Un vent nouveau souffle sur la traction animale. Pas encore suffisamment, cependant, pour que l'énergie animale soit reconnue au niveau européen comme énergie renouvelable, au même titre que l'éolien par exemple. Mais ne perdons pas espoir.
Ce vent nouveau concerne plusieurs domaines de la traction animale, comme par exemple... le matériel. Samedi 31 mai, il y a quelques jours donc, s'est déroulée en Suisse au Mont Crozin une présentation de faucheuses anciennes et récentes. Très récentes même, puisque l'un des prototypes présentés n'avait guère plus de 15 jours d'existence.
Henri Spychiger, agriculteur qui a toujours utilisé la traction animale sur ses terres, est à l'origine de cette démonstration qui a attiré un large public venu des deux côtés de la frontière franco-suisse. On ne sera pas étonné de retrouver Urs Moser en cheville ouvrière de ce rassemblement, comme à chaque fois qu'un événement d'importance concernant la traction animale se tient en Europe. Le Franc-comtois Jean-Louis Cannelle était aussi présent. Il a d'ailleurs pris une part active à ces présentations en effectuant des tests de tirage à l'aide d'un dynamomètre sur chacun des modèles présentés.
Venu du Luxembourg, Pit Schlechter -le président de la FECTU- n'a rien raté des tests effectués, qui concernaient deux faucheuses anciennes de fabrication suisse et de marque Aebi (un modèle de 1950 et un autre de 1965). Et deux faucheuses récentes conçues par un jeune fabricant, C. Schmitz.
Ces faucheuses à entraînement mécanique étaient dotées pour les Aebi d'une barre de coupe de 135 cm pour le modèle 1950 et de 165 cm pour le modèle 1965. Les faucheuses Schmitz étaient, elles, dotées d'une barre de coupe de 190 cm et de 240 cm pour le modèle tout récent.
Une analyse rapide et succinte des résultats chiffrés fournis à la suite des tests au dynamomètre a montré des efforts de traction supérieurs pour les deux faucheuses de conception récente. Dans son commentaire de clôture, Jean-Louis Cannelle a précisé que l'utilisation de ces prototypes n'était pas remise en cause mais que c'était au meneur d'adapter son temps de travail de manière à ménager ses chevaux.
Les faucheuses de type Aebi étaient tractées par deux Franches-Montagnes alors que les prototypes Schmitz étaient attelées à un trait polonais et un trait ardennais.
Les spectateurs qui ont emprunté cette voiture pour effectuer la distance entre le parking et le site de la démonstration ont pu découvrir l'avant-train à 4 roues Bernard Michon Hippomobile doté d'une assistance électrique (Meterus) mise au point par Marco Zandona.
Henri Spychiger et Jean-Louis Cannelle.
Faucheuse de marque Aebi.
Pour les faucheuses Aebi, le dynamomètre a été placé entre le collier et le trait. Pour les faucheuses Schmitz, il a été installé entre les chevaux et l'outil du fait du palonnier "désaxé" de la faucheuse.
L'un des deux prototypes Schmitz.
Faucheuse Aebi.
Faucheuse Schmitz.
3 commentaires:
Alliant le geste à la parole, nous voyons comment Jean-Louis Cannelle prêche les convertis : " Soyez justes et bons avec les chevaux...".
Marcel Binet a dit
et encore un beau moustachu chère Brigitte !!!!!
Pourquoi dites-vous cela cher Marcel... Vous pensez à qui d'autre ?
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