dimanche 11 août 2013

Aucune Réponse

Dimanche matin 11 août en milieu de matinée, un courrier électronique nous a été adressé par monsieur Philippe Foucher, délégué général du Conseil des Équidés des Pays de la Loire, suite aux deux articles parus sur ce blog les 10 et 11 août.
Malheureusement, dans ce courrier, monsieur Foucher, qui reconnaît être à l'origine du courrier faisant état de cette proposition de vente au Maghreb, ne nous fournit aucune information sur la destination précise des chevaux, sur le travail que ces chevaux seraient peut-être amenés à effectuer. Il précise aussi que "cette action et proposition a été bien validée par les associations représentatives des éleveurs de percherons ligériens...".
Bref, nous en sommes toujours au même point : on propose aux éleveurs de percherons de la Sarthe, de la Mayenne et du Maine-et-Loire une opération de "déstockage" vers le Maghreb pour laquelle ces éleveurs doivent se déterminer entre le vendredi 9 août en début de soirée et le lundi 12 août à midi, sans avoir aucune information précise sur ce marché. Comment peut-on proposer de sortir de leurs prés des juments qui y ont passé la plus grande partie de leur vie pour aller les mettre au travail au Maghreb, après un long voyage, sans préparation, sans un minimum de précautions, on ne sait où ni dans quelles conditions.
Le "déstockage" n'a rien d'infamant en soi, encore faut-il que cela soit fait en prenant un minimum de garanties quant au bien-être animal.
La sauvegarde du cheval de trait et le développement de ses utilisations passe par une attitude irréprochable en ce qui concerne le respect des animaux. Plus aucune faute ne peut être acceptée dans ce domaine.
Le courrier de monsieur Philippe Foucher est assorti des menaces classiques en ces circonstances (dont je vous fais grâce). Je prends bonne note de ces menaces et de ces injonctions qui, en aucune manière, n'apportent de réponse aux questions qui se posent : vers quelle destination ces chevaux sont-ils transportés ? dans quelles conditions ? pour quelles activités ?
Je persiste donc et affirme à nouveau être à titre personnel totalement opposé à cette opération de "déstockage" vers le Maghreb tant que toutes les garanties pour s'assurer du bien-être de ces chevaux n'auront pas été fournies.

2 commentaires:

Valérie Sallé a dit…

J'ai bien conscience que mon commentaire ne sera pas d'une grande pertinence mais je me lance quand même : tu as trop raison Jean-Léo, ça pue cette histoire...
et puis 1200 euros pour des juments pleines avec de bons aplombs c'est vrai qu'on tire les prix vers le bas.
Et enfin de quel droit Mr Foucher se permet-il de t'adresser des menaces dans son mail, pour qui se prend-t-il ? Chacun a le droit d'exprimer son opinion, ça s'appelle la démocratie...

Ferme du Sault a dit…

Vous avez raison. À ce prix ridicule, c'est se tirer une balle dans le pied comme on dit, pourquoi vendre? De plus vendre ainsi sans en savoir plus, ce serait accepter le silence sur un triste sort, ignoble. Vous faites bien de dénoncer, je ferais de même. Johanne