C'est dans une ambiance quasi nippone, au pays des "cerisiers en fleur", que s'est déroulée cette A.G. annuelle de la SHPF. Ces arbres en fleur, ce plan d'eau étale, c'était à la Chapelle-Rainsouin dans la Mayenne.
Une A.G., ce sont des chiffres. Beaucoup, en général, qu'il est souvent difficile de prendre au vol. Ce sont aussi quelques phrases à retenir.
- Baisse de 300 juments saillies en 2014
- Baisse d'environ 100 poulains immatriculés
- Baisse de 44 adhérents SHPF en deux ans.
Des chiffres sensiblement équivalents aux tendances des autres races de trait.
- "La totalité des encouragements versés par la SFET est reversée à l'élevage, l'étalonnage et l'utilisation".
- "La recherche de subventions pour le fonctionnement de la SHPF ne peut se faire que par appels à projets".
- "On ne produit pas assez de diligenciers".
Lionel Blanchet, président de la SHPF.
Jean-Marie Baradeau, IFCE.
Le moment phare de cette A.G. a été la présentation par Jean-Marie Baradeau de la possible création d'un centre de valorisation pour la race percheronne, sur trois ans, au Haras du Pin. Ce projet, qualifié d'ambitieux par Lionel Blanchet, pourrait voir le jour dans quelques semaines ou mois si l'appel à projet présenté à la Région Basse-Normandie et élaboré par l'IFCE (Jean-Marie Baradeau), le Parc naturel régional du Perche (Camille Henry) et la SHPF (Sandra Barré) est validé.
Cette démarche de valorisation viserait à rapprocher élevage et utilisation en produisant les chevaux attendus sur le marché loisir et utilitaire. L'opération devrait permettre de préparer une dizaine de mâles, hongres de préférence, par an. Ce centre de valorisation devrait bénéficier de l'expertise de personnes reconnues dans leur domaine : Michel Poulin (sélection des chevaux), Bernard Dangeard (maraîchage, vigne), Emmanuel Jeannot (vigne).
Le Parc naturel régional du Perche pour sa part mettrait à disposition des prairies qui seraient utilisées pour offrir des périodes de repos aux chevaux entre les différentes phases de formation. Bernard Boblet assurerait le suivi des chevaux pendant leur passage à l'herbe.
Il ne reste plus qu'à attendre le feu vert officiel pour lancer l'opération.
1 commentaire:
Amis percherons (Eleveurs, Naisseurs, Etalonniers, Utilisateurs)je suis attristé du déroulement de cette AG, du désir inexistant des dirigeants de la SHP et de vous aussi, de laisser s'ouvrir les débats...
car il est bien beau d'entendre râler bon nombre d'entre vous sur les concours ou autres lieux de rassemblement de la race mais que cela n'aille pas plus loin.
Certes il n'est pas toujours évidant d'exprimer ce que l'on ressent mais c'est en expliquant ce que l'on pense que l'on fait avancer les choses. Certains me disent : on ne veut rien dire ouvertement car nous craignons d'éventuelles représailles lors des jugements!
Il y a pourtant de beaux projets mit en œuvre par la SHP pour essayer de trouver de nombreux débouchés pour la race, je les félicite et les remercie pour tout ce temps et cette énergie consacré à l'aboutissement de ces derniers. Il est vrai que la race percheronne est en danger vu qu'à ce jour les débouchés et marchés sont, on peut le dire, malheureusement quasiment inexistants. Mais celle-ci encoure un tout autre danger encore plus grave que la conjoncture financière actuelle! C'est celui de la perte d'un patrimoine génétique, je veux parler du gène de couleur. Peu d'éleveurs y prêtent attention lorsqu'ils font reproduire leurs étalons ou juments. Il faut savoir que ce gène, si l'on ne réagit pas rapidement, peut mener la race percheronne à sa perte!
Pour info, si on accouple un Ee avec un EE il y a 50% de chance d'avoir un poulain porteur du gène alezan
et si on accouple 2 Ee ensemble il y a 50% de chance d'avoir un poulain porteur du gène alezan et 25% de chance d'avoir carrément un alezan
Il faut savoir que presque 1 étalon sur 2 à ce jour est porteur du gène alezan et que la tendance doit etre similaire chez les juments et qui il y en a même qui sont carrément ee....
Amis percherons je tire la sonnette d'alarme, si nous ne réagissons pas rapidement, dites vous bien que dans une dizaine d'années une bonne partie du cheptel percheron ne sera plus inscriptible au registre d'élevage de la race! D'où l'utilité primordiale de prendre en compte lors du jugement de nos étalons la présence du gène Alezan et non pas que le modèle et les allures de manière à enrailler rapidement la machine, afin de laisser un patrimoine génétique sain aux générations futures si celles-ci, et je le souhaite, attrapent le virus percheron...
Romain LAURENT
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