L'Espace percheron animé par Sandra Barré et Josiane Mulowski.
Pendant trois jours, Sandra Barré, chargée de mission Utilisation-Valorisation au sein de la SHPF, et Josiane Mulowski, membre du Conseil d'administration de cette même SHPF, ont représenté la race percheronne au SIVAL qui s'est tenu les 14, 15 et 16 janvier au Parc des Expositions d'Angers dans le Maine-et-Loire.
Sylvie Buschhoff et Jacques Buchoux (2ème et 3ème à partir de la gauche) ont présenté leurs dernières innovations en matière de colliers de travail.
Le SIVAL ?
Cet événement annuel qui a plus de 25 ans d'âge constitue le Salon professionnel de référence des matériels et services pour les productions végétales, viticulture, horticulture, arboriculture, semences... Le SIVAL s'adresse à tous les professionnels du végétal, qui s'y retrouvent en grand nombre puisque l'on estime la fréquentation à plus de 20000 personnes. Le SIVAL, c'est aussi 600 exposants et 1500 marques représentées.
Des délégations étrangères venues d'Espagne, d'Algérie, de Pologne, de Chine, étaient présentes à cette édition 2014 qui, bien évidemment, a reçu la visite du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Pour ceux, plus familiers avec le monde de l'élevage, on peut dire que le SIVAL est aux productions végétales ce que le SPACE est à l'élevage.
Les rencontres avec les professionnels ont été nombreuses.
Avec plus de 30 ans en traction animale au service de l'agriculture, de la viticulture et du maraîchage, Bernard Dangeard (au centre) n'a pas hésité à partager ses expériences avec le public.
La SHPF au SIVAL ?
C'était une première pour la SHPF et même pour le monde du cheval de trait plus habitué aux Salons consacrés au cheval ou à l'élevage.
Cette présence de la SHPF au SIVAL est lourde de sens. Elle traduit d'une manière concrète cette idée, toute simple et qui pourtant met du temps à pénétrer les esprits, que la sauvegarde du cheval de trait -et le percheron en est un des plus beaux fleurons- passe d'une manière inéluctable par son utilisation.
Utilisation loisir, avec l'attelage et l'équitation, mais aussi avec ce qu'il est désormais convenu d'appeler les nouvelles utilisations, au rang desquelles figurent le cheval territorial en milieu urbain, le cheval de débardage en terrain forestier et le cheval utilisé en productions végétales, viticulture, horticulture, et petite agriculture.
Viticulture et horticulture, des activités qui étaient au centre des préoccupations d'une grande partie des professionnels présents au Parc des Expositions d'Angers. Il est incontestable que de nombreux professionnels ont marqué étonnement puis intérêt à la vue de vaillants traits percherons -en images- tirer décavaillonneuse et porte-outil maraîcher dans le cadre d'un Espace percheron très attractif.
Éric Dubois (1er plan), vigneron du Clos Cristal près de Saumur (voir Sabots n° 58) et François Lepetit, maraîcher dans l'Orne, en conversation avec Sandra Barré.
Jean-Marie Baradeau, Josiane Mulowski et Sandra Barré.
"Nous avons été très agréablement surprises par l'intérêt que la présence du cheval percheron a suscité", déclarait Sandra Barré à l'issue de ces trois jours. "Ce qui est frappant et encourageant, c'est de voir combien les jeunes générations sont intéressées par le travail au cheval. Beaucoup de jeunes en formation sont venus nous voir pour obtenir des informations sur les chevaux et le matériel. Nous avons eu la chance de voir des professionnels de la traction animale, et parmi eux l'un des plus expérimentés, Bernard Dangeard, nous prêter main forte et partager leurs connaissances en viticulture et en maraîchage avec le public".
Josiane Mulowski, utilisatrice de longue date de chevaux percherons, ne se montrait pas moins enthousiaste. "Ces trois jours ont été l'occasion de nouer de nombreux contacts avec des personnes intéressées par la traction animale. Cela nous a aussi permis de mettre en relation des personnes qui ont souvent des difficultés à trouver des informations".
Marie-Astrid Place, prestataire au cheval dans la vigne, en conversation avec Josiane Mulowski, était venue en voisine puisqu'elle réside à Soulaines-sur-Aubance au sud d'Angers.
Cette première participation de la SHPF au SIVAL est le fruit de l'engagement fort pris il y a plus d'un an par les Régions Centre et Basse-Normandie auprès de la race percheronne. Un engagement qui s'est traduit de manière immédiate par la création pour deux ans d'un poste -occupé par Sandra Barré- de chargée de mission Utilisation-Valorisation. Parmi les axes de travail envisagés figurait la participation à plusieurs Salons professionnels en lien avec l'énergie animale. La participation au SIVAL, suggérée et en partie mise sur pied par Jean-Marie Baradeau, de l'IFCE/Haras du Lion-d'Angers, constitue l'une des concrétisations visibles de cet engagement des Régions Centre et Basse-Normandie.
Le coût de la participation de la SHPF au SIVAL a été assuré à 80% par les Régions Centre et Basse-Normandie (plus précisément par la DRAAF Basse-Normandie pour les actions de type Salons) ; 20% du coût total restant à la charge de la SHPF.
3 commentaires:
C'est honteux que les Pays de la Loire n'ont pas participé financièrement pour la SHPF au SIVAL à Angers.
Ne t'inquiète pas Pascal, bientôt les régions Centre et Pays de Loire ne feront plus qu'une! Juste pour RIRE Nicolas GARNIER
L'idéal pour la race percheronne serait un regroupement des Régions Basse-Normandie, Centre et Pays de la Loire en une grande Région. Découpage improbable, bien évidemment.
Mais au-delà de l'humour, on touche bien un sujet d'importance, et tout travail d'envergure relatif à la race devrait dans l'idéal rassembler autour d'une même table les trois Régions.
Toute réflexion / action concernant la race percheronne gagnerait à être globale.
Pas si simple !
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