mercredi 30 juin 2010

Traits Utiles

Sauf débouché providentiel, tombé du ciel, l'attelage de loisir et de sport, le travail agricole et forestier et le travail en ville devraient être pour les années à venir les secteurs d'activité qui contribueront à maintenir à flot le vaisseau "cheval de trait".
Regard sur quelques traits actifs.
Des photos transmises par l'association Attelage et Patrimoine en Cotentin, formée en avril 2010 et qui propose des balades découverte de la baie de Saint-Vaast-la-Hougue avec en point d'orgue le travail des ostréiculteurs.
Pour en savoir plus : www.attelagecotentin.com
L'association Chevaux de Trait en Touraine nous adresse ces photos où l'on voit Orphée occupé au travail dans la vigne, au château de Pintray à Montlouis-sur-Loire.
Pour en savoir plus :
http:/chevaux-de-trait-en-touraine.fr
Pour finir, Cathy et Chris Fromenty nous envoient des photos du Printemps des Traits qui a eu lieu les 19 et 20 juin à Salives en Côte-d'Or. "Il y avait des comtois, des percherons, des auxois et un poitevin", nous dit Chris.

mardi 29 juin 2010

Du Matériel Aussi

A nouveau des photos du rendez-vous débardage de Saint-Bonnet-de-Joux. Il n'y avait pas que les compétitions officielles. Tous les débardeurs et plusieurs fabricants de matériel ont animé des démonstrations. On a ainsi pu voir l'association d'un câble-mât pour évacuer des grumes dans des escarpements et de chevaux en charge de rassembler les bois avant qu'ils ne soient sortis par le câble (photo ci-dessus).
Bernard Michon et Gérard Piard, tous deux fabricants de matériel pour débardage, ont présenté plusieurs avant-trains et trinqueballes pour répondre à des chantiers de gros bois.
Les 5 débardeurs norvégiens n'étaient pas venus les mains vides. Ils ont présenté quelques arches légères, très utilisées dans les pays nordiques.
Les chevaux norvégiens ont aussi suscité beaucoup d'étonnement. Par leur taille et leur poids. Les débardeurs norvégiens les utilisent uniquement pour sortir des bois en petite longueur, contrairement aux débardeurs de l'ouest européen qui, eux, doivent fréquemment sortir des bois en grande longueur.
Trois races norvégiennes étaient présentes. La plus connue, la race fjord. Il y avait aussi trois chevaux noirs de race Dole Hest, originaires de l'est du pays ; et un cheval blanc plus petit. Ce cheval de race Lyngs Hest vit au-delà du cercle polaire. Après la Seconde Guerre mondiale, cette race ne comptait plus que 40 unités. Aujourd'hui, il y a 2000 Lyngs Hest, tous en Norvège à l'exception de quelques paires en Finlande. Ces chevaux seraient capables en cas de disette de se nourrir... de poisson.

Le Percheron Et Le Marché Etranger

De toutes les races de trait françaises, la race percheronne est celle qui s'exporte le mieux. Chaque année, des chevaux rejoignent des pays européens (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Roumanie, Hongrie...), et d'autres plus lointains (Maroc, Brésil, Afrique du Sud...). Ces exportations ont-elles des points communs ? Que recherchent les acheteurs étrangers qui font le choix de la race percheronne ? Dans quels cas peut-on parler du marché étranger du cheval percheron ?
A mon sens, parler de marché sous-entend que les importations correspondent à un "besoin" identifié qui se traduit par des achats réguliers. C'est le cas de l'Allemagne par exemple. La plupart des chevaux, souvent noirs mais pas exclusivement, exportés vers ce pays sont utilisés pour former des attelages de parade (fête de la bière), des attelages de loisir et, même si cela est en baisse sensible, pour le débardage. On voit que le percheron répond à un besoin clairement identifié et qui peut être quantifié, même s'il est difficile de connaître les chiffres exacts des ventes. Il semble raisonnable, dans ce cas, de parler de marché allemand du percheron.
Qu'en est-il pour les exportations vers des pays comme le Brésil, le Maroc, la Roumanie, l'Italie, par exemple ? Ces achats ne correspondent pas vraiment à un réel besoin et l'on a plus à faire à des achats que je qualifierais de "coups de coeur". La renommée du percheron, son histoire, mais aussi son allure, sa puissance, continuent à séduire.... jusque dans les cours royales. Ces exportations ne sont pas motivées par un réel besoin, mais plutôt par le désir de quelques personnes de posséder un des fleurons du patrimoine trait français. Parler de marché me semble plus délicat. Tout au plus dans quelques cas (Roumanie ?) peut-on parler de marché potentiel. Ces achats coups de coeur viennent satisfaire un rêve, une envie, asseoir une notoriété. Ce sont aussi des exportations à risques qui peuvent s'interrompre à tout moment. En cas de crise économique par exemple, bien que ces importations soient généralement le fait de gens aisés, voire fortunés.
Exportations à risques aussi, en ce qui concerne le bien-être des chevaux. Il arrive que certains de ces éleveurs n'aient pas évalué toutes les obligations (infrastructures, nourriture, soins) qu'implique la gestion de chevaux de trait, ou qu'ils n'aient pas les moyens d'y faire face. C'est alors la bonne santé des chevaux qui est en jeu. Certains répondront sans doute que le commerce n'a pas à se soucier de ces éléments.
Toujours est-il que le marché étranger du cheval percheron est assez réduit, et dans bien des cas il ne tient qu'à un crin. Le Congrès mondial de 2011 aura sans doute parmi ses objectifs de renforcer les liens entre le monde percheron hexagonal et les acheteurs étrangers.

lundi 28 juin 2010

Retour En Transsylvanie

Roumanie. Quittons la citadelle de Sighisoara pour repartir à la découverte de la Transsylvanie et de la traction animale.
Ici et là, de petites parcelles sont entretenues au cheval. Souvent un seul cheval. Presque systématiquement une personne à la tête de l'animal et une autre pour tenir l'outil.
Cet agriculteur, sur une ferme conséquente, nous présente un des deux étalons ardennais qu'il a en dépôt. L'équivalent de nos Haras nationaux, "Regia nationala A Padurilor", dispose de 14 établissements à travers le pays. Les étalons lourds sont destinés à produire des chevaux mi-lourds pour l'utilisation en agriculture.
Vivant sur quelques hectares, cette femme, son mari et leurs deux enfants d'âge scolaire ne possèdent que quelques vaches et un seul cheval.
Le travail se fait avec des outils anciens. Peu de modèles différents. Ce rateau est le seul de fabrication récente aperçu en deux semaines de voyage. Le vieil homme a indiqué que le fabricant vivait dans un village voisin.
Présence de nombreuses ruches le long des vallées qui abritent une multitude d'acacias en fleur.
Un attelage agricole passe au pied d'une centrale thermique désaffectée.
Après une longue période de pluie, synonyme d'inondations pour les régions les plus septentrionales, le temps s'est mis au beau. Le foin est ramassé en vrac. Les parcelles sont souvent éloignées -quelques kilomètres- des bâtiments.
Un compromis entre le travail au cheval et le travail motorisé.

dimanche 27 juin 2010

Marre Du Bleu

En arrivant à Juvigné en Mayenne pour le concours local, j'ai vu rouge. Que du rouge. Ah... toutes ces laines rouges pour tresser les juments. Cela m'a fait du bien après toutes ces semaines en bleu pour le fiasco que l'on connaît !
Après avoir crié "Allez, les Bleus !", il nous faut maintenant soutenir les Rouges pour la Coupe du monde du percheron qui se tiendra peut-être en France en 2011. Un fiasco tel que celui vécu par l'équipe de France de football n'est pas envisageable pour notre percheron 2011.
En conclusion, je laisserai la parole à Auguste Doudet qui a suivi presque tous les concours mayennais : "Hormis Juvigné, les effectifs baissent dangereusement, et l'âge des éleveurs est une source d'inquiétude".
Allez, les Rouges !

vendredi 25 juin 2010

Des Percherons Western

Aujourd'hui, Simonetta Ferrarin nous sert de guide. "On va voir Elisa et Andrea", m'a-t-elle dit.
Direction Milan, puis Vérone. Encore une soixantaine de kilomètres vers l'est, et nous nous arrêtons dans la petite ville de Badia Polesine. Quelques coups de portables plus tard, nous nous retrouvons dans le club où Elisa Berti et Andrea Perilli font de l'équitation western avec.... leurs percherons.
Faisons les présentations. Andrea monte Quenzo 5, renommé Arone, et Elisa chevauche Olnai. Ces deux percherons viennent de l'élevage Claude Solbès dans les Bouches-du-Rhône.
Fin de la visite. Nous n'étions pas très loin de Venise. Mais Simonetta me dit qu'il n'y a que des pigeons là-bas ! Tant pis...