Tous les médias en faisaient leurs choux gras : "Journée noire dans le sens des départs et des retours". C'est donc en prévoyant large que j'ai pris la route pour faire les 7 kms qui séparent Mamers dans la Sarthe d'Origny-le-Butin dans l'Orne.
En dehors de quelques engins agricoles rutilants et surdimensionnés, preuve évidente d'une agriculture économiquement en pleine santé, je n'ai rien vu sur la route qui puisse faire penser à la queue d'un bouchon.
En ce samedi 30 juillet, s'étaient donné rendez-vous à Origny-le-Butin une poignée d'expérimentés routiers de la monte percheronne. On a ainsi pu voir sur le tapis vert deux A, un B, un T et même un O, à savoir : Alaska des Hâtes et Amiral de la Rairie, Bibeur de Cambre, Taquin des Archers, Oscar 566, tous heureux à cette époque de l'année de parler "performances", avec des échanges culte du type :
- T'en as fait combien, toi ?
- 28 ! Toutes pleines !
Alaska des Hâtes, à l'élevage Bernard Boblet.
Les étalons en activité ne peuvent se soustraire à une présentation annuelle en concours pour pouvoir prétendre être primés. En l'absence cette année de concours locaux dans l'Orne, le Syndicat ornais du cheval percheron avait fait savoir qu'il serait possible de présenter les étalons ornais sur un concours spécialement mis sur pied à Origny-le-Butin le 30 juillet ou à l'occasion du concours départemental qui se déroulera le 4 septembre à Nocé à la Maison du Parc naturel régional du Perche.
Taquin des Archers, à l'élevage des Forges.
Amiral de la Rairie, à Denis Lemercier.
Bibeur de Cambre, à Jean-Claude Rialland.
Oscar 566, à l'élevage des Forges.
6 commentaires:
Étalons notre mauvaise humeur, en prime...
Je pense sincèrement qu'il aurait été plus convenable, en cette année de récolte plus noire encore que la circulation routière, de ne pas trop tacler le monde agricole avec des formules toutes faites. La dimension et l'aspect rutilant du matériel ont la plupart du temps (je ne dis pas toujours) des explications trop longues à énumérer ici... Sachez toutefois, que tous ces outils de travail rendent les exploitations non pas économiquement en "bonne santé" mais économiquement fragiles, car ils ne sont bien sûr pas payés rubis sur ongle.
Pour parfaire ma démonstration, je vous demanderai quelques instants de vous imaginer en train de faire vos nombreuses photos de Chevaux Percherons tout au long de l'année, avec un petit appareil photo jetable, et de laisser de côté votre bel appareil photographique surdimensionné et rutilant.
Je vous laisse réfléchir...
Un peu d'humour Brigitte...
Je pense que contrairement aux agriculteurs Jean-Léo ne touche pas d'argent publique via la PAC, la comparaison n'est donc peut-être pas judicieuse...
mais que mouche à piqué notre Brigitte
Je vous rassure tous, aucune mouche n'a osé me piquer...
En ce qui concerne à la démonstration de l'appareil photo, elle ne visait que l'aspect pratique, bien sûr...
Quant à la fameuse PAC, je crois qu'en cette année de récolte catastrophique, elle ne sauvera aucun agriculteur, ni le "petit jetable", ni le "gros surdimensionné".
Je confirme que les agriculteurs touchent des primes pour pouvoir produire à perte de la matière première. Cela permet aux industries alimentaires de bien vivre, aux distributeurs de bien vivre aussi, et aux consommateurs de se nourrir en abondance.
Je connais des gens qui touchent des primes à ne rien faire et qui investissent dans du matériel performant et confortable (télé, canapé, Play Station, etc.) !!!
P. Y.
Monsieur Pierre-Yves Berger, je pense qu'il aurait plus judicieux (pour reprendre la formule de Valérie) de dénoncer les grosses fortunes qui se développent à grands coups d'exonérations fiscales ou de placements douteux...
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