lundi 26 janvier 2015

La Marche À Suivre

Marion Prévost s'apprête à partir au travail avec le percheron Twist de la Gohaigne.

Twist, Marion Prévost et Dominique Monrocq dans le centre de Dozulé.

Dans les cartons depuis plusieurs années, le projet de cheval territorial à Dozulé dans le Calvados a vu le jour il y a quelques mois, avec la mise en place d'une collecte cartons/emballages le mardi et une collecte de verres sur deux jours, les jeudis et vendredis.
En charge de la compétence collecte et traitement des ordures ménagères, la Communauté de communes du Pays d'Auge dozuléen (COPADOZ) a opté à Dozulé pour un service organisé en régie. L'option prestataire de services envisagée dans un premier temps n'ayant pas été retenue.

Profitons de ce nouveau service territorial pour faire un récapitulatif des points cruciaux dans la mise en place d'un tel projet. Un récapitulatif qui comporte trois points : étude de faisabilité, compétence et formation des personnels, cheval préparé au travail en milieu urbain.



Étude de faisabilité.
Préalable indispensable à la mise en place d'un service territorial, l'étude de faisabilité pour Dozulé a été effectuée par Caroline Sun de la Commission nationale des Chevaux territoriaux (CNTC). Rappelons que l'IFCE (ex-Haras nationaux) est aussi en mesure de fournir ce type d'étude. Il est en effet très important de faire valider par des professionnels les aspects techniques du projet, en particulier ceux en relation avec le travail du cheval. La présence à Dozulé de plusieurs rues à fort dénivelé a contraint les porteurs de projet à prendre plus sérieusement en compte cette donnée liée au terrain. C'est un exemple.

L'étude de faisabilité a aussi pour but de fournir une évaluation précise de tous les coûts de mise en place et de pérennisation du service. Une telle étude fournit aussi des informations chiffrées sur les deux options qui s'offrent aux communes, à savoir travailler en régie ou en faisant appel à un prestataire (on peut aussi combiner les deux).



Compétence et formation des personnels.
Autre point capital. Il est impérieux de confier la conduite d'un attelage utilitaire en milieu urbain à une personne compétente et qualifiée. Issue du milieu cheval et avec une formation agricole, mais sans jamais avoir côtoyé le cheval de trait, Marion Prévost n'a pas hésité à effectuer plusieurs stages auprès de chevaux territoriaux à Trouville-sur-Mer, puis elle a suivi la formation qualifiante de cocher professionnel (CS-Utilisateur d'animaux attelés) au Haras du Pin.

Tout meneur territorial appelé à avoir des activités en milieu urbain doit a minima être titulaire de Galops d'attelage qui l'autorisent à mener en paire en ville. De toutes manières, il devrait être difficile d'assurer des personnels qui n'ont aucune qualification pour ce type d'activité.



Le cheval.
En matière de cheval, le service territorial impose la perfection. Ce qui n'exclut pas le risque mais le limite. Voilà, convenons-en, un des points délicats du cheval en ville dans la mesure où les chevaux aptes et disponibles pour ce type d'activité sont très difficiles à trouver. Le cheval à sang froid, le cheval de trait, doit bien évidemment être privilégié pour cette activité. Mais il doit aussi avoir été longuement formé et habitué au milieu hostile et plein de situations improbables que constituent les zones peuplées.

Avant d'intégrer le service de collecte des ordures ménagères de Dozulé, le percheron Twist de la Gohaigne avait occupé une position équivalente à Trouville-sur-Mer pendant une longue période. Une expérience bien réelle du travail en milieu urbain.



D'une manière générale, la mise en place d'un service territorial ne peut se concevoir dans l'à-peu-près, et la meilleure garantie de réussite reste de faire appel aux professionnels qui sont là pour aiguiller et conseiller : SHPF, IFCE, CNCT, Syndicat national des cochers, pour les principaux.

1 commentaire:

JLD a dit…

Bonjour !
Les commentaires non signés sont de plus en plus fréquents. Rappelons la règle : pas signé (nom complet), pas publié.
Ainsi, aujourd'hui un commentaire non signé sur le sujet Dozulé que je peux résumer en une question : "Une étude de faisabilité, ça coûte combien ?".
Ce n'est pas sur un blog, en une dizaine de lignes, que l'on peut répondre à cette question. Quel est le projet envisagé ? Que veut-on savoir au travers de cette étude de faisabilité ? Bref, il faut déjà avoir un plan précis puis le soumettre aux structures habilitées à effectuer ce genre d'études (CNCT, IFCE) qui seront en mesure de fournir des réponses précises.
Jean-Léo Dugast.