jeudi 18 avril 2019

Carrie À Notre-Dame

En 1877, Caroline (Carrie) Dunham, jeune mariée vient en voyage en France avec son mari Mark W. Dunham venu acheter des percherons dans le Perche.
De Paris, Carrie écrit à sa mère aux États-Unis.
« La dernière fois que je t’ai écrit, nous étions à Nogent-le-Rotrou mais maintenant nous sommes à Paris, et je n’ai pas besoin de te dire que j’apprécie beaucoup car, bien que la campagne soit agréable pour un temps, elle devient ennuyeuse si tu n’as rien à faire, et il n’y a pas grand-chose à voir. […] Lundi soir, Mark est arrivé en ville et aujourd’hui nous sommes allés sur les boulevards et dans la ville en général. Nous avons visité la Bastille, ou plutôt l’endroit où se tenait la Bastille autrefois. Aujourd’hui, c’est une grande colonne avec tout en haut une statue dorée qui tient un flambeau dans une main et une chaîne brisée dans l’autre, pour représenter la liberté. De là, nous sommes allés au Père-Lachaise, l’un des plus jolis cimetières de la ville, celui où sont enterrés les fameux Abélard et Héloïse. Le cimetière est très beau mais je préfère celui d’Édimbourg, comme je te l’avais dit quand nous en étions revenus. Rossini est enterré au Père-Lachaise. Du cimetière, nous sommes allés à Notre-Dame. C’est un édifice magnifique, il contient beaucoup d’objets de grande valeur qui sont montrés à certaines occasions : vêtements de culte, reliquaires. Tout le long des allées latérales, on trouve des chapelles, des confessionnaux ; et dans le fond de l’édifice se tient le chœur, en noyer élégamment ciselé et la chaire est en noyer doré. Les plafonds sont très beaux ; en fait, tout est très beau. En plus, les événements historiques en relation avec l’édifice le rendent très intéressant. Après avoir fait le tour de tout cela, nous sommes allés à la Sainte-Chapelle. C’est une très jolie petite chapelle, miraculeusement épargnée par tous les dangers pendant les différentes révolutions et « communes », d’ailleurs tous les bâtiments qui se trouvent à quelque distance de là sont abîmés, mais cette petite chapelle n’a pas souffert. L’endroit est peu utilisé de nos jours, on y célèbre une messe une fois par an, c’est tout. » [Archives privées]

Aucun commentaire: