Affaire Olivier Cousin

Problème d'étiquette le 5 mars au tribunal de grande instance d'Angers.

Plus exactement, problème d'un peu plus de 2800 étiquettes apposées sur des bouteilles de vin sorties des caves d'Olivier Cousin, viticulteur à Martigné-Briand dans le Maine-et-Loire. Ce que l'on reproche à ces étiquettes, c'est de comporter la mention "Anjou". Toute appellation d'origine géographique, mais aussi les termes "domaine", "clos", château", sont exclusivement autorisés aux vins appartenant à une Appellation d'Origine contrôlée (AOC). Or Olivier Cousin, en guerre de longue date avec les AOC et militant déterminé pour la reconnaissance d'une viticulture paysanne, est sorti volontairement de l'AOC "Anjou" au début des années 2000.

Pour les services de la répression des fraudes, l'utilisation du terme "Anjou" sur les étiquettes relève de pratiques commerciales frauduleuses. Seules les mentions "vin de table" ou "vin de pays" sont autorisées dans ce cas. Olivier Cousin, paysan vigneron qui produit un vin naturel "avec du raisin, rien que du raisin", a donc été convoqué au Palais de justice d'Angers mercredi après-midi. Plus de 200 de ses amis avaient tenu, avant l'audience, à partager un pique-nique avec lui sur la Place du Palais. Olivier Cousin avait apporté le vin. Une barrique. Même les chevaux laboureurs du viticulteur étaient là.

Pour l'AOC (Affaire Olivier Cousin), le jugement est mis en délibéré jusqu'au 4 juin. Le procureur de la République a requis une amende de 5000 € avec sursis pour "abus d'appellation Anjou" et de 3000 à 5000 € d'amende pour "étiquetage non conforme".