dimanche 20 novembre 2011

Retournement De Situation

Il y a peu, l'Italie était une Terre inconnue. Plus aucun camion n'était capable de rejoindre le sud du pays pour y acheminer sa cargaison de poulains. "Des réglements européens qui viennent tout compliquer", nous disait-on. Cela ajouté à une consommation de viande chevaline en baisse. On avait l'impression qu'on pouvait tirer un trait sur le débouché viande.
Or, depuis quelques mois, on assiste à un retournement complet de situation. Non seulement on a redécouvert la route qui mène vers le sud de l'Italie, mais aussi celle de la Belgique, de la Pologne, entre autres. Le marchand, un portable dans chaque main, négocie... un camion pour l'Est, un autre pour le Sud.
Signe qu'un bouleversement est en marche, on a vu des camions italiens franchir les ponts de la Loire et venir s'approvisionner en chevaux au coeur des berceaux de races de trait.
Comment expliquer une telle évolution en quelques mois ? On entend des explications multiples. Sans doute entre réalité et fantasme, en voici quelques-unes : des pays de l'Est fournisseurs habituels pour le marché de la viande, comme la Pologne et la Roumanie, n'auraient plus de stock ; les changements politiques en Afrique du Nord auraient ouvert des marchés et la viande (bovine et autre) serait en forte demande ; des filières se sont créées ou ont été réactivées vers la Belgique, la Pologne, le Kazakhstan. Et puis, et puis... il faut sauver le Triple A. Alors, le ministère de l'Agriculture jouerait la carte du "tout pour l'exportation", afin de garder la confiance du monde de la finance.
Quelles que soient les véritables raisons, un constat s'impose : il y a une demande en augmentation et les prix sont à la hausse. Cette année, à la fin de la foire du Mêle, les éleveurs ne devraient pas s'entendre dire : "Monte-le dans le camion, et je verrai ce que je peux te donner plus tard".
Avec cette demande accrue, certains, inquiets, se sont plongés sur les chiffres de saillies 2011. On craindrait des difficultés d'approvisionnement pour l'avenir. On croit marcher sur la tête...

9 commentaires:

duriez Patrick a dit…

L'homme au béret (Jean Léo comprendra)
Nous n'allons tout de même pas axer l'élevage de nos chevaux sur les fluctuations du prix de la viande.
Je le dis et le répète vendons des chevaux débourrés bien mis "clé en main "si vous me le permettez et le marché s'ouvrira.Il faut se donner la peine de les préparer!Ne faire de l'élevage que pour la viande me parait assez restrictif.

Sylviane a dit…

Merci Patrick....

Sylviane encore a dit…

Quoique... quoique, en y réfléchissant bien, il y a peut-être de belles perspectives d'avenir dans cette affaire-là ? Imaginons, soyons fous : on élève pour la viande, OK, bon, qu'est-ce que ça donne ? Plein de juments saillies (le rêve de tous les éleveurs, qui ne supportent pas de voir leurs poulinières lamentablement vides dans leurs prés) + les étalons non approuvés qui prennent la relève (le bifteck n'a pas besoin d'un papa qui a eu 37 au Mondial) + plus d'emplois dans les abattoirs + relance de la fabrication de camions de transport + moins de chômage chez les routiers.
Osons la suite, soyons fous : les fermes d'élevage pourraient ouvrir des gîtes, tables d'hôtes et autres (si affinités, bien sûr) avec la formule "Choisissez votre poulain, et on vous le cuisine", et n'oublions pas un autre avantage : le taux de cholestérol en baisse chez nos concitoyens (que du bénéf pour la Sécu).
Alors, Patrick : convaincu ?????

duriez Patrick a dit…

Non pas convaincu, car cela ne concerne que le marché extérieur les Français ne mangent quasiment plus de viande de cheval.L'image du choix du poulain pour le cuisiner me fait hérisser les poils. Je préfère les voir comme sur les photos de Jean Léo au travail dans les forêts ou dans les villes tractant les transports d'enfants.
Cela aussi donnerait du travail."cochers, fabricant de box par conséquences gestion des forêts,d'où débardage, selliers,fabricants de voitures d'attelage, alimentation des chevaux e.t.c.
Alors Sylviane qu'à tu a me répondre?
Te connaissant je sais que ma solution te convient!!

Sylviane a dit…

Ok, j'abdique, tu m'as convaincue ! J'espère seulement que tu n'as pas pris mon commentaire au 1er degré !

Anonyme a dit…

il y a quand même un gros avantage si la boucherie remonte! c'est la valeur minimale du cheval! si un poulain ou une jument vaut un prix "X" les éleveurs de mâles, les atteleurs,... auront leurs tarifs d'achats à revoir à la hausse!
de plus cela désengorgerai l'effectif de chevaux qui ne correspondent pas à un schéma de sélection de race.

jj léon

Anonyme a dit…

mefiance au paiement des animaux,et surtout pas trop de pensée exuberante.car malgré tout le commerce ne s'enflamme pas.et pour finir Sans vouloir offencé la race percheronne ces achats s'orriente plus facilement vers des animaux moins osseux(breton,cob...).

Alexis Hamon a dit…

Bonjour a tous,

je n'avais pas vu tous ces commentaires, je ne vais pas répondre sur la boucherie parce que cela ne m’intéresse pas... mais sur la hausse des prix des chevaux, là ça m’intéresse un peu plus.

Ce n'est qu'une idée personnelle, et qui serait à l'heure actuelle infaisable bien sur..

Pour moi, il faut monté les prix des saillies des étalons ou au moins "bons" étalons, (est ce normal que la saillie du champion de race soit le même prix que pour le 27eme ?)

du coup il y aura une meilleurs sélection, de meilleurs produits, avec une valeur plus importante, par conséquent les éleveurs ne voudront pas vendre les produit pour 800€ (et encore) sur une foire, mais faire "fructifier" son investissement, la seule solution sera d'attendre 2,3 ans, mais quel avenir pour un beau poulain de 2 ou 3 ans, bien élever,...ba l'utilisation bien sur, du coup débourrage, utilisation, et vente guide en main pour tel ou tel utilisation (en fonction du cheval), bien sur on pourra peut être pas avoir 20 poulains par élevage par an, mais baisser à 2 ou aller 3 ou 4 si ont est vraiment efficace, parce que c'est beaucoup plus compliqué, quand il faut travailler le même jour 3 poulains de 3ans, 3 poulains de 2ans, et a la fin de l'hiver 3 poulains de 18 mois. En effet la journée commence de bonheur pour être sur de voir le film du soir.....

Mais il faut l'avouer c'est beaucoup plus rentable d'avoir trois poulain guide en mains à vendre que 20 poulains prêt au licol...

le premier souci: est ce que le marché de l'utilisation est assez grand pour tout les chevaux? la réponse: il y aura moins de chevaux puisque moins de saillie du coup la balance de l'offre et de la demande va s’équilibrer petit à petit chaque cheval trouvera sa place, et déjà a l'heure actuelle un cheval de 5 ans bien prêt pour l'utilisation trouve sa place en 2 ou aller 3 semaines maximum...

deuxième souci, le prix par rapport aux autres races, et oui gros souci, est ce que les utilisateurs sont prêts a acheter des percherons si ils sont plus cher que les autres race, à l'heure actuelle le percherons se vend plus cher que les autres (en moyenne), et non les utilisateurs ne sont pas prêts a payer plus cher pour un percheron, a part certains passionnées, en général ils s'en foutent pas mal d'avoir un gris ou un bai, par contre ils sont prêts à payer plus cher pour un cheval "bien mis" qui travail bien, et qui correspond parfaitement à leurs attentes.

troisième souci: les étalonniers, sans doute moins rentable pour eux, mais non, si on diminue par deux le nombre de saillies mais qu'on double le prix de la saillie, ils gagnent donc la même chose, mais en avec deux fois moins de travail...ce qui en plus préservera les chevaux.


Bien évidement je n'ai pas inventer cette idée, c'est comme cela que ça fonctionne partout ailleurs, (sauf pour le cheval de trait) ex: vous achetez 40 000€ un tableau magnifique de Rosa Bonheur et vous n'acheter pas un tableau d'origine inconnue et moche.

C'est également comme ça que fonctionne d'autres race de chevaux, selle français par exemple, des saillies par les meilleurs étalons valent plusieurs millier voir quelques centaines de millier d'euros la saillies et ses produits se vendent comme des petit pains des centaines de millier d'euros et même certains sont considérés comme invendable, alors que les saillies des juments basiques par des étalons basiques, ne se vendent pas et reste des années et des années sur les listes de chevaux à vendre....

Mais ce n'est que mon avis,..;-)

Alexis Hamon

Anonyme a dit…

bonjour,je m'appelle mireille et j'élève des percherons en limousin,j'ai actuellement 2 hongrs percheron attelé,que je n'arrive pas à vendre pourtant il parait que tout le monde en cherche,mais ou sont ils ces acheteurs?