Comme l'année dernière, l'AG du Syndicat sarthois du cheval percheron s'est tenue à Challes, au bien nommé "Challes Heureux". C'était samedi dernier, le 11 mars en après-midi. La matinée avait été consacrée à une présentation d'étalons au haras de Brassé au Grand-Lucé.
Rendons grâce au Challes Heureux et à ses rideaux colorés inondant la salle de réunion d'une lumière orangée, douce et feutrée, propice à une réflexion sereine sur le devenir du cheval percheron sarthois et national.
"Bon, assez de blabla ! Alors ?", allez-vous me dire fort justement.
Studieuse et constructive, serait-on tenté de dire de cette Assemblée générale. Ce qui ne veut pas dire que les difficultés du moment, car il y en a aussi en Sarthe, n'ont pas fait l'objet d'une attention toute particulière.
Tiens, au hasard, les sous. Le nerf de la guerre, selon la formule consacrée. Force est de constater que les subventions, aides, soutiens, appelez ça comme vous voulez, fondent comme neige au soleil ces temps-ci. Alors on a fait le bilan de ce qui fait rentrer de l'argent, en se promettant de faire mieux si c'est possible. On peut citer, par exemple, les calendriers, dont la vente largement assurée par Martine Collet pourrait peut-être être encore plus profitable. À la condition que chacun contribue d'une manière un peu plus active à la vente.
Au titre des actions mises en place, qui pourraient gonfler la case "rentrées" avec un peu plus de participations, il y a la soirée dansante de fin d'année et la journée en autocar au Salon de l'agriculture.
Jean-Luc Bâcle, président du Syndicat.
L'AG a aussi été l'occasion de mettre en avant les réussites de l'année. En tout premier lieu, les très bons résultats du Concours national 2016 de la race avec trois champions sarthois, Email du Narais, D'Oseille d'Atout et Dauphine des Lilas. Et du challenge intersyndicats qui a vu les équipes masculine et féminine de la Sarthe remporter les deux premières places.
Thomas Cosme, vice-président du Syndicat.
Bien évidemment, on a aussi parlé concours. Thomas Cosme, très au fait de tout ce qui est en rapport avec le PEJET (Programme d'excellence du jeune équidé de travail) a exposé les dispositions à prendre pour mettre en route cette année "les 2-ans" après le démarrage des "TTS 1-an" l'an passé. La journée PEJET, à confirmer, est fixée au 17 juin à l'Arche de la Nature. Un PEJET qui ne fait pas trop sourire avec ses plus : plus de sous à engager, plus de juges à trouver, plus de terrain pour les épreuves. Et nous n'en sommes qu'à la seconde marche. Dur peut-être, quand les seules sources vives mobilisables sont essentiellement bénévoles.
Martine Collet, secrétaire du Syndicat.
Sarthois, et donc concerné par cette AG départementale, Lionel Blanchet est intervenu en fin de réunion, mais plutôt en tant que président de la SHPF. Il a abordé, lors de sa prise de parole, quelques-uns des grands thèmes percherons du moment : les élections aux postes de responsabilté de la SHPF et les exportations de viande chevaline vers le Japon. En guise de conclusion, Lionel Blanchet a insisté sur le besoin, dans les circonstances actuelles, d'une SHPF forte, soucieuse de garder ses prérogatives et de rester maîtresse de son destin. Des paroles qui semblent avoir été bien accueillies et qu'il conviendra de confronter à l'épreuve du temps.