vendredi 30 janvier 2015

Réflexions Percheronnes


Le cheval percheron [et tous les chevaux de trait] auquel on a retiré récemment ses béquilles en lui enjoignant de se tenir debout tout seul s'apparente à un malade qui sent ses forces le quitter.

Dans une telle situation, la famille au grand complet est au chevet du malade ! Toute la famille. La SHPF, les Syndicats départementaux, France Trait, la SFET, l'IFCE, les Régions (Basse-Normandie, Centre, Pays de la Loire), les Conseils généraux, le Parc naturel régional du Perche, Trait normand, les Associations d'attelage, les Associations et Fédérations d'utilisateurs.
Quelle grande et belle famille.
Bien trop grande, en fait, pour être d'une quelconque efficacité. Tout le monde s'y perd. Qui est qui ? Qui fait quoi ? Qui veut bien travailler avec qui ?
L'unité de façade devant le malade, le cheval percheron, cache un embrouillamini inextricable où chacun se préoccupe peu de jouer collectif. Les discussions des uns et des autres pompent toutes les énergies sans qu'il en sorte vraiment quelque chose de simple et applicable équitablement à tous. Recherche perpétuelle de financements, réunions à répétition, montages de dossiers... lassitude et découragement gagnent du terrain.

Pendant ce temps-là, le cheval percheron, celui des 50 cantons, celui qui -il y a un peu plus d'un siècle- faisait converger vers le Perche les acheteurs de tous les continents, se sent bien seul. En dépit des attentions multiples de sa grande et belle famille...


3 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

On dirait une pièce de Molière !
Les médecins, trop imbus par leurs petits pouvoirs, ne se rendent même pas compte que la situation est ridicule...
L'un propose une saignée, l'autre une purge... Mais jamais il ne leur viendrait à l'idée qu'ils sont trop nombreux au chevet du malade... Et qu'ils l'étouffent !
Malheureusement, en ce qui concerne les chevaux Percherons, le malade n'est pas imaginaire...

Anonyme a dit…

Oui une bonne purge, un régime amaigrissant... On connaît le mal mais pas forcément le remède!! Nicolas GARNIER

Anonyme a dit…

Monsieur Dugast bonsoir
Si je peux me permettre, pour répondre à votre "Réflexions Percheronnes" de ce jour on aurait pu titrer "Réflexions Equine en Général" nos avis sont très proches je vous rejoints parfaitement.
Mon commentaire du 18-12-2014 est
bien en synthèse avec vos propos d'aujourd'hui, avec mes mots et parfois mon humour noir.
J'avais imagé mon commentaire par un réflexion du Général de Gaulle
"Les mini-jupes ça donne des idées mais ça cache l'essentiel"
( du problème)
Je rajouterais la réflexion du Président Chirac
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"
Celle du Président Hollande qui ne l'était pas à l'époque dire
"Je crains qu'elle ne soit entièrement consumée"
Moi je rajouterais aujourd'hui
"Il n'y a pas de fumée sans feu"
Brigitte Guillaume beaucoup plus littéraire à très bien imagée la situation.
Amicalement
Michel Dambon