mercredi 7 mai 2014

Le Débardage Sans Dommage


Ce matin-là, tout semblait d'équerre.
Même Christine !

Outre Christine Sallé accompagnée de percherons, il y avait là Jean-Baptiste Ricard et ses deux fils Léo et Vivien entourés de comtois et d'un trait du Nord, ainsi que Gérard Tessier venu passer quelques jours en voisin avec ses deux traits belges. Neuf chevaux pour cinq humains.

La petite troupe avait prévu de passer quelques semaines dans une zone humide baignée par la Choisille, à La Membrolle-sur-Choisille à quelques kilomètres de Tours en Indre-et-Loire.
Quel grain à moudre pouvait-il bien y avoir dans ce cadre naturel exceptionnel pour nos débardeurs épris de la chose équine ? Des peupliers. De tous âges, au nombre de 460. Certains d'âge mur mais tous un rien pollueurs, en particulier pour la petite Choisille à qui l'on voudrait bien faire retrouver sa pureté originelle.
Le parc de Bel Air appartient à la Croix rouge. La décision de faire appel à l'énergie animale pour sortir les bois mérite d'être contée. Dans un parc voisin de même nature, on a procédé il y a quelque temps à l'abattage et à l'exportation d'une plantation de peupliers. Tout le travail avait été effectué avec des moyens motorisés "modernes". À la fin des opérations, les propriétaires ont dû se résoudre à faire réaliser d'importants travaux pour remettre en état le site sévèrement dégradé par les engins. À leur grande surprise, les propriétaires ont alors découvert que le prix de vente du bois ne couvrait pas la facture de remise en état des lieux. C'est sans doute cela, apprendre à ses dépens.

Pour le domaine de Bel Air, le mot d'ordre était simple : dégradation zéro.
Sans doute, au moment d'attribuer le chantier, le donneur d'ordre avait-il pensé à la célèbre devise apposée au fronton de toutes les écuries de débardage au cheval :
"L'énergie animale, 
Le débardage sans dommage".

Avec une distance d'évacuation des bois qui atteignait parfois quelques centaines de mètres, il était hors de question de ne travailler qu'en traîne directe, même si cette technique de base a été employée pour mettre les bois en position optimale pour la reprise au porteur hippomobile, celui de Jean-Baptiste Ricard.
Christine Sallé, tout sourire, utilisait son nouveau trinqueballe d'un joli vert indéfinissable, avec treuil électrique et une grande oreille de chaque côté (?).
Toute d'équerre, Christine...












Jean-Baptiste Ricard : 06.14.09.80.87.
Christine Sallé : 06.28.28.81.94.

1 commentaire:

Brigitte Guillaume a dit…

Dans toutes ces nuances de vert, je dirais que le nouveau trinqueballe de Christine est "vert mousse". Mais je peux me tromper...