

"Regarder, regarder encore, regarder toujours, c'est ainsi seulement qu'on arrive à voir." Jean-Martin Charcot
Nayak, le postier breton, est devenu leur ami. C'est avec un grand plaisir que les enfants de l'école maternelle Françoise d'Amboise à la Chapelle-Gaceline dans le Morbihan retrouvent les jours de classe le placide cheval de trait à l'heure du déjeuner.
Déterminé à oser le cheval territorial dans sa petite commune de 720 habitants, Pierrick Lelièvre, le maire, avait d'abord envisagé un service de ramassage scolaire qui relierait sa commune et celle de Quelneuc à 7 km. Compte tenu de la distance et des bosses du parcours, l'idée n'avait pas reçu l'aval des Haras nationaux, consultés sur la faisabilité du projet.
Au même moment, le déplacement de la cantine scolaire, installée dans des locaux mieux adaptés, à 1 km de l'école, offrait une seconde chance au maire de faire naître son projet de transport scolaire à l'aide d'une voiture hippotractée. C'est au début de 2010 que Nayak, trait breton formé au travail chez Jeannot et Laurence Maubec à Porcaro, a pris ses fonctions de cheval territorial.
Les jours de classe, Nayak transporte environ 25 enfants sur le chemin de la cantine. Il effectue en fait deux voyages, prenant à chaque fois un peu plus d'une dizaine d'enfants. Avec les deux retours vers l'école, Nayak accomplit entre midi et 13 h 30 un peu moins de 8 km dont la moitié à vide. Un jeu d'enfants pour le solide breton.
"... Ajoutons à ces qualités qui constituent l'éleveur chez le Percheron, de l'aménité dans le caractère. Il est hospitalier, s'il vous invite, il ne veut pas que vous le regrettiez. C'est ainsi que pour son concours, il avait organisé un programme de fêtes et de distractions permettant à ses hôtes de ne pas s'apercevoir de la monotonie d'un séjour prolongé dans une petite ville -très bourgeoise, très proprette, il est vrai, mais peu folâtre en l'espèce.
Le jeudi 15, nous avons eu un lâcher de pigeons dont la Société colombophile d'Alençon avait pris la direction, Nogent-le-Rotrou n'ayant pas encore admis ce sport dans le catalogue de ses attractions. À 2 heures 35, la Place du Marché a vu pour la première fois une envolée de 150 pigeons voyageurs, sortant d'abord inopinément des cages, puis hésitant, cherchant leur orientation et finalement partant à tire-d'aile vers une même direction. Le coup d'oeil était gracieux, joli à voir, aussi le public nous a-t-il paru s'y intéresser. La première dépêche reçue nous annonçait l'arrivée à Alençon de la collection Adam à 3 h 11. Puis la musique municipale nous a régalé d'un concert ; le soir, fête de nuit avec illuminations a giorno, lanternes vénitiennes, bal en plein air, sociétés chorales, que sais-je encore ! Et pour clôturer dignement cette journée d'ouverture, un feu d'artifice qui eût donné à songer à Ruggieri lui-même ! Le vendredi, nous avons été tout entier aux premières opérations du jury. Samedi, temps maussade ; le matin, grand déjeuner auquel nous avons été invité, offert à MM. les vétérinaires chargés par le comité du stud-book de marquer les chevaux inscrits ; le soir, nous avons eu une retraite aux flambeaux très animée et fort pittoresque. Toutefois, on sentait percer chez les éleveurs attablés dans les principaux cafés un certain mécontentement ; il était évident pour un observateur -comme doit l'être tout publiciste- que ces gens très pratiques concevaient quelques inquiétudes dans les résultats pratiques de leur concours. Nous questionnâmes l'un d'eux et il nous apprit que M. Dunham, le célèbre éleveur américain qui, depuis l'ouverture des concours percherons, se rendait maître du marché, donnait des prix importants, et somme toute leur faisait gagner la forte somme, n'avait pas donné signe de vie cette année. Un seul Américain, M. Elwood, avait fait quelques achats importants, mais ne trouvant pas son redouté rival sur les lieux, il en avait profité pour obtenir des prix beaucoup moins avantageux, quelque chose comme 1500 francs de moins par étalon -ce qui est bien quelque chose".
La suite, samedi 4 février.
C'était sans compter avec la détermination des deux débardeurs d'Ile-de-France, quasi alsaciens d'adoption, peu enclins à baisser les bras et à jeter leur cordeau aux orties face à un retard d'éclaircie, fût-il engendré par une topographie extrême.
Leur botte secrète, Gilles Marty et Frédéric Destailleur l'avait apportée avec eux. Un treuil de 6,5 tonnes de traction arrimé à un tracteur de 75 CV. Débardeurs au cheval désormais câblés, les deux compères ajoutent de toute évidence une corde à leur arc. Nul ne dira que la ficelle est un peu grosse car il s'agit bien d'une innovation tout-à-fait à même de séduire les donneurs d'ordre forestiers qui peuvent ainsi limiter le nombre des intervenants sur un même chantier puisque les débardeurs sont ainsi en mesure d'accomplir toutes les tâches, de l'abattage des arbres jusqu'à l'attroupement des grumes sur l'aire de stockage.
Une fois encore, le débardage au cheval n'entend pas être en concurrence avec les moyens mécanisés mais se vit plutôt comme une solution technique complémentaire des ces moyens mécanisés.
Frédéric Destailleur : 06.42.08.16.65.
Gilles Marty : 06.30.95.68.02.