jeudi 29 août 2013

Detmold For Ever ?

















Abordons d'entrée une question de bien peu d'importance. "Detmold", le grand rassemblement européen de la traction animale qui se déroule tous les deux ans en Allemagne, restera-t-il Detmold ?
En quittant l'Écomusée de Detmold, petite ville à mi-distance entre Dortmund et Hanovre, et en prenant ses quartiers à Dörentrup à une quinzaine de kilomètres, sur les 300 hectares qui entourent le château de Wendlinghausen, le grand forum dédié aux chevaux de travail allait-il changer de nom ? Il semble bien que non. À l'heure des séparations, on s'est en effet promis de se revoir dans deux ans... à Detmold.
















Matériels hippomobiles avec, en 1er plan, des productions d'une firme polonaise.
















Attelée de 4 Shires tractant un avant-train et une presse à foin actionnée par entraînement des roues.
















Le Danois Peter Sandahl a participé au concours de labour avec ses deux percherons Suzy et Nougat.

Detmold, qu'est-ce ?
Detmold, c'est d'abord une vitrine. La vitrine grandeur nature de toutes les nouvelles activités du cheval de trait et de travail. De l'attelage loisir au débardage en passant par la "petite agriculture", le spectacle et le travail dans la vigne.
Detmold, c'est aussi l'occasion de découvrir les chevaux de toutes les races qui ont choisi d'être les acteurs déterminés de leur retour.
Detmold, c'est aussi la possibilité de découvrir les matériels de conception récente qui donnent à la traction animale les habits neufs qu'elle doit absolument revêtir si elle entend poursuivre sa renaissance, et c'est aussi la possibilité de rencontrer ces fabricants qui croient dur comme fer ou solide comme cuir à l'avenir du cheval de travail.
Detmold, c'est un formidable lieu de rencontres, une concentration de croyants avec de grands prêtres de la traction animale, les Pit Schlechter, Jean-Louis Cannelle, Erhard Schroll, Doug Joiner, et avec des ouailles convaincues, les Matthias Rensing, Josef Svoboda, Gilles Marty, Peter Sandahl, pour n'en citer qu'un nombre infime.
















Le Français Gilles Marty, avec l'ardennais Odilon, dans le concours international de débardage en simple.

















La troupe Jehol venue de Franche-Comté s'est fait remarquer avec des prestations à couper le souffle.
















Traction animale moderne est souvent synonyme de matériel américain, comme on le voit avec ce porte-outil maraîcher récemment conçu par la firme amish Pioneer.

















Une touche américaine encore, avec l'attelage de brasserie Porter affichant haut et fort ses "percherons américains", Rubis des Hâtes, Tyrolien, Rocky de la Gadelière et Tino de Pierrefiche.

Detmold, for ever.
Detmold est une respiration, une grande bouffée d'oxygène, un encouragement à persévérer pour ceux qui ont choisi de faire du cheval de trait leur art de vivre.
Alors, rendez-vous à Dörentrup dans deux ans ? Beaucoup, en quittant les abords du château de Wemblinghausen, ne se posaient pas ces questions, convaincus que Detmold, c'était for ever.

















Voix rocailleuse, visage angulaire, chevaux longs grisonnants, l'Allemand Matthias Rensing ne passe jamais inaperçu. Surtout quand il est au programme d'un concours de débardage. Le débardeur professionnel de Grossallmerode a créé l'événement en devenant double champion d'Europe, en simple d'abord avec Afra et en double ensuite avec Afra et Mira, toutes deux de race Traits de Rhénanie.

Résultats.
Championnat d'Europe de débardage en simple
1. Matthias Rensing (Allemagne) ; 2. Josef Svoboda (Tchéquie) ; 3. Peter Niebauer (Allemagne) ; 4. Gilles Marty (France) ; 5. Daniela Svoboda (Tchéquie).
Championnat d'Europe de débardage en paire
1. Matthias Rensing (Allemagne) ; 2. Anton Laux (Allemagne) ; 3. Jean-Paul Moureau (Belgique) ; 4. Josef Svoboda (Tchéquie) ; 5. Michel Schnoebelen (France).

3 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

Pourquoi aucun clin d'oeil sur le site de la SHPF pour promouvoir ce grand rassemblement européen ?

Brigitte Guillaume a dit…

Pendant que j'y suis...
Une autre question, mais cette fois à la FFE :
Pourquoi faire sa "pub" de rentrée en ne montrant que des enfants assis sur leur monture ?
Pourquoi ne pas en profiter pour faire en même temps la promotion des cours d'attelage ?
J'ai déjà eu l'occasion de voir de jeunes enfants mener et je vous assure que le spectacle vaut le détour.
Mais visiblement, la FFE ne le sait pas !
("pub" vue à la télé).

Fred Fardoux a dit…

Navré que les champions de France de débardage n'est pas pu concourir , ils préparent les jeux olympiques qui se tiendront dans l'Ontario en juillet prochain, va y avoir du sport mes petits....

Les débarboureurs