... Saint-Émilion.
En route vers le sud, je ne peux m'empêcher de faire un crochet par Saint-Émilion. Pour voir la ville historique ? Pas exactement. Saint-Émilion, pour moi, c'est le cheval dans la vigne à coup sûr. Pas la peine de prendre rendez-vous. On peut venir à l'improviste. On gagne presque à tous les coups.
Tiens, regardez, juste à l'entrée de Saint-Émilion, les percherons de Château Soutard, Uranus des Monceaux et Villa des Monceaux.
Uranus et Villa sont au repos aujourd'hui. Tant pis, vous ne verrez pas Joël Boccalon. C'est lui qui s'en occupe et qui travaille avec sur une partie du domaine. Des percherons sarthois qui viennent de l'élevage Jean-Louis Petithomme.
Allez, quelques portraits. Facile ! Ils m'ont reconnu. Pour être sur le blog, ils dressent les oreilles sans rechigner. Prêts à tout.
Je repars. Premier rond-point, pour entrer dans Saint-Émilion.
Tiens, regardez, là, carrément au rond-point, Benoît Coureau et Régate, sa percheronne.
Une parcelle pratiquement en pleine ville. Ah, il y a aussi la percheronne Surprise, dans sa couverture. Sébastien Bouetz ne doit pas être loin. "Sébastien va passer cet après-midi. Ce matin, il travaille une parcelle Petrus à Pomerol", me dit Benoît.
Je ne vous avais pas menti, à Saint-Émilion, on gagne à tous les coups. Tiens, plutôt que d'entrer dans la ville, je prends la 1ère à droite vers Saint-Christophe-des-Bardes. Je vous mets mon billet que je ne fais pas deux kilomètres.
Tiens, là, à droite, en train de remonter la pente. C'est Uluru, le beau breton, et Ramon Garcia derrière, accroché à sa Terraflex.
Ramon dans sa nouvelle vie de salarié du domaine Le Prieuré. Ramon qui a mis le pied à l'étrier de bon nombre de prestataires de toute la région bordelaise.
Regardez ! En face. Sur l'autre versant. Sur le domaine Trolong-Mondot. Deux chevaux en plein travail. On se croirait chez les Amish aux États-Unis, avec des chevaux partout.
Bye, Ramon, je passe sur l'autre versant.
Château Trolong-Mondot. C'est Odile et Sébastien Mizier en prestataires. Aujourd'hui, Odile n'est pas là. Élodie Raggiotto, que j'ai déjà rencontrée il y a un an, la remplace. Odile et Sébastien sont de "vieilles connaissances", des valeurs sûres de la traction animale. Prestataires en vigne, en entretien de zones sensibles, en attelage de tourisme et en préparation de chevaux de travail. "Tiens, Brunette est à vendre", me dit Sébastien. Brunette, croisement breton/comtois, aligne les allers-retours en vraie professionnelle de la vigne.
Je pourrais encore aller voir Éric Seuve, qui doit travailler à quelques kilomètres. Mais le temps presse. Un sandwich, quand même, avalé dans les vieux murs de Saint-Émilion. Au milieu d'un groupe de Japonais.
Je reprends la route.
Tiens, là, regardez, c'est encore Benoît avec Régate. Sur une parcelle de Château Lafleur.
La vigne a encore ses habits d'hiver. Le décavaillonnage tire à sa fin. Les quelques feuilles fraîchement écloses ne parviennent pas encore à masquer les alignements de piquets.
Heureusement, le superbe collier AFH/Stéphanie Boudin de Régate donne quelques couleurs au paysage un peu pâlot.
Dans quelques semaines, quand la vigne aura pris son envol, je serai de retour au cœur de Saint-Émilion et de sa région listée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
1 commentaire:
... et ce n'est que le commencement...
De très belle perspectives de développement de l'usage du cheval de trait dans le bordelais. Merci pour cet article.
J'en profite pour signaler qu'Equitaine 2016 (salon de la filière Equine en Aquitaine Limousin Poitou-Charente pendant la foire de Bordeaux du 14 au 22 mai) mettra le cheval de trait à l'honneur avec des traits tous les jours, modèle les 14 et 15 mai, hersage des carrières, démos de course de Banei, concours d'attelage, de traction, label loisir...
Une expo d'outils anciens organisés par Trait33 et de matériel moderne avec Vitiméca, un stand "le cheval, l'homme et la vigne" avec présentation du livre témoignage sur la conférences de mai dernier illustré par de superbes images...
;-)
Pierre-Yves Pose
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