mercredi 23 octobre 2013

Chevaux Territoriaux / Europe Et Jeux Mondiaux


Voilà ! Bernard Michon nous apporte la réponse à nos interrogations d'hier. S'il est venu avec sa tonne d'arrosage, c'était pour nettoyer ses avant-trains à la fin du concours des meneurs territoriaux. Mais il nous l'assure, ce matériel peut aussi servir à arroser les aménagements floraux en milieu urbain... en été.
Mais cessons de plaisanter et revenons à ce 11ème Congrès des chevaux territoriaux qui s'est déroulé le week-end passé sur l'hippodrome de Clairefontaine tout près de Deauville. Nous allons aujourd'hui évoquer les interventions et la table ronde de l'après-midi.

Le Luxembourgeois Pit Schlechter, président de la FECTU.

L'Autrichien Rudolph Seebacher, de la ville de Bad Mitterndorf, et sa traductrice.

Intervenant en premier pour une évaluation européenne globale, Pit Schlechter a souligné combien la France était en avance en terme de chevaux territoriaux. Précisant que les autres pays européens présentaient au cours de ces deux dernières années peu d'évolution.
Plusieurs porteurs de projets étrangers avaient cependant fait le déplacement. Ainsi Manu Bouvy, de la ville de Schaerbeek près de Bruxelles en Belgique, Jean-Luc Manoury, de la ville de Coppet en Suisse, Rudolph Seebacher, de la ville de Bad Mitterndorf en Autriche. Tous ont présenté des projets mis en place assez récemment dans lesquels les opérations de collecte de déchets avec des chevaux tiennent une place importante. Absent, l'Allemand Erhard Schroll, par ailleurs organisateur du Salon de Detmold et rédacteur en chef du magazine Starke Pferde, avait demandé à Pit Schlechter d'intervenir en son nom pour évoquer l'île de Juist au nord de l'Allemagne entièrement dédiée à la traction animale.

Jean-Louis Dalbard, de La Sellerie du meneur, était venu avec son porte-outil Gaïa.

Distributeur de matériels français, européens et américains, Hervé Champomier de H2C Distribution, était aussi présent.

Intervenants et auditoire en après-midi.

Lionel Blanchet, président de la SHPF et Yves Dubosc, président du Syndicat national des Éleveurs et Utilisateurs de Chevaux cob normand.

Dans le cadre de ce Congrès des chevaux territoriaux, Lionel Blanchet et Yves Dubosc avaient été invités à parler de "la place des éleveurs dans les implantations hippomobiles territoriales". Les deux présidents ont tour à tour souligné la nécessité pour les éleveurs de préparer leurs chevaux à ces nouvelles opportunités territoriales. Tout en précisant que cela devait se faire dans le cadre d'une gestion consensuelle. Lionel Blanchet a ensuite fait le bilan des actions récentes menées par la SHPF depuis 2010. Schéma de développement de la filière percheronne avec le soutien des Régions Basse-Normandie et Centre, mise en place de tests de caractérisation sur quelques concours de la race percheronne en 2013, avec poursuite et amplification de ces tests de caractérisation en 2014.

Nous avons aussi appris, de la bouche de Lionel Blanchet, que Sandra Barré travaillait à la mise en place, le vendredi 13 juin 2014 sur le site de la Maison du Parc naturel régional du Perche, d'une Journée de sensibilisation des élus et des gestionnaires d'espaces naturels à l'utilisation de la traction équine en ville et en milieu sensible. Le choix d'un vendredi 13 peut déjà être considéré comme une assurance de succès pour cette Journée.

Patrick Rébulard présentait une voiture destinée au transport de personnes et adaptée au transport de personnes à mobilité réduite.

Jacques Buchoux et Jean-Louis Cannelle discutent poids autour des colliers récemment conçus par la Sellerie percheronne.

"Nous devons être dans l'excellence". Olivier Linot.

En fin d'après-midi, Olivier Linot, président de la Commission nationale des chevaux territoriaux, et Caroline Sun, chargée de mission JEM 2014 auprès de la Commission, ont présenté l'état d'avancement du projet de Village du cheval de travail qui sera implanté sur le site des Jeux Équestres.
Il y a quelques mois, un appel avait été lancé aux villes utilisatrices de chevaux territoriaux pour savoir si elles seraient intéressées à venir avec chevaux et meneurs et peut-être matériels dans le cadre des JEM pour participer à l'animation d'un Village cheval de travail.
Alors que 20 chevaux, pas plus, composeront ce Village, 8 villes ont pour l'instant été pressenties pour participer à ce Village.


Un représentant de chaque ville pressentie avait fait le déplacement pour assister à ce Congrès. Les villes et leur représentant, de gauche à droite : La Chapelle-Gaceline, Pierrick Lelièvre, maire ; Maxéville, Edwige Franzetti ; Trouville-sur-Mer, Olivier Linot ; Vendargues, Pierre Dudieuzère, maire ; Vasles, Marc Salin ; Poitiers, Vincent Pellerin ; Agglomération de Brest, Jean-Jacques Séité. La ville de Lampertheim a aussi été pressentie.

"On peut aussi envisager d'avoir un prestataire par race". Olivier Linot.

À écouter la présentation faite par Olivier Linot, on comprend que les organisateurs des JEM ont une priorité : aucune prise de risques, de quelque sorte que ce soit, sanitaire, sécuritaire, etc... Ce qui explique que les chevaux de trait ne seront à aucun moment en contact avec les chevaux de sport.
Parmi les tâches dévolues aux chevaux de trait, il devrait y avoir collecte de déchets, arrosage d'espaces verts, hersage de la carrière d'animation trait, aide à la logistique (ravitaillement, stands, restaurants). Aucun transport de personnes ne sera effectué par les chevaux de travail. Toutes ces activités ne seront pas exclusives, c'est-à-dire que les chevaux de trait n'effectueront qu'une partie limitée de toutes ces tâches.
Les attelages mis à disposition par les villes viendront sur place à titre gracieux (chevaux et meneurs). Les chevaux devront obligatoirement être à jour de leurs vaccinations dès la fin octobre.
Le Village cheval de travail comportera "un espace urbain" de démonstrations et d'animations liées au cheval de trait. Pour la mise en place de ce Village et pour la gestion de toutes ces activités, les organisateurs des JEM accorderaient une somme de 70000 €.


En toute fin d'après-midi, à l'heure de la remise des récompenses, un trophée d'honneur a été remis à Pierre Pasdermadjian qui était jusqu'à il y a quelques mois président de France Trait.
Jean-Louis Cannelle a lui aussi reçu un trophée d'honneur. Olivier Linot mettant en avant les qualités de diplomate et de rassembleur de Jean-Louis Cannelle et, pour terminer sur une note d'humour, l'assurant qu'il aurait fait une brillante carrière dans le cadre des Nations-Unies.

2 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

C'est marrant quand même comme le monde est petit.
Les chevaux de trait sont admis du bout des lèvres comme des pestiférés pouvant occasionner je ne sais quelle maladie et entrainer je ne sais quel problème sanitaire...
Ah ! j'oubliais...c'est une question de valeur !
Mais savent-ils tous ces gens bien intentionnés que le public les affectionne tout particulièrement ces vilaines bêtes toutes sales ?

Anonyme a dit…

bonsoir à tous
vous avez raison Brigitte et grâcieusement en plus ,de qui se moque-t-on?
on ne joue pas dans la même cour
Marcel Binet