"Regarder, regarder encore, regarder toujours, c'est ainsi seulement qu'on arrive à voir." Jean-Martin Charcot
Des milliers de regardsPenchés sur des machinesVoient défiler sans cesseLes bobines de filDes petites mains fragilesFont avancer la trameAu rythme des aiguillesQui avalent leur âmeEn échange de takasUn salaire de misèreElles resteront à vieValeureuses couturièresA nous bâtir un mondeQu'elles ne verront jamaisDans ces pays lointainsQu'elles s'empressent d'habillerAu fil du temps qui passeLes murs se lézardentLes ateliers s'écroulentComme des "châteaux" de cartesDes petits yeux fébrilesS'accrochent à la lumièreDes petites mains docilesS'accrochent à la poussièreAux parois imbécilesD'un immeuble de "verre"Une industrie textileEnterre ses ouvrièresA l'heure des bilansSeulement deux ou trois motsDans nos boîtes à imagesDans nos kiosques à journauxSi "un grain de poussièreNe souille pas une fleur"Ces montagnes de gravatsVont nous souiller le coeur
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Des milliers de regards
Penchés sur des machines
Voient défiler sans cesse
Les bobines de fil
Des petites mains fragiles
Font avancer la trame
Au rythme des aiguilles
Qui avalent leur âme
En échange de takas
Un salaire de misère
Elles resteront à vie
Valeureuses couturières
A nous bâtir un monde
Qu'elles ne verront jamais
Dans ces pays lointains
Qu'elles s'empressent d'habiller
Au fil du temps qui passe
Les murs se lézardent
Les ateliers s'écroulent
Comme des "châteaux" de cartes
Des petits yeux fébriles
S'accrochent à la lumière
Des petites mains dociles
S'accrochent à la poussière
Aux parois imbéciles
D'un immeuble de "verre"
Une industrie textile
Enterre ses ouvrières
A l'heure des bilans
Seulement deux ou trois mots
Dans nos boîtes à images
Dans nos kiosques à journaux
Si "un grain de poussière
Ne souille pas une fleur"
Ces montagnes de gravats
Vont nous souiller le coeur
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