Il se confirme, de diverses sources, qu’un nouveau mot d’ordre circule chez les gestionnaires d’espaces boisés : « Il faut aller chercher le bois ». Sous-entendu, là où on ne va plus le chercher depuis longtemps. Cette consigne découle des nouvelles donnes économiques en matière de bois : augmentation de la demande et prix à la hausse.
Mais alors, où est-il, ce bois inexploité ? Dans les zones difficiles d’accès qui rendaient l’extraction trop coûteuse, et en premier lieu dans les pentes, en bordure de rivières et de zones humides.
Cette nouvelle politique ne change rien au travail à accomplir pour sortir ces bois oubliés. Les pentes jouent toujours les répulsifs antitracteurs. Eurêka ! Il y a la traction animale. L’avenir proche pourrait donc être en pente plus ou moins douce pour les débardeurs au cheval qui vont donc continuer à « remonter la pente ».
Pour illustrer cette nouvelle tendance, suivons en images Jean-Jacques et Vincent Séité et leurs traits bretons Oscar et Ramsès, secondés par Élodie Baudin en formation traction animale au CFPPA de Montmorillon dans la Vienne et de Pierre-Marie Le Bayon en formation au CFPPA de Mirecourt dans les Vosges.
Sur la commune de Quéven dans le Morbihan, ils ont sorti plusieurs centaines de m3 de bois, châtaigniers, chênes, hêtres, des pentes qui entourent les rives du Scorf dans le bois de Kercadoret. Un travail difficile, technique, effectué en traîne directe, ou à l’aide de câbles et de poulies de renvoi quand la pente ne permet pas le travail avec les chevaux.
Le bois de Kercadoret appartient au Conseil général du Morbihan qui s’est donné pour objectif d’ouvrir au public ses espaces naturels protégés, ce qui impose dans le même temps un entretien régulier pour éviter aux promeneurs tout risque d’accident. À voir Oscar et Ramsès descendre et remonter les pentes au dessus du Scorf, on comprend qu’ils sont prêts à répondre aux nouvelles directives et qu’on peut compter sur eux pour « aller chercher le bois ».
JLD.
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