Le Mondial percheron 2011 aura été le 1er à se dérouler sur le sol français à l'heure des réseaux sociaux.
Les Facebook, Twitter, forums de discussion et autres blogs ont-ils joué un rôle dans le déroulement de cet événement ? D'une manière générale, les réseaux sociaux ont-ils une influence sur la vie d'un microcosme comme celui du cheval percheron ?
Rares sont les activités humaines qui ne sont pas touchées par les réseaux sociaux. La vie percheronne ne fait sans doute pas exception. Difficile cependant de dire quel a été l'impact de ces nouveaux moyens de communication sur le nombre de visiteurs. Quelle proportion des supposés 55000 visiteurs peut-on leur attribuer ? Difficile à dire.
Les conséquences sont plus faciles à évaluer en ce qui concerne l'après-Mondial. Aussitôt l'événement passé, photos, vidéos et commentaires sont apparus sur le Net, en particulier sur les forums de discussion. Des images de toutes sortes, plus ou moins bonnes. Des commentaires, souvent élogieux, sur ces journées exceptionnelles pour le cheval percheron.
Mais aussi des commentaires plus critiques, comme cette personne choquée d'avoir vu un éleveur donner un coup de pied à son cheval sous le regard du jury qui n'a pas bronché.
Même si ces occurences négatives sont rares, nous devons prendre conscience que tout événement, petit ou grand, est en permanence sous "la surveillance" des amateurs d'images et que le moindre incident a toutes les chances de se retrouver sur Internet en quelques minutes.
Sans doute y a-t-il là matière à mettre en place quelques conseils pour expliquer ce qu'il faut faire et surtout ce que l'on ne doit plus voir en public sur les concours et les présentations de toutes sortes.
Il y a aussi les blogs. Quel peut être leur rôle au sein d'un milieu aussi restreint que celui du cheval percheron ? Tout le monde se réjouit de leur rôle d'annonceurs. On apprécie aussi de voir les compte-rendus d'événements... un peu moins quand ces compte-rendus sont critiques et soulignent des points négatifs.
Et c'est là que se pose la grande question : "Jusqu'à quel point peut-on faire du journalisme sur les blogs ?".
On perçoit très vite les limites de l'exercice pour un journaliste... "embarqué", c'est à dire totalement inclus dans le milieu. Il y a encore quelques années, n'étaient rendus publics par la presse classique que les résultats des concours, les visites des officiels et les faits réellement exceptionnels. Aujourd'hui, en théorie, et dans les limites fixées par la loi, on peut tout mettre sur la place publique par la magie d'Internet. En pratique, on comprend vite que c'est totalement impossible. Cela reviendrait à remettre en permanence en cause des modes de fonctionnement hérités de pratiques ancestrales, des modes de fonctionnement humains, tout simplement, qui s'accommoderaient mal d'une totale transparence.
Reste donc, quand on veut alimenter un blog à vocation informative, à se donner quelques règles, quelques limites. Se borner aux faits avérés, rejeter les mises en cause personnelles... et relire plusieurs fois ce que l'on écrit.
Mais on peut néanmoins se demander quelle est la part jouée par ces nouveaux moyens de communication dans la promotion des élevages (attention aux photos qui en disent bien plus long qu'on ne le pense, ou qui pourraient avoir un autre "intérêt" quelque temps plus tard).
Quelle est l'influence de ces réseaux sur la vente des chevaux ?
Ont-ils -comme on peut le penser souvent au cours d'une analyse rapide- pour effet de rapprocher les gens ? Ne va-t-on pas plutôt vers une nouvelle "sectorisation" du milieu (une ènieme sectorisation) ?
Ne faisons pas porter un chapeau trop grand à un phénomène récent (mais à la croissance rapide).
En conclusion, quand même, cette grande question presque philosophique : la communication fait-elle la relation ?
2 commentaires:
Tu es en train de nous dire Jean-Léo, que le blog dérangerait certaines personnes ? Impossible ... ou alors des personnes étroite d'esprit sûrement...
Bonjour à tous,
Vaste débat que tu inities Jean Léo, mais il est nécessaire que ce débat ait lieu. Dans les faits, on peut le constater sur ton blog, deux types d’informations circulent :
- L’information à destination de tous, qui est aussi la vitrine du monde percheron. Celle-ci n’est jamais contestée, elle constitue une chance inestimable pour le monde percheron si bien que toutes les races nous envient. Merci à vous, Sylviane et Jean Léo
- L’autre type d’information générant nombre de commentaires est d’ordre plus interne avec des bonnes et des mauvaises nouvelles, celles qui nous unissent et celles qui nous divisent.
En terme d’image, rendre public nos divergences ou conflits n’est pas la meilleure des communications, pensons aux élus, et présidents de tous poils qui lisent le blog (on est parfois loin du politiquement correct).
Mais alors où le faire ?
La communauté percheronne dépasse largement le berceau d’origine, et si cela est un avantage, lorsqu’il s’agit de se retrouver pour discuter d’avenir, de réfléchir sur des thèmes « sensibles » cela devient un handicap et si le recours au blog est pratique il ne peut pas complètement se substituer à des réunions de travail qui devraient donner lieu à des comptes rendu. Sans écoute, sans débat, sans projet on végète.
Rien n’est parfait mais je doute qu’aujourd’hui on sache faire mieux en ce qui concerne le blog, pour les comptes rendu on peut facilement progresser. En ce qui concerne le blog, à chacun de s’imposer quelques règles de délicatesse et d’honnêteté, tout en sachant que le droit de réponse a toujours été permis s’il n’est pas outrancier .
Guy FOURMONT
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