Paul Deschanel, Président de la Chambre des députés
Jeune député de Nogent-le-Rotrou, qui des années plus tard fut un éphémère Président de la République, Paul Deschanel connut quelques déboires avec l'attelage qui le transportait à Thiron. Une anecdote rapportée dans le Nogentais, le 30 mai 1920, par le directeur du journal Georges Fauquet.
"Le jeune député de Nogent se rendait dans la calèche de gala du Père Pierre pour présider à Thiron à une quelconque inauguration.
Pendant la longue montée qui suit les Eaux-Blanche (et que descendit jadis la Reine Blanche de Castille, venant assiéger Bellême), M. Deschanel sauta du véhicule pour se dégourdir les jambes. Au haut de la côte, l'attelage repartit au trot et les autorités locales, le Maire en écharpe, les pompiers en uniforme, la fanfare aux cuivres étincelants reçurent ... une voiture vide, au grand désappointement du Père Pierre, qui ne fut pas long à tourner bride pour courir au-devant de son voyageur".
Statue de Paul Deschanel à Nogent-le-Rotrou
Le 24 mai 1920, devenu Président de la République 4 mois plus tôt, Paul Deschanel, alors âgé de 65 ans, devait avoir de nouveaux déboires qui auraient pu être lourds de conséquence, avec un autre moyen de transport puisque dans la nuit du 24 au 25, le Président de la République est passé accidentellement par la fenêtre du train de nuit Paris-Montbrison et sera retrouvé hagard, en pyjama, le visage ensanglanté, errant le long de la voie.
Vers 22 heures, incommodé par la chaleur qui régnait dans le compartiment-couchette du wagon présidentiel, Paul Deschanel avait tenté d'ouvrir la fenêtre... très basse pour que le chef de l'État puisse serrer des mains sans descendre du train. Par chance le train ne roulait qu'à 50 km/heure à ce moment-là.
4 commentaires:
À notre époque, les présidents de la République prenant plus généreusement l'avion, nous risquerions, si une tel fait se reproduisait, de ne plus rien retrouver dans le pyjama...
homme politique,c'est un métier à risques ......
Et tu penses à quoi Brigitte ?
Pas à la même chose que toi, Marcel !
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