mercredi 14 décembre 2011

M comme Malakoff

Un petit éclairage sur l'étalon percheron Malakoff, qui appartenait à M. Fardouet (père), président de la Société hippique percheronne. Malakoff est inscrit au stud-book percheron sous le numéro 8275.
Les informations qui suivent, ainsi que le dessin, ont été publiés dans le journal "L'Acclimatation" en 1889, dans un article signé H. de Loncey.
"Origines.
Né en 1884 aux Préaux (Orne). Son père Vaillant, sa mère Bijou, réputés tous deux comme des reproducteurs hors ligne. L'étalon Vaillant appartenant à M. Brouard, à L'Epinay, a fait la monte pendant de longues années aux environs de Nogent où il a laissé les meilleurs souvenirs.
Caractères spécifiques.
Taille au garrot 1,80 m ; largeur de poitrine 0,90 m ; passage des sangles 2,40 m ; avant-bras 0,60 m de tour ; périmètre du canon de la jambe 0,30 m. Poids : 1100 kilos, ce qui, malgré une ossature massive aussi considérable, ne l'empêche pas d'être d'une distinction très marquée et d'une grande élégance dans ses formes et ses allures. La robe est gris pommelé, un peu claire, c'est pourquoi on a pu craindre que ses produits ne soient trop chargés de blanc ; mais il n'en a rien été, tout au contraire."

  • Concours national des étalons dans le Perche, autour des années 1900.

"Performances.

Grand lauréat dans plusieurs concours, Malakoff a remporté le 1er prix dans le concours international de Bruxelles, où les offres les plus brillantes ont été faites à son propriétaire qui, en sa qualité de président de la Société hippique percheronne, n'a voulu se défaire à aucun prix d'un tel reproducteur.

Production.

Sa 1ère monte a eu lieu en 1887 à raison de 25 Francs par jument ; l'année suivante, il était coté à 50 Francs ; sa vogue augmentant avec l'excellence de ses produits, le prix de la saillie est monté à 100 Francs par jument pleine et 10 Francs pour le conducteur.

Cette année, Malakoff, de plus en plus recherché, a sailli 123 juments, ce qui évidemment est une exagération ; son propriétaire eut désiré que le nombre n'excédât pas 40. Donc, en admettant qu'il y ait 100 ou même 80 juments pleines, c'est un revenu net de 8.000 à 10.000 Francs que rapportera cet étalon. Jamais pareil chiffre n'avait été atteint dans le Perche".

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