

Volga : Ah... Voyons... La mémoire me fait un peu défaut. Mais je crois bien qu'en 23 ans je n'ai jamais rien connu de pareil. Ah ! Si mon père Paulo et mon grand-père Aubin étaient encore là, ils pourraient vous en dire plus. Je me souviens qu'Aubin nous racontait souvent, le soir à l'écurie, qu'il avait entendu parler d'une grande sécheresse en 1946. Mais il n'était pas encore né à cette époque-là.
Percheron International : Avec l'herbe toute grillée, ce n'est pas trop dur au quotidien ?
Volga : Ah si, c'est dur. Mais ici, on a de l'espace, on arrive à grignoter ici et là. Et puis, je vais vous faire un aveu. J'ai droit à un régime de faveur. "Vu mon âge", qu'ils disent. Le matin, on m'sort discrètement du pré et j'ai droit à mon p'tit grain quotidien dans la cour. Les autres ont bien vu l'manège. Elles me tirent un peu la tronche, mais bon... vu mon âge !
Percheron International : Comment ça se passe avec le petit dernier ?
Volga : Angelot d'Egée ? Ah ! C'est l'neuvième celui-là ! Rassurez-vous, il va bien. Bon, c'est vrai que pour le lait, c'est plus comme à 5 ans... Mais il est fûté, l'gamin ! Figurez-vous que je l'ai vu aller têter les autres, dans le pré. J'le laisse faire, ça m'arrange plutôt. Regardez-le, l'Angelot, il est en pleine forme !

Tél : 06.84.48.08.41.
1 commentaire:
Super Jean-Léo, merci pour cet hommage avec humour à notre "vieille" Volga !
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