mercredi 12 février 2014

La Preuve Par Onze

























Hélène, Mickaël, Sandrine, Sébastien, Barthélémy, Deborah, Jean-Noël, Clément, Cédric, Aude, Philippe.
Ils sont majoritairement jeunes. Parfois très jeunes.
Ils sont aussi la preuve éclatante de l'intérêt que suscitent le cheval de trait et son utilisation, en particulier parmi les jeunes générations. La preuve que parler débardage au cheval, collecte de déchets, labours vigneron et maraîcher, transport de personnes, c'est avant tout parler d'avenir.

Hélène, Clément, Aude et les autres sont la preuve de la nécessité qu'il y a à envisager le devenir de l'élevage du cheval de trait en fonction de ces utilisations que l'on peut dire en plein essor si l'on prend en considération leur quasi inexistence il y a vingt ans.

Sandrine, Jean-Noël, Mickaël et les autres sont aussi la preuve de l'impérieuse nécessité qu'il y a à considérer le cheval de trait au travers du prisme de l'utilisation. Les messages clairs envoyés ces dernières années au monde du cheval de trait, lui recommandant de se prendre en charge, ne peuvent qu'inciter à abandonner la pratique de l'élevage pour l'élevage et à penser le cheval de trait avec la perspective de l'utilisation. Avec pour conséquence immédiate un travail de fond sur la caractérisation des chevaux et le développement à long terme de véritables souches orientées "utilisation".

Philippe, Déborah, Barthélémy et les autres croient au futur du cheval de trait. La plupart d'entre eux ont même élaboré un plan d'avenir qui accorde au cheval tractionneur une place prépondérante. Certains parviendront rapidement à leurs fins, d'autres plus tard ou jamais.
Pour l'heure, ils suivent avec délectation la formation du Certificat de Spécialisation Utilisateur d'Animaux attelés dispensée par le Lycée agricole et viticole d'Amboise en Indre-et-Loire. Nous les retrouvons tous les onze à Pouillé, à une vingtaine de kilomètres d'Amboise, entourés de Philippe Chigard, formateur et coordonnateur, et de Christine Sallé, intervenant débardage, sur un domaine privé accroché à un coteau calcaire de la vallée du Cher.
C'est la 3ème année que le Lycée agricole et viticole d'Amboise délivre une formation "CS-Utilisateur d'Animaux attelés" qui se déroule sur six mois en faisant une large place à l'attelage, à la viticulture et au débardage.

















Hélène, Mickaël, Sandrine, Sébastien, Barthélémy, Déborah, Jean-Noël, Clément, Cédric, Aude, Philippe... comme des dizaines d'autres aux quatre coins de l'hexagone, qui n'ont de cesse de porter au pinacle ces chevaux de trait auprès desquels ils envisagent de faire leur vie.

Contacts :
Philippe Chigard
Formateur et coordonnateur
Lycée agricole et viticole d'Amboise
02.47.23.35.61.
06.63.80.45.65.

Christine Sallé
Travaux forestiers en traction animale
06.28.28.81.94.

3 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

Merci pour ce reportage rafraichissant...et laissons à Pierre Corneille le mot de la fin "la valeur n'attend pas le nombre des années"...Ah, ce cher Corneille, il ne faisait pas que bailler...

Anonyme a dit…

Marcel Binet a dit
Et pourquoi Corneille n'aurait-il pas bayer chère Brigitte ?
Amitiés

Brigitte Guillaume a dit…

BRAVO MARCEL !!!
Cela fait deux fois aujourd'hui que j'utilise ce même verbe et pour l'instant personne n'avait encore réagi !!!
Alors je m'explique...
Le vrai terme est effectivement "bayer aux corneilles" mais comme je n'aime pas la niaiserie, je lui préfère et de loin le verbe bâiller (j'avais oublié l'accent) parce que celui là a au moins le mérite d'ouvrir sa bouche...pour ne pas employer un autre terme...Voila Marcel, ce verbe nous ressemble plus...Non ?
D'ailleurs Corneille ne s'est pas retourné dans sa tombe, c'est donc qu'il est d'accord avec moi !!!