Etienne Poupinet n'en finit pas de battre la campagne. Nous l'avons quitté il y a quelques jours alors qu'à la tourbière des Petits-Riaux dans l'Orne il s'en prenait aux fougères. Battues, meurtries, elles avaient courbé l'échine. Sans doute n'ont-elles pas dit leur dernier mot.On le retrouve quelques heures plus tard tout à sa nouvelle entreprise, l'arrachage de bouleaux et de saules accusés de coloniser et de mettre en danger la survie de cette zone humide d'une grande richesse en matière de biodiversité.
L'homme n'agit pas seul. C'est avec son complice de longue date, Nomade, un trait ardennais, qu'il accomplit ces actes contre nature. Au vu et au su et à la grande satisfaction du Conseil général du département, donneur d'ordre en ces circonstances.
L'expérience nous a appris à nous méfier des arracheurs. Citons par exemple l'arracheur de dents dont la réputation de menteur n'est plus à faire. Il y a ceux dont la spécialité est d'arracher des aveux... avec des méthodes parfois peu orthodoxes. Mais l'arracheur de plantes invasives jouit, lui, d'une excellente réputation. On lui tresse volontiers des couronnes de laurier -une plante invasive- pour le combat difficile qu'il mène avec son cheval pour la préservation de l'environnement.
JLD.
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