samedi 30 août 2008

Ferme maraîchère avec des "Punch" Suffolk

À quelques kilomètres du lac Érié, Martha et Ken Laing vivent depuis 20 ans sur une ferme bio entièrement orientée vers la production de légumes. Chaque semaine d’avril à octobre, ils fournissent 160 paniers de légumes à leurs clients -selon le système appelé CSA, Community Shared Agriculture, les AMAP en France-. Ken travaille avec des Punch Suffolk, traits légers d’origine britannique.

On retrouve sur les photos qui précèdent Ken et Yehuda Nestel à la période des foins. Ils travaillent avec du matériel ancien. Le maraîchage se fait avec des engins plus récents, charrue Pioneer par exemple. Outre ces activités, Ken cultive un peu de céréales pour ses animaux. La ferme fait environ 40 ha, avec une dizaine d’ha boisés en plus. À noter que Ken organise régulièrement des formations à la traction animale et au débardage.

Martha Laing représente la 6ème génération de la même famille à se succéder sur cette terre depuis qu’elle a été défrichée à l’époque des colons vers 1850.

JLD.

Photos : Ken et Yehuda, avec Whinnie, 3 ans et Jasmon, 11 ans.

vendredi 29 août 2008

Mondial percheron : les sillons du bonheur

Terre d’érables puisque canadienne, le site du Congrès mondial ne disposait malheureusement pas de terre arable pour son concours de labour. Un Congrès sans labour ? Inimaginable.
Alors il a fallu délocaliser. À une trentaine de kilomètres de Toronto. Chez un éleveur de Clydesdales qui a généreusement mis une parcelle à disposition. Juste en bordure de la Nationale. Choc des époques assuré.
À lire les pub qui s’étalent sur les flancs de tous les camions qui passent, le bonheur serait dans la consommation. À voir les mines captivées de Robby, James ou Chris tout à leurs sillons, le bonheur serait plutôt dans le champ.
Et le concours ? Une autre fois ! J’ai plein d’images à vous montrer.
JLD.

jeudi 28 août 2008

Vente aux enchères publiques en pays amish

« Eli Ebersol ? ». Le vieil homme à qui je demande mon chemin hésite. Puis tout à coup, une lueur. « Je sais ! Aujourd’hui, il y a la vente aux enchères. C’est là que vous le trouverez. Prenez à droite au croisement et faites 3 miles ».

Exact. Eli Ebersol, éleveur de percherons, était bien là, ainsi que plusieurs milliers de personnes ; beaucoup, de la communauté amish.

La grande vente aux enchères au nord de Stradford dans l’Ontario, CA, attire la foule. En fait, ce sont six ventes aux enchères qui se déroulent en même temps. Ventes de chevaux, plus de 200. Mais aussi de tout le matériel qui se rapporte aux chevaux : buggies, harnais, colliers, machines agricoles hippomobiles. Les meubles, les objets ménagers, les productions artisanales, ne manquent pas.

Et Eli Ebersol ? J’ai fini par trouver sa ferme et son écurie percheronne.

JLD.

mercredi 27 août 2008

Mirage percheron ?

Arrivé aux États-Unis la veille, je commente l’actualité percheronne avec Alex T. Christian, secrétaire général de la Association percheronne américaine depuis 25 ans. C’est en 1992 que l’association a fait construire un petit bâtiment qui abrite désormais ses bureaux, à 5 km de Fredericktown dans l’Ohio. Sur les 7 ha de terres qui entourent le bâtiment sont venus s’ajouter une grande remise, une carrière en herbe et des herbages.
Tout à coup, par la fenêtre, une scène fugace attire mon attention. Deux percherons viennent de passer. Mirage ? La fatigue ? Le décalage horaire ? Je quitte précipitamment Alex qui ne se formalise pas du comportement agité du photographe français.
En ce mois de juillet, l’Ohio agricole vit à l’heure des foins après un mois de juin pourri. Alors, Richard Rook et son fils Alan –qui vivent sur une ferme bio à 15 km de Fredericktown- profitent d’une journée ensoleillée pour mettre à l’abri les balles rondes de foin de l’Association percheronne américaine. Ils utilisent pour cela un engin simple d’emploi d’un fabricant du Michigan, qui permet de transporter les balles une par une. Tout à fait adapté à la situation puisque la remise jouxte le pré.
Ce n’était donc pas un mirage.
JLD.
Photo 2 : les locaux de l’Association percheronne américaine.

mardi 26 août 2008

HPD, pour le débardage

À côté du matériel destiné à l’agriculture, les Horse Progress Days de Mount Hope offraient aussi une palette d’engins, avant-trains principalement, destinés au débardage au cheval. La marque Forest paraît la plus présente sur le marché (photos 1 & 4).

Nul doute que l’avenir de la traction animale passe par le développement de matériels modernes, certes souvent inspirés de machines anciennes mais conçus avec de nouveaux matériaux et avec des améliorations sensibles. Les HPD ont offert un très large éventail du matériel agricole hippomobile disponible. La présence des communautés amish explique la vitalité de ce domaine.

En revanche, rien n’était présenté dans le secteur du cheval urbain, bennes à déchets verts, matériels d’arrosage… On peut penser que l’initiative dans ce domaine est davantage du côté de l’Europe. Malheureusement il est difficile de se faire une idée de ces initiatives sur notre continent car elles sont très isolées ; et en dehors du rassemblement de Detmold en Allemagne, tous les deux ans, il n’existe pour l’instant aucune autre possibilité d’avoir une vue globale de la situation.

Contact :

FOREST : 906 Daffodil Road. Reynoldsville, PA 15851. USA. Catalogue sur demande.

JLD.

samedi 23 août 2008

Vén' érable Art Shannon

Ah… ces feuilles dans le soleil naissant ! Des feuilles d’érable, nous sommes au Canada, au sud de Petersborough, dans les pas de Art Shannon, débardeur d’expérience. Cela fait 26 ans qu’il travaille dans les forêts de la province d’Ontario avec ses chevaux. Des traits belges ou des traits percherons. « Plus une affaire de mode que d’aptitude ». Aujourd’hui deux percherons, Isaac & Idahoe, hongres de 4 ans qu’il forme pour un collègue, l’accompagnent en forêt. L’objectif, sortir d’énormes grumes de pin blanc d’une centaine d’années.

Ils ne sont qu’une poignée de débardeurs au cheval en Ontario. « Quatre ou cinq qui en vivent, et quelques autres, occasionnels ». Une situation qui rappelle la France. Mais c’est en matière d’organisation de l’activité que les différences sont importantes. En effet, Art accomplit le travail d’un bout à l’autre de la chaîne auprès d’une clientèle privée qu’il s’est constitué au fil des ans.

« J’ai la certification pour marquer les arbres. Après, je procède à la coupe, au débusquage avec les chevaux, et je peux reprendre les bois en bord de route avec mon porteur motorisé si c’est nécessaire ». Mais son travail ne s’arrête pas là. C’est lui qui trouve un acheteur et négocie le prix de vente du bois. « Comme salaire, je perçois un pourcentage sur la vente, en accord avec le propriétaire ». Considéré comme un expert, Art est aussi l’un des sept directeurs d’une société de gestion et de conseil forestiers.

Art Shannon est un homme du « bush », comme il aime à le dire. Pour lui, c’est un peu tous les jours le temps des pionniers. Souvent, il repense à son grand-père, défricheur et débardeur avec des chevaux. « En 1906, il a quitté le sud de l’Ontario pour aller dans les immenses forêts de pins blancs du nord de la province. Il a défriché, construit sa maison, une scierie. Mais en 1910, un gigantesque incendie a tout détruit. Tout était à refaire ».

JLD.

jeudi 21 août 2008

Du gros pour les foins

Retour à Mount Hope, pour un petit coup d’œil au matériel destiné au travail de l’herbe. Utilisation fréquente du moteur auxiliaire. Ce sont les plus grosses fermes amish (50-60 ha) qui sont capables de mettre en œuvre de tels moyens.
Beaucoup d’Amish ne rejettent pas le moteur pour actionner les machines. En revanche, la traction doit absolument être animale.
JLD.

mercredi 20 août 2008

Une journée à 50 balles

Cinquante balles rondes pour Jean-Louis Le François, de Condeau dans l’Orne.
Cela fait plus de vingt ans que Nicole & Jean-Louis allient traction équine et motorisée sur leur ferme herbagère de 36 ha, proche des bords de l’Huisne. Les balles de paille tractées par les trois percherons Nino, Marius & Rubis attelés à un plateau surbaissé conçu par Jean-Louis, proviennent d’une exploitation céréalière bio toute proche.
JLD.

mardi 19 août 2008

HPD, retour en images

Suivons ces jeunes filles (photo 1) pour une nouvelle visite aux Horse Progress Days à Mount Hope, Ohio, USA.
Le matériel de fanage (photo 2, fjords) était particulièrement bien fourni. Pas étonnant quand on sait que la plupart des fermes amish sont essentiellement herbagères.
Tout est bon, même une démonstration de labour, pour initier les jeunes enfants (photo 3). Le matériel de débardage n’était pas absent, avec en particulier, cet avant-train de la marque Forest, assez pratique à l’emploi (photo 4, traits belges).
Tout un secteur de l’exposition était consacré aux moteurs auxiliaires et au gros matériel (photo 5).
À suivre.
JLD.

lundi 18 août 2008

AVE PERCHERON !

L’an dernier, la Fête du cheval percheron de l’Écomusée du Perche s’était réduite à une peau de chagrin, pour cause d’AVE. Rien de tel cette année.
Un 15 août dans la tradition.
Les églises ont résonné des AVE MARIA et la Fête de l’Écomusée a une nouvelle fois consacré le cheval du Perche, AVE PERCHERON ! Évelyne Morin, en chef d’orchestre, encourage ses fidèles, galvanise ses troupes. Les éleveurs lui sont acquis, conquis. Le public, séduit.
Le rideau se lève sur Opéra. Avec un air de Grandin, le beau noir ; AVE PERCHERON ! Suivent les processions. La gerbière côtoie les amazones. Folklorique plutôt qu’historique. L’étalon arabe nous rejoue ce qui n’est peut-être qu’une légende, celle de Gallipoly. Géniteur supposé de Jean le Blanc ; AVE PERCHERON !
Quand le percheron tire sa révérence, le public en redemande. Un dernier p’tit tour pour un « Encore ! ». Un dernier salut, chapeau bas. AVE PERCHERON !
JLD.

samedi 16 août 2008

Mort de Czar

Czar of Livingstone Valley s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 15 ans. Il avait réalisé en France 12 saisons de monte chez Daniel Boittin au haras de Montigny dans le nord de la Sarthe. Czar était un étalon d’origine américaine qui avait été importé par EuroDisney. Au cours de la dernière saison de monte, il a effectué plus de 40 saillies.
On retiendra de Czar sa propension à produire d’excellents chevaux d’utilisation.
JLD.

Des percherons chez les Amish

Un petit tour en Ohio, USA, entre Fredericksburg (photo 1 : buggy amish tiré par un standardbred)) et Mount Hope, pour rencontrer à l’heure des foins (photos 2, 3, 4) des fermiers amish qui travaillent avec des chevaux percherons.

Les Amish utilisent principalement des traits belges et des percherons. Même s’il n’existe pas de chiffres officiels, on peut estimer que les percherons représentent de 30 à 40 % des chevaux de travail. Il n’est pas rare de rencontrer des fermes où on élève de 15 à 25 chevaux de trait.

JLD.