Sur son site Internet, Érik Martin –qui travaille depuis plusieurs années dans le vignoble de Bourgogne avec ses chevaux de trait- se livre à une étude détaillée de ce que pourrait être une approche raisonnée et raisonnable du travail dans la vigne. « Le sol est la préoccupation première des agriculteurs depuis des millénaires ». Quelques lignes plus loin, la dure réalité. « Les traditions millénaires ont été anéanties par 50 ans d’agriculture industrielle… ». Puisque « tout vient du sol », Érik suggère de « revenir à une compréhension simple et rationnelle de la dynamique des sols pour espérer retrouver un équilibre écologique et biologique plus harmonieux et propice à la santé et à la production des cultures ».
Sur cette fine tranche de Bourgogne qui produit quelques-uns des vins les plus renommés au monde, ils sont une dizaine comme Érik à se démener pour que les sols reçoivent le meilleur des traitements. Leurs pratiques culturales ont nom labourage, buttage, décavaillonnage. Leur outil, le cheval de trait. En moins d’une dizaine d’années, ils ont réussi à imposer le respect. En travaillant souvent sur les parcelles les plus prestigieuses. Beaucoup reste à faire. Le mouvement est lancé. Leurs espoirs sont grands.
Souvent prestataires de services, comme Érik, parfois salariés de grand domaine ou propriétaires de leur vigne, ils sont quelques dizaines dans tous les vignobles français à se battre au quotidien pour que le travail au cheval soit perçu comme une avancée significative dans l’émergence d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des hommes qu’elle est censée nourrir. Quelques dizaines seulement, se lamenteront les plus pessimistes. Quelques dizaines à propager la bonne parole, se réjouiront les autres.
À plusieurs reprises dans l’année, Érik Martin propose des stages de formation au travail dans la vigne avec des chevaux de trait. Vous pouvez retrouver le programme de ces formations et une multitude d’infos sur son site http://www.equipages-en-bourgogne.com/
Un site à lire et à consommer sans modération.
JLD.
Photos : Érik Martin avec Jézabel, jument percheronne.