mardi 30 décembre 2008

Percherons au travail

Un retour sur quelques percherons pris en flagrant délit de travail pendant cette année 2008.
Débardage avec Isidore et Jean-François Lafon.
Jean-Louis Lefrançois rentre la paille pour l'hiver.
La moisson dans l'Ohio, en pays Amish.
Labour d'automne pour Erik Martin en Bourgogne.
Fauche de l'herbe en Ohio, USA, en pays Amish.
Fanage à Moutiers-au-Perche.
Débardage en Ontario, Canada, avec Art Shannon.

dimanche 28 décembre 2008

Les temps de crise

La crise n'épargne personne, comme en témoigne la photo de cet éleveur de percherons de l'Eure, contraint d'emmener toute sa petite famille au marché dans sa bétaillère. Espérons des jours meilleurs pour ne plus revoir de telles images !
JLD.

La vigne au féminin

Bienheureuse filière équine qui compte un grand nombre de femmes. Le milieu de la traction animale et du cheval de travail ne fait pas exception. Métier physique, difficile, le travail de la vigne au cheval compte plusieurs femmes.
Rencontre avec Bertille Arlaud et Claire Subtil.
Bertille, que l'on voit avec Okapi, un trait auxois, travaille en Bourgogne. La propriété familiale, le domaine Arlaud situé à Morey-Saint-Denis en Côte-d'Or, occupe la moitié de son temps. Pour le reste, elle intervient comme prestataire de services sur cinq autres domaines. Le domaine Arlaud s'étend sur 15 hectares dont 1/3 -des grands crus et des 1ers crus- est travaillé au cheval depuis 2004.
Claire Subtil réside près d'Arbois dans le Jura. Elle a dans un premier temps travaillé exclusivement pour le domaine de la Pinte en tant que salariée.
Depuis peu de temps, elle a changé de statut pour devenir prestataire de services. Elle intervient toujours sur le domaine de la Pinte mais aussi chez trois autres propriétaires proches. Claire trouve encore le temps de travailler sa propre vigne avec l'aide de son cheval Orage, un trait ardennais.
JLD.

mercredi 24 décembre 2008

Romanée Conti pour les fêtes

Soyons fous ! Pour les fêtes, un petit détour en Bourgogne, dans les vignes prestigieuses du domaine de la Romanée Conti à Vosne-Romanée.
Six hectares du domaine sont entretenus au cheval, depuis plusieurs années. C'est Sébastien Denis qui est en charge, avec le cheval comtois Mickey, du travail de la terre.
Sébastien a été l'un des précurseurs du retour du labour au cheval dans la vigne en Bourgogne. C'est en 2000 qu'il a commencé à travailler pour le domaine de la Romanée Conti, comme prestataire de services. depuis quelque temps, il est salarié du domaine.
A l'année, Sébastien effectue de 8 à 9 passages dans les rangs de vigne pour les différents travaux du sol, le buttage, le binage, le décavaillonnage. Il travaille avec des outils anciens de récupération. la traction animale avait disparu du domaine de la Romanée Conti en 1959.
JLD.

jeudi 18 décembre 2008

Un porte-outils moderne pour la vigne

Vosne-Romanée, au coeur de la Bourgogne viticole. Pour une rencontre avec Oronce de Beler, prestataire de services en labour viticole au cheval.
On le retrouve chez lui, à la Maison romane alors qu'avec Prosper, hongre percheron, il se prépare à intervenir sur une vigne pour un sous-solage peu profond, à la sortie de Vosne-Romanée.
Le travail de la vigne n'est qu'une des activités de Oronce. En effet, en 2006 il a créé sa société, Equivinum, qui fabrique et distribue des équipements professionnels de labour au cheval destinés à la vigne.
Depuis quelques mois, Equivinum commercialise une charrue porte-outils très novatrice. Ce porte-outils a été mis au point par Oronce de Beler avec l'aide de la maison Boisselet spécialisée dans le matériel agricole destiné à la vigne.
La charrue Equivinum permet tout type d'intervention pour le travail du sol au cheval. Qu'il s'agisse de buttage, de griffage, de binage, de décavaillonnage.
Il y a une dizaine d'années que le travail au cheval a fait son retour dans le vignoble français. Souvent sur des domaines qui ont adopté des pratiques culturales biologiques ou biodynamiques. la traction animale est aussi utilisée sur de petites parcelles en côteau qui comportent des difficultés d'accessibilité et de travail.
La plupart des laboureurs au cheval dans la vigne utilisent des outils anciens de récupération. Ils sont une dizaine à travailler dans le vignoble bourguignon.
Le porte-outils conçu par Oronce de Beler a été étudié pour répondre à des exigences de confort pour l'homme et pour le cheval. L'accent a été mis sur la facilité et la rapidité de changement et de réglage des différents accessoires. Passer de la charrue équipée de deux versoirs hélicoïdaux à une griffe composée de cinq étançons ne prend que quelques minutes.
Le retour du cheval dans la vigne survient en réaction aux méthodes culturales agressives développées depuis 50 ans dans tout le vignoble français.
La motorisation de la viticulture, accompagnée de l'utilisation massive de produits issus de l'industrie chimique (désherbants, engrais, produits phytosanitaires) a entraîné la "mort" des sols qui n'ont plus aucune vie biologique propre et une uniformisation des terroirs.
Le retour à des pratiques plus respectueuses de l'environnement et des hommes peut être envisagé avec l'aide de la traction animale qui permet une meilleure gestion des sols et de l'enherbement.
En fin de journée, Oronce et David Clark, propriétaire de la vigne, se concertent. La traction animale pourrait compter un nouvel adepte...
Pour en savoir plus :
Tél/Fax : 00 33 (0) 3 80 61 17 45
JLD.

jeudi 11 décembre 2008

Harmonie brumeuse à l'Arche

Labour, toujours labour !...
Cela se passe à l'Arche de la Nature, en périphérie du Mans.
Harmonie, l'une des percheronnes de la ferme de la Prairie a tracé ses sillons dans la terre humide. Aux guides et à la charrue, en duo, Richard Renou et Mathias Boulay.
Nous les retrouverons dans quelque temps pour nous interpréter de nouvelles partitions avec d'autres instruments, la herse et le semoir. Avec une parfaite Harmonie.
JLD.

lundi 8 décembre 2008

Une petite bien fagotée

Une fagoteuse qui en jette !
Née de l'imagination fertile de Jean-Baptiste Ricard, avec l'aide technique de Damien Potel, cette machine à faire des fagots de gros bois a été surprise en action dans les bois de l'Arche de la Nature au Mans.
Le principe est simple : un panier en arc de cercle monté sur un essieu.
La fagoteuse permet une diminution très importante de la manutention pour le chargement et le déchargement. Gain de temps, gain d'argent.
JLD.

samedi 8 novembre 2008

Ken Brao, Mère Courage

Mohammed attache la chaîne avec précision, juste à la bonne hauteur pour que la tige ne casse pas.
« Attends ! ». L’ordre est destiné à Ken Brao qui se place dans son collier, les traits tendus. Puis Jean-Jacques adresse à sa jument un second commandement, ferme mais d’une voix basse : « Maintenant ! ». La jument bretonne n’attendait que cela, elle donne un solide « coup de collier ». L’amortisseur de traction joue à plein. Le laurier, qui dépasse les 3 mètres de haut, résiste. D’elle-même, la jument repart à l’attaque, variant les angles de traction. À la 4ème tentative, les racines s’arrachent du sol dans une gerbe de terre brune. Jean-Jacques Séité –le débardeur de Guilers près de Brest- félicite sa jument. Mohammed y va aussi de ses encouragements. Deux semaines passées avec Jean-Jacques lui permettent maintenant de parler à Ken Brao en breton.
Ken Brao et Oscar –qui se relaient dans cette difficile tâche de dessoucheurs- sont loin de leur terre bretonne. L’autoroute A 13 n’est qu’à quelques centaines de mètres. Pendant 3 semaines, Ken Brao et Oscar ont fait la guerre aux plantes invasives : laurier palme, rhododendron, ailante, du Domaine national de Saint-Cloud, aux portes de Paris. Un domaine de 450 ha, pour moitié boisé et pour le reste constitué de pelouses, de bassins, de serres et de massifs floraux. L’intervention de Jean-jacques Séité a été voulue et mise sur pied par l’association Espaces. Depuis 2003, Espaces assure un service de nettoyage sur le Domaine de Saint-Cloud par le biais d’un attelage hippomobile. Une action qui s’inscrit dans une politique de gestion durable de cet espace forestier périurbain.
Entrepreneur de travaux forestiers à traction animale, Jean-Jacques Séité est devenu expert dans l’art du dessouchage de plantes invasives. Un exercice qu’il pratique fréquemment dans les forêts bretonnes dont l’humidité favorise la pousse de ces plantes ornementales de jardin devenues colonisatrices d’espaces boisés avec l’aide de certains oiseaux comme le geai.
Pour le dessouchage, le travail du cheval diffère de celui du débardage classique de grumes. Dans ce cas, le cheval doit fournir un effort régulier sans à-coups alors que le cheval dessoucheur ne parvient à ses fins que par la répétition de tractions courtes et puissantes. Pour Ken Brao et Oscar, passer d’un travail à l’autre en fonction des chantier ne pose aucun problème. Ils comprennent immédiatement la nature de l’effort qui leur est demandé.
Après avoir arraché plusieurs milliers de pieds de laurier, les chevaux de Jean-Jacques vont rejoindre ceux de Gilles Marty –un autre débardeur, de la région parisienne- pour un travail particulier dans une zone marécageuse. Mohammed, lui, restera au sein du Domaine de Saint-Cloud. Sans doute regrettera-t-il de ne pouvoir continuer à pratiquer la langue bretonne avec Ken Brao.
Contacts :
Domaine national de Saint-Cloud : http://www.dnsc.fr/
Jean-Jacques Séité, tél professionnel 06 75 81 51 48
JLD.
Photos : Ken Brao à l’ouvrage.
Photo 8 : Jean-Jacques Séité au centre, Mohammed Benjaout à gauche et Laurent Mulowsky à droite, tous deux de l’association Espaces.

vendredi 7 novembre 2008

Percherons d'avant

Pierre-Yves Berger nous transmet quelques-unes de ses photos anciennes.
Photo 1 : étalon du haras du Pin (pas de date).
Photo 2 : Index, fils de Condé et de Rosette à Provost, propriétaire éleveur, entreprise d’étalons, Savigné-sous-le Lude, Sarthe.
Photo 3 : Udier, haras du Pin 1908.