage de films plastiques dans une plantation de chataigniers (75%) et de hêtres (25%).
Les deux débardeurs bretons ont conçu un outil adapté à ce type de travail, à l'aide d'un disque déchaumeur. L'engin se greffe au trinqueballe porte-outil léger que Jean-Jacques utilise en débardage.
Il a fallu sept jours aux deux hommes, aidés de Fanny, Yann & Adrien, pour finir ce chantier de 6 hectares en 3 parcelles et qui représente 9,2 km plantés. Situéé à Nostang dans le Morbihan, la plantation appartient au Conseil général qui en a confié la gestion à l'ONF.
Ces films protecteurs plastiques ont été appliqués il y a une quinzaine d'années quand les arbres ont été mis en terre. On constate qu'ils ont eu un effet négatif sur le système racinaire, qui a tendance à rester en surface. Une situation qui pourrait être dommageable en cas de vent fort. De plus, on s'interroge sur la réelle qualité de ce plastique "biodégradable"... à très très longue échéance. On se pose aussi des questions sur les effets à long terme de cette couche de plastique sur la flore et surtout la faune. Ce sont des centaines de kilomètres de plastique similaire qui ont été ainsi appliqués à la même époque dans le Morbihan et dans d'autres départements.
La jument bretonne Jacinthe est la première à faire dans l'arrachage de plastique. En début de semaine prochaine sur ce blog, vous pourrez découvrir Sultan, le trait poitevin (photo ci-dessous) qui s'est, lui, attelé au ramassage de ces films plastiques.
JLD.

jeudi 2 avril 2009

Nomade, les pieds dans l'eau

"Zone humide", l'expression est toujours en bonne place dans la liste des situations où le débardage au cheval peut avec avantage être substitué au travail motorisé. Le chantier de Saint-Gervais-du-Perron dans l'Orne illustre parfaitement ces nouvelles aptitudes du cheval de trait, devenu en quelques années le restaurateur d'une nature fragile.
Propriété du Conseil général de l'Orne, à un jet de pierre de l'autoroute, ce petit étang avec une pente boisé d'un côté et une zone herbeuse de l'autre était devenu au fil du temps et des tempêtes un enchevêtrement de bois morts. Des branches, des troncs, de volume respectable.
C'est l'entreprise d'insertion Etudes & Chantiers qui a été chargée de se mouiller pour faire de cet étang un terrain à nouveau fréquentable en toute sécurité.
Etienne Poupinet et Nomade, trait ardennais belge, aidés d'une équipe de 5 personnes ont donc passé plusieurs jours les pieds dans l'eau pour parvenir à leurs fins.
Cela fait deux ans qu'Etienne utilise la traction animale au sein de l'entreprise Etudes & Chantiers qui oeuvre sur deux régions (la Bretagne et les Pays de la Loire) en réalisant des chantiers dans la Sarthe, l'Orne, la Mayenne et les Côtes-d'Armor.
Etudes & Chantiers : 06.19.45.12.87.
JLD.