Champion de Crenon ne le fut pas... à un crin près.
Le 113ème concours national de la race percheronne a vécu. Une vie éphémère concentrée sur une période de deux jours.
Une courte vie pour une première moitié dédiée aux percherons mâles dans la cour d'honneur du Haras du Pin en Normandie et pour la seconde partie dédiée aux percherons femelles et à diverses animations, sortes de jeux du cirque, dans les prairies des Grands-Champs un peu à l'écart du château mais toujours sur les terres du haras.
La majorité des percherons présents pendant ces deux jours de festivités avaient fait le déplacement avec une visée : décrocher quelques lauriers, des lauriers présentés en couronnes. Soyons honnêtes, beaucoup des percherons prenant part à la fête se savaient incapables de glaner ces couronnes, en nombre très limité puisque le samedi par exemple seules deux couronnes, celle de champion trait et celle de champion diligencier composaient les récompenses offertes.
Un simple regard en arrière pour mieux aller de l'avant avec De Vinci de la Meule.
Les robes claires, à deux ans, suscitent parfois d'intenses réflexions.
À un doigt des lauriers, Doigt des Marais s'est contenté d'un tour d'honneur dans la cour Colbert.
Dior d'Arzembouy n'est pas au bord du gouffre,mais au sommet d'un édifice percheron indémodable.
Les annales percheronnes, tenues sans doute avec grand soin par les administrateurs de la race, retiendront qu'en 2015, les percherons mâles portés au firmament avaient pour noms Dolmen des Forges et Diplomate Calisto. En plus petites lettres dans ces annales, on verra que ces percherons de deux ans à l'époque où ils ont obtenu leur récompense appartenaient pour l'un à l'élevage des Forges -un affixe que tout le monde en 2015 sait associé à un patronyme connu dans la race, celui de Lepoivre-, et pour l'autre à Arnaud Gicquel -un nom moins connu au sein de la communauté percheronne mais synonyme sans doute de renouvellement générationnel.
De nos jours réduite à 48 heures, la vie d'un concours national percheron ne se limite pas à la distribution parcimonieuse de quelques couronnes parées de rubans tricolores. Mais de cela, nous aurons peut-être l'occasion de parler dans les jours à venir.
Diamant de Lucé s'offre un tour d'honneur dans l'un des joyaux architecturaux de Normandie.
Mélange de deux cultures percheronnes, Cérès de l'Arpenteau se fond dans des images du passé, tout en imaginant des conquêtes futures.
Dolmen des Forges, solide comme un roc, champion trait 2015.
Diplomate Calisto est parvenu à rallier une majorité sur son nom pour devenir champion diligencier 2015.
4 commentaires:
Bonjour à tous, je vous pris de m'excuser mais un autre nom et a retenir de ce concours males c'est le rappel de championnat attribué à monsieur Poirier et ALIBABA DU BOURGUERIN c'est tout de même très rare que cela ce réalise dans les males
Bravo à tous !
Mais une question se pose... Tous ces étalons en "mâle" de célébrité auront-ils encore assez de juments pour prendre son "mâle" en patience ?
Quant à notre photographe préféré, une autre question s'impose... Cette première photo de Champion de Crenon, est-ce un volontaire vrai flou artistique ou le résultat d'un croche-pied d'un éleveur taquin, lui faisant perdre son équilibre déjà précaire ?
Si c'est ça, plus de peur que de "mâle", j'espère ?
Mon Champion a moi n'a pas demerité ,le jury pourrait tenir compte des males qui ont fait une saison de monte avant de venir au Pin (20 juments pour mon champion).
L'autres champion puceau n'ais pas mauvais ceci dit.
Pierre-Yves
Si Diplomate Calisto, étalon diligencier, vient à participer à l'épreuve montée du Challenge inter-syndicats, il faudra sans doute prévoir un tabouret...
Quant à la version "plus moderne" du cheval de trait Champion de Crenon, elle aurait pu lui valoir la 1ere place.
Il représente une autre voie dans la volonté d'alléger la race Percheronne.
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