lundi 31 mars 2014

Que FECTU Au Luxembourg ?

Le château de Clervaux.

"Je fête mon 10ème anniversaire", répond la FECTU (Fédération européenne du Cheval de trait pour la Promotion de son Utilisation). La FECTU est une fédération d'associations liées au cheval de trait et à la traction animale. Elle regroupe à ce jour 18 associations qui représentent 15 pays européens : le Luxembourg, la Belgique, la France, l'Allemagne, la Finlande, la Norvège, la Suède, la Pologne, l'Autriche, la Suisse, le Royaume-Uni, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, et bientôt... l'Italie.

On avait choisi pour ce 10ème anniversaire, qui était avant tout le week-end de l'Assemblée générale de la FECTU (22-23 mars), un lieu emblématique de la traction animale, le petit village de Munshausen, sorte de musée vivant du cheval de trait local, l'ardennais. Munshausen est à quelques kilomètres de la ville de Clervaux et de son superbe château médiéval tout de blanc vêtu.

Pit Schlechter, président de la FECTU.

Une Assemblée générale de la FECTU, c'est avant tout un rendez-vous cosmopolite. À Munshausen, le Luxembourgeois Pit Schlechter a accueilli des acteurs du milieu de la traction animale aussi différents que l'Anglais Doug Joiner (président des débardeurs britanniques), le Suédois Lars-Göran Göransson (fermier en traction animale), le Français Deny Fady (président de l'association Hippotese), l'Espagnol Abel Ibañez Marti (maraîcher en traction animale), et bien d'autres encore. Au total, une vingtaine de personnes. Tous différents, éloignés géographiquement les uns des autres, mais tous convaincus que la traction animale a un rôle à jouer au sein des systèmes socio-économiques européens.

Caroline Dieschbourg, ministre luxembourgeoise de l'Environnement.

Tous les délégués réunis à l'occasion de cette Assemblée générale ont eu la surprise, le samedi après-midi, de voir deux ministres luxembourgeois s'intéresser à leurs séances de travail. Paul Etgen, ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs et Caroline Dieschbourg, ministre de l'Environnement, ont pu dire tout le bien qu'ils pensaient des efforts déployés par les associations présentes pour promouvoir l'utilisation du cheval de trait en Europe.

Présentation de matériel, en l'occurrence un système d'arrosage, tracté par un trait ardennais.

Présentation d'une balayeuse hippotractée de conception italienne.

Les délégués, français, espagnol, belge et allemand sur cette photo, n'en perdent pas une miette.

Fernand Etgen, ministre de l'Agriculture, et Pit Schlechter, président de la FECTU.

Paul Schmit (à gauche) présente son étonnant épandeur à compost.

L'AG de la FECTU a été l'occasion de dresser le bilan des actions réalisées pendant l'année écoulée. L'occasion aussi de parler avenir avec, par exemple, la possible reprise par la FECTU de l'édition du périodique international Draught Animal News consacré à la traction animale dans le monde, qui n'est plus publié depuis 1989 mais qui pourrait renaître dans une version électronique simplifiée.

L'AG de la FECTU auréolée du 10ème anniversaire s'est achevée en beauté à une trentaine de kilomètres au sud de Munshausen dans l'atelier de Paul Schmit. Passionné par les chevaux de trait -il possède cinq ardennais- et leur utilisation, Paul Schmit consacre beaucoup de temps à la conception et à la construction de machines agricoles ou forestières adaptées à l'énergie animale.
À l'étonnement des premiers instants ont succédé dans les yeux des visiteurs les interrogations relatives à la conception technique des étonnantes machines de Paul Schmit, un épandeur à compost, un semoir destiné aux bandes enherbées, un mini porteur forestier d'inspiration suédoise, pour les plus volumineuses. Très pédagogique, celui qui appartient à l'enseignement technique a fourni à ses invités d'un jour toutes les informations qu'ils souhaitaient.

Photo de groupe des participants européens à l'AG de la FECTU.

dimanche 30 mars 2014

Pensée Dominicale


samedi 29 mars 2014

D'Autres Chiffres

Notredam de Prainvill.

Le sujet intitulé "Les percherons en %" publié le 25 mars dernier a suscité quelques réactions. Des réactions positives de personnes qui ont jugé la démarche "très intéressante".
Sylvie Martz, de l'élevage du Grand Prainville en Eure-et-Loir, fait partie de ces personnes, et elle nous a adressé à des fins de publication des données chiffrées relatives à son élevage percheron. Voici les informations qu'elle nous a transmises.

Olga de Prainville.

"Je me suis installée en 1995 mais je n'ai commencé à faire de la reproduction qu'en 1999. Auparavant, j'achetais des jeunes pour les revendre une fois dressés.

La production de poulains de 1999 à 2013 a été de 43.
Il n'y a eu volontairement aucune production en 2011 et 2012.
La moyenne permanente de juments poulinières a été de 4 avec un pic à 9 juments entre 2001 et 2003.

Sur ces 43 poulains nés, il y a eu :

26 vendus (60,5%) :
18 pour l’utilisation (42%)
4 pour l’utilisation + l’élevage (9,25%)
4 pour l’élevage (9,25%)

7 réformés (16,75%)

4 morts (9,25%)

6 conservés sur l’exploitation (13,5%)
2 pour l’utilisation en attendant de passer à l’élevage (4,5%)
2 pour l’utilisation + l’élevage (4,5%)
1 pour l’élevage (2,25%)
1 jeune en attente d’affectation (2,25%)

Ces résultats sont peut être liés au fait que depuis toujours j'ai choisi d'orienter ma production vers l'utilisation, et qu'en plus les chevaux sont mis sur le marché déjà dressés".

Orgueil de Prainville.

Guy Fourmont fait lui aussi partie des personnes qui ont réagi à la publication de ce sujet en trouvant la démarche intéressante.
Après avoir réorganisé les données sous forme d'un tableau (que, pour des raisons techniques, nous ne pouvons publier sur ce type de blog), il nous fait part d'un certain nombre de questions que ces chiffres percherons font naître dans son esprit.

* Ces bilans sont établis en fin d'année. Cette "ventilation" est faite sur les poulains de 6 à 9 mois ?
* Les poulains mâles ont-ils été préparés pour être approuvés ? Combien l'ont été ?
* Combien de saillies pour arriver à ce total de naissances ? Combien d'échecs ?
* Pour une année donnée, l'ensemble des produits avait-il le même père ?
* Vers quelles utilisations s'orientaient les ventes (loisir, territorial, agricole) ?
* L'éleveur a-t-il préparé un produit ? Si oui, jusqu'à quel niveau (débourrage, et mise à l'outil ou à la voiture) ?
* Sur quel critère les poulains sont-ils partis à la réforme ?
* Suivant la destination (filière), les prix de vente étaient-ils différents ?
* Les ventes ont-elles donné lieu à des exportations ?

Toutes ces questions pourraient constituer les premiers éléments d'une grande enquête sur l'élevage et les débouchés de la filière percheronne.
Qui est intéressé par ce travail ?

Quartz de Prainville.

Qu'il me soit permis d'ajouter encore une petite touche personnelle à ces données et à ces questions.
On constate que ce sont surtout des pouliches qui sont destinées à l'utilisation. De plus, on voit que les jeunes mâles de l'année qui n'ont pas trouvé preneur (il faudrait affiner et savoir pourquoi) sont envoyés à la réforme. Cela confirme que l'élevage du cheval de trait en France n'est absolument pas imprégné par "la culture hongre". Alors que la demande de hongres semble bien réelle pour l'utilisation (demandes assez fréquentes au niveau de la SHPF).

Bien évidemment, on pourra à juste titre objecter que ces quelques données ne permettent pas de tirer des conclusions fiables, et que seule une étude de grande ampleur serait à même de fournir de réelles conclusions. Il n'en reste pas moins que dans un milieu où règne le secret, on ne peut que remercier ceux qui acceptent de nous ouvrir leur "livre d'élevage".
"Encore, encore", ai-je envie de dire.

Il y a longtemps aussi que j'ai envie de savoir ce que coûte et rapporte très exactement un élevage percheron (ou une écurie utilisation loisir, avec dans ce cas une seule colonne : celle des dépenses).
Quelqu'un a-t-il noté tous ses gains et toutes ses dépenses -sans rien omettre- et accepterait de nous communiquer ses chiffres à des fins de publication ?

Tom de Prainville.
 

vendredi 28 mars 2014

Sacré Boutchou !




C’est l’histoire de Boutchou de la Butte
qui, tout content d’être en rut,
fut mené gaillardement
saillir une jument
par une matinée de printemps.


Aubépine du Valmartin
n’avait pas l’air chafouin,
ni ne faisait sa mijaurée,
et c’est sous une grosse ondée
que l’union fut consommée.

Moralité : on peut vivre d’amour et d’eau fraîche.



Boutchou de la Butte, chez Bernard Boblet à Origny-le-Butin dans l'Orne.
Aubépine du Valmartin, née chez Jazy Goret, propriété de Marcel Rousseau.

jeudi 27 mars 2014

On Nous A Envoyé

Syndicat ornais du cheval percheron.











Samedi dernier, le 22 mars, les étalons ornais s'étaient donné rendez-vous sur le champ de foire de Bellême. Il y avait là Bronze des Forges, Bandit des Forges 2, Oscar 566, Toukléo d'Horjad, Alaska des Hâtes, Boutchou de la Butte. Avec un seul message : "Nous sommes à votre disposition, messieurs les éleveurs".




















Pour contacter les étalonniers :

Bronze des Forges,  Bandit des Forges 2 et Oscar 566 chez Martine et Michel Lepoivre au 06.08.31.40.04.  

Toukléo d’Horjad (IFCE) chez Jazy Goret au 06.19.36.55.24.

Alaska des Hâtes et Boutchou de la Butte chez Bernard Boblet au 06.22.27.46.55.


Un message encore, du Syndicat ornais du cheval percheron pour annoncer le Rallye du 1er mai qui aura lieu... le 1er mai, à Essay dans l'Orne. Pas vraiment un coup d'Essay puisque le rallye du 1er mai 2013 a eu lieu à Moulins-la-Marche. C'est clair, non ?
Une sortie, donc, d'une vingtaine de kilomètres pour attelages et chevaux montés. Toutes races bienvenues.
Les engagements sont à effectuer avant le 20 avril. Beaucoup de possibilités pour cela, mais vous pouvez par exemple vous connecter sur le site de la SHPF www.percheron-france.org pour télécharger le bulletin d'engagement.
Des informations, si vous le souhaitez, au 06.11.83.13.48 ou 02.33.73.04.56 ou 06.82.39.55.32.

Brigitte Guillaume.























Pour rien au monde elle n'aurait voulu rater ce moment exceptionnel. La millionnième page vue sur le blog Percheron International.
Hier de bon matin, Brigitte s'est donc installée en mode veille devant son écran d'ordinateur, avec à portée de main de quoi survivre, c'est-à-dire à manger et à boire.
"L'événement s'est produit vers 15 h 15", nous a-t-elle dit. Un million de pages vues, mais nul ne sait qui a été l'Heureux millionnaire.
Quant à Brigitte, c'est avec un grand plaisir que nous lui annonçons que nous la nommons "Surveillante-en-Chef du blog Percheron international", bénévole bien sûr !

François Noël.




Un autre rallye en mai, le samedi 3 à Heugon dans l’Orne (après Gacé et avant Monnai). Ce sera la 5ème édition de ce Rallye du Muguet.


Réservations par téléphone au 06.33.36.68.99. ou 02.43.35.64.17. ou 02.33.36.00.02.

Mot de la Municipalité :
« C'est avec plaisir que nous avons reçu la bonne nouvelle de ces mois d'été : le Rallye du muguet de Heugon vient d'être labellisé "Élan des jeux" dans le cadre des Jeux Équestres Mondiaux de 2014. Nous ferons ainsi partie des manifestations officielles du programme territorial qui se met en place autour des JEM. Cela donnera un éclairage très fort sur notre rallye que les bénévoles de la commune aidés du Comité des Fêtes s'emploient à réussir pour la satisfaction des participants et du public. » 
 

mercredi 26 mars 2014

Tandems Au Haras Du Pin

Black Boy présenté en main par David Jollivet.

C'est à une visite du Haras du Pin en tandems que nous vous convions aujourd'hui. Des tandems percherons bien évidemment. Un tandem d'entiers et trois tandems de hongres.

Black Boy aux longues rênes avec François Noël.

Black Boy et Safir du Caroi (monté) en tandem.

De gauche à droite : Fabrice Danoy avec Trapèze 4 et Toti de la Comoche ; Nicolas Blaret avec Rêveur 7 et Reggae ; David Jollivet avec Black Boy et Safir du Caroi ; Dolorès Bigot avec Tenzo d'Égée et Spectacle Fauvelière.






 

mardi 25 mars 2014

Les Percherons En %
















Un éleveur de chevaux percherons dont les terres sont situées au nord de la Loire nous a ouvert le bilan "poulains" de son élevage fort d'une dizaine de poulinières.
Soigneusement notés, le nombre de poulains nés chaque année, les poulains vendus à des fins d'élevage, à des fins d'utilisation et ceux réformés. Avec son accord, nous vous présentons les chiffres et les pourcentages des 10 dernières années, de 2004 à 2013.


2004.

  • 8 poulains (3 mâles + 5 femelles)
  • 5 pour l’élevage (5 femelles) = 62%
  • 0 pour l’utilisation = 0%
  • 3 réformés (3 mâles) = 38%

2005.

  • 6 poulains (4 mâles + 2 femelles)
  • 3 pour l’élevage (1 mâle + 2 femelles) = 50%
  • 0 pour l’utilisation = 0%
  • 3 réformés (3 mâles) = 50%

2006.

  • 9 poulains (5 mâles + 4 femelles)
  • 6 pour l’élevage (4 mâles + 2 femelles) = 67%
  • 1 pour l’utilisation (1 femelle) = 11%
  • 2 réformés (1 mâle + 1 femelle) = 22%

2007.

  • 10 poulains (8 mâles + 2 femelles)
  • 9 pour l’élevage (7 mâles + 2 femelles) = 90%
  • 0 pour l’utilisation = 0%
  • 1 réformé (1 mâle) = 10%

2008.

  • 6 poulains (2 mâles + 4 femelles)
  • 3 pour l’élevage (1 mâle + 1 femelle) = 50%
  • 3 pour l’utilisation (1 mâle + 2 femelles) = 50%
  • 0 réformé = 0%

2009.

  • 9 poulains (5 mâles + 4 femelles)
  • 0 pour l’élevage = 0%
  • 3 pour l’utilisation (3 femelles) = 34%
  • 6 réformés (5 mâles + 1 femelle) = 66%

2010.

  • 5 poulains (5 mâles)
  • 3 pour l’élevage (3 mâles) = 60%
  • 0 pour l’utilisation = 0%
  • 2 réformés  (2 mâles)= 40%

2011.

  • 9 poulains (5 mâles + 4 femelles)
  • 3 pour l’élevage (3 mâles) = 34%
  • 2 pour l’utilisation (2 femelles) = 22%
  • 4 réformés (2 mâles + 2 femelles) = 44%

2012.

  • 8 poulains (4 mâles + 4 femelles)
  • 2 pour l’élevage (2 femelles) = 25%
  • 0 pour l’utilisation = 0%
  • 6 réformés (4 mâles + 2 femelles) = 75%


2013.

  • 7 poulains (3 mâles + 4 femelles)
  • 4 pour l’élevage (1 mâle + 3 femelles) = 58%
  • 1 pour l’utilisation (1 femelle) = 14%
  • 2 réformés (2 mâles) = 28%

















Une 1ère remarque pour souligner le terme "réformé" utilisé par cet éleveur. Cela montre bien que le but de l'élevage est avant tout de produire des poulains destinés à l'élevage, à l'utilisation et que le marché de la viande n'est qu'une solution de dernier recours.
On peut encore souligner que certains de ces chiffres varient sensiblement d'une année à l'autre, que l'élevage reste le 1er marché, que le marché de l'utilisation progresse mais est encore modeste, et que la part des poulains réformés est peut-être moins importante que ce que l'on prétend parfois. Sans doute quelques produits vendus à destination de l'élevage et de l'utilisation ne tiennent-ils pas leurs promesses et viennent s'ajouter à ceux réformés dans leur 1ère année.
Il serait intéressant de connaître pareils chiffres pour d'autres élevages de tailles diverses et dans des régions différentes.
Nous sommes preneurs.

lundi 24 mars 2014

Un Message De Franck Lamy

Après le 1er rassemblement d'utilisateurs qui s'est tenu à Lamotte-Beuvron, Franck Lamy s'adresse à ceux qui sont venus et à ceux qui viendront la prochaine fois...
Laissons-lui la parole.


"Bonjour à tous,



Je viens ici faire le bilan, de mon point de vue, de notre week-end à Lamotte- Beuvron.

Chacun se rappellera les circonstances et motivations qui nous ont conduits à organiser ce rendez-vous des 15 et 16 mars ; mon objectif était de rassembler des utilisateurs percherons, au sens large du terme, afin de créer des liens, et de leur permettre de progresser dans les disciplines qui les intéressent.

En ce sens, c’est une réussite totale puisque des meneurs et cavaliers qui ne se connaissaient pas samedi matin sont repartis dimanche soir ravis du caractère instructif du week-end et de la convivialité omniprésente, impatients de remettre ça. Je ne vais donc pas bouder mon plaisir d'y avoir participé.



Je respecte évidemment les choix et les disponibilités de chacun, nous avons tous nos priorités, mais je regrette cependant que nous n'ayons pas été plus nombreux. Je ne le regrette pas pour moi, et encore moins pour les intéressés, mais pour la race percheronne qui, je ne sais pourquoi, a tant de mal à se rassembler.

L'annulation de la Route du poisson 2014 aurait pu motiver les troupes à se mobiliser, se réunir, se connaître, se préparer avec un an de plus à celle de 2015.



Les temps changent, les caisses se vident, il est évident qu'il va maintenant falloir s'investir personnellement pour être fort ensemble sur des événements médiatiques de haut niveau, à condition que l'on veuille y briller.



Alors continuons notre marche en avant ! Avec l'arrivée des beaux jours, nos calendriers respectifs vont certainement avoir du mal à s'accorder mais j'espère vous donner rendez-vous pour un autre rassemblement avant le Championnat de France au Haras du Pin.



A bientôt, amicalement.

Franck."