lundi 19 décembre 2011

Un Parcours De Santé

La réunion d'après-Mondial, qui s'est tenue le samedi 17 décembre à la Salle des Fêtes de Margon en Eure-et-Loir, a rassemblé environ 80 personnes. Certains n'avaient pas hésité à faire le déplacement depuis le centre de la France et la Bretagne.
La fin de matinée a été consacrée à une rétrospective du Mondial à partir d'images fixes et d'images qui bougent. François Chouanard, le président de la SHPF, s'est très longuement attardé sur la genèse de l'événement, la recherche des financements et le succès populaire de ces deux journées consacrées au cheval percheron.
A la fin de cette présentation, le déjeuner étant en attente, la partie débat s'est limitée à quelques échanges évoquant la possibilité... d'un prochain Mondial en France, que quelques-uns souhaiteraient pour l'année 2016, dans 5 ans. A ceux qui trouvent qu'un Mondial de deux jours, c'est trop court, François Chouanard -que la perspective d'un nouveau Mondial a laissé sans voix- a cependant répondu que "trois jours sous la pluie, cela pouvait aussi être très long".

  • Daniel Boittin, l'homme de la sécurité, a reçu une plaque du Mondial.

  • La coupure du déjeuner.

Gardé secret, le programme de l'après-midi fut dévoilé après le repas.

C'est l'entreprise Parcours Conseil qui a été chargée de baliser l'itinéraire de l'après-midi.

Parcours ? Ça ne vous dit rien ? Parcours n'est autre que le cabinet d'études qui a réalisé il y a quelques mois l'étude baptisée "Schéma de développement de la filière percheronne dans le Perche". Les résultats de cette étude commandée par le Parc naturel régional du Perche avaient été dévoilés le matin de la dernière AG de la SHPF, début 2011.

La réunion de samedi a donc été en quelque sorte un 1er rendez-vous destiné à enclencher la mise en place de ce plan de développement. A noter que, en quelques mois, le Schéma de développement a perdu une partie de son intitulé puisque "...dans le Perche" a disparu. La réalité est parfois ingrate avec l'histoire, et le percheron s'est bien émancipé de la province qui l'a vu naître. Ce qui ne l'empêche pas d'être fier de ses origines. Mais il y a des réalités qu'il faut savoir accepter.

En début d'après-midi, l'honorable assemblée s'est donc scindée en plusieurs groupes d'une dizaine de personnes. Des thèmes de travail avaient été choisis. La composition des groupes avait aussi été établie à l'avance. Ce qui a fait grincer beaucoup de dents. Certains se sont affranchis de cette manière de faire, jugée peu délicate, et se sont installés dans un groupe qui était davantage en accord avec leurs centres d'intérêt.

Parmi les thèmes de réflexion choisis, on peut citer :

  • Adapter le fonctionnement de la SHPF aux enjeux de demain.
  • Encourager l'utilisation des chevaux percherons.
  • Développer la commercialisation.
  • Préparer les Jeux Equestres Mondiaux.
  • Renforcer le lien entre le cheval percheron et son territoire.

Il ne s'agissait pas de discussions libres mais d'une vraie séquence de travail devant déboucher sur l'élaboration d'un projet, avec une réfléxion complète allant de la création d'un groupe porteur du projet jusqu'à son financement. A la fin de l'exercice, des rapporteurs, un par groupe, ont livré à l'assemblée réunie un rapport concentré de leur travail. Tout le monde a ensuite été invité à voter afin de désigner les projets les plus séduisants. Puis, les personnes intéressées à participer à la mise en place de certains de ces projets ont pu apposer leur nom au bas de la feuille prévue à cet usage.

Vous comprendrez facilement que le but de ces ateliers n'est pas d'obtenir la mise en place immédiate de tous les projets imaginés, mais d'en faire avancer un ou deux et de sortir ainsi d'une situation de blocage. Certains thèmes, comme celui des Jeux Equestres Mondiaux, vont d'ailleurs d'eux-mêmes s'imposer dans un avenir proche.

Le travail réalisé samedi vise aussi à faire émerger les forces vives de la race qui, pour diverses raisons, sont actuellement dans l'impossibilité de s'exprimer, et d'apporter les idées novatrices qui permettent à tout groupe humain d'avancer et de se renouveler.

A l'issue de ces travaux, les participants ont, dans leur grande majorité, dit leur satisfaction d'avoir pu participer à cette réflexion et d'avoir pu s'exprimer sur des sujets en rapport avec la race percheronne.

Cette énergie qui s'est manifestée à l'issue de cette réunion nous fait toucher du doigt ce qui, à mes yeux, est le grand regret -je pourrais même dire l'échec- du Mondial : à aucun moment dans les 18 mois qui ont précédé ce Mondial, ces forces vives n'ont été réellement sollicitées. L'auraient-elles été que d'elles-mêmes, sans le savoir, elles auraient mis en place une partie du projet élaboré par Parcours Conseil.

"Et qu'est-ce qu'on fait après ?"

La SHPF aura-t-elle la volonté, les moyens humains et financiers pour accompagner et canaliser ces énergies révélées ?

Serons-nous amenés à revoir nos amis de Parcours Conseil ? Peut-être, puisque Parcours est un peu une autoroute vers le futur. Une autoroute à... péage.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour

Il est juste regretable de prendre un cabinet de conseil qui lui est surement mieux renumeré que les participants de Mondial. Ce genre de consultation ne menant géneralement à rien. Je tiens a preciser que je faisais partie des personnes présentent et ayant participées.
Cela ressemblait plus à un grand jeu qu'a autre chose. Avec ce genre de reunion, il est sur que notre cotisation sera obligée d'augmenter.
Attendons la suite si suite il y a. Il est a noter qu'une partie des idées soumisent ne sont pas nouvelles, elles etaient dejà demandées depuis une dizaine d'année

Cordialement

Bonnes fetes de fin d'année

Anonyme a dit…

Bonjour

Superbe article merci jean Léo attendons la suite.

Juste une remarque, je pense que cela aurait été respecter la memoire de Monsieur LEBEGUE (ferme de Montaumer) et prevenir les personnes qui n'etaient pas au courant de son deces que de faire une minute de silence.
De plus, il me semble que sa femme était presente, cet éléveur ayant fait beaucoup pour la race Percheronne.

Notre president ne doit pas connaitre cette partique ou cela est il un manque de savoir vivre.

Christophe Bordez a dit…

Hello

Les dés étaient déjà jetés…La tempête de cerveau relevait plus d’une petite brise ou en tout cas les digues ont canalisées le souffle du renouveau (à voir les têtes bien coiffées sur les photos !) ?

En fait si je comprends bien l’assemblée a travaillé pour ce cabinet (aux consultants surement bien payés au frais du contribuable percheron…). A croire que nos administrations n’ont pas suffisamment de fonctionnaires, souvent très diplômés, qu’ils doivent faire appel à tout une ribambelles d’experts qui planchent sur des sujets et synthétisent ce que l’on sait déjà (voir le dernier rapport de ce cabinet sur la race). Vous comprenez le mal français basé sur l’improductivité de son administration ou en tout cas de moyens mal répartis….Bref c’est un autre sujet.
Bon ben si je comprends bien également la SHPF délègue le devenir de la race au Parc régional qui elle même sous-traite à « Parcours conseil ». Ne serions nous pas capable de prendre notre destin en mains ?
A court terme
Faut-il passer par ces consultants pour participer aux jeux équestres mondiaux ? (Voir mes commentaires 2010).C’est à nous même de nous prendre en charge, pour les jeux il est absolument nécessaire d’opter pour la synergie avec les autres races, l’évènement est énorme, seul nous n’y parviendrons pas. Nos neuf races sont uniques au monde et constituent du patrimoine franco français, ça c’est le boulot de « France trait » et pas de consultants.
Les percherons savent tout faire (voir mondial 2011), il faut rappeler cette particularité à ces jeux équestres et ça c’est notre boulot (SHPF).

Pour le reste à long terme.
Il faut des éleveurs et des utilisateurs. Ces utilisateurs vont devenir (deviennent de plus en plus) un peu éleveurs les effectifs en seront diminués. Cela veut dire :
1 – Entretenir et enrichir le savoir faire d’éleveur percheron.
2 – Le garder et le préserver
3 – Utiliser les chevaux.
A noter tout de même un point positif sur le fait que le mot Perche à été supprimé, signe d’ouverture ? Ca me fait plaisir car suis hors berceau. Attention nos chevaux doivent rester cependant percherons et sentir le parfum de l’herbe verte des pâturages bocagés et parsemés de fermes aux pierres beurrées et aux tuiles plates de cette superbe région française…Difficile me direz-vous, d’où l’importance de la transmission du savoir-faire.
Tous pour un, un pour tous, notre cheval percherons biensûr..

Bon aller j’arrête parce qu’on répète toujours la même chose et ça use…Je vais me faire plaisir avec mes chevaux et ça, ça n'use pas !
Percheronnement
Christophe B

Celine Maudet a dit…

Bonjour Jean Léo,
juste une petite remarque sur cette réunion car nous n'avons pas été invités ni même informés!! Il ne me semble pas normal que pour une mission gérée par le PNR Perche il n'y ait que les adhérents à la SHPF qui soient invités!! Habitant le Perche il parait évident que l'argent déboursé par nous contribuables puisse aussi nous profiter par des actions menées pour la race percheronne!! C'est un choix de ne pas adhérer à la SHP cette année, mais nous n'avons jamais choisi d'être "écartés" de la vie percheronne.
Dommage pour les percherons parce que je ne pense pas que nous soyons aujourd'hui les seuls à ne pas trouver ce que nous cherchons dans notre association de race, si ce n'est une obligation d'adhérer lorsque nous voulons inscrire un poulain au stud book.
J'espère que les choses vont bouger, mais je n'y crois pas vraiment.

Bonne journée et bonnes fêtes de fin d'année.

Celine

duriez Patrick a dit…

Je suis d'accord avec ce que dis Christophe!
Cette énième réunion ressemble pour beaucoup à celle de Courboyer du début d'année 2011(groupes de travail e.t.c.auquels j'ai participé). Et animée par les mêmes intervenants! que l'on me rappelle combien a couté cette première étude?
Avons nous tant d'argent à dépenser en inutilités. Les idées les adhérents les ont déjà,et les ont toutes exposées!
Lors de la réunion sur l'utilisation de Nogent le Rotrou, plein de choses dites résultat: rien!!!
Faisons s'investir les éleveurs et utilisateurs et cela nous coutera bien moins cher.
Quand nos dirigeants vont-ils nous écouter?

Anonyme a dit…

Nous attendons avec impatience, le compte-rendu de cette réunion sur le site de la SHPF ?
Que pense le conseil d'administration de tout cela, est-il d'accord ou pas ?
Qui prend les décisions ???

Merci Jean-Léo de nous donner la possibilité de nous exprimer sur ce blog...

Anonyme a dit…

j aurais du y aller le buffet avez l air bien garnit
oups je n ai que des bretons je vais peu etre devoir changer de jumenterie
chevalement eric

ameli a dit…

Bonjour,
En attente du compte-rendu de cette réunion pour en savoir plus, j'espère le voir sur le site de la SHPF.

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,

Le compte rendu via le blog de la réunion du 17.12.2011 a fait couler de l’encre et surement user beaucoup de salive.
Je ne rentrerait pas dans le débat qui consiste à dire que « l’enfer c’est les autres »
Je demande simplement aux personnes qui crache leur venin sans cesse sur ce qui existe, de visiter le site de la SHP, de retrouver l’actualité du 25.02.2011 et de cliquer sur le logo du parc naturel du perche pour y redécouvrir le « schéma de développement de la filière du cheval percheron ».
Page 9 vous découvrirez nos points forts mais page 10 nos points faibles. A partir de la page 17 le chapitre « comment articuler le développement » peut répondre aux questions que l’on se pose.
Pourquoi faire appel à une société extérieure ?
Un tel chantier va demander un travail important en terme d’organisation et de rédaction. Qui à la SHP a envie de rédiger un tel document ?
Qui maitrise la méthodologie nécessaire pour conduire à bien l'élaboration de ce schéma ?
Peut-on être juge et partie ? le débat est trop passionné et parfois il y a besoin d’une tierce personne extérieure pour recadrer.

De la qualité de nos dossiers, dépendent notre crédibilité et les financements de demain.
Dans ce schéma, le Perche n’est pas oublié, ce territoire est même pilote (normal puisque PNR).

Alors laissons un temps la critique non constructive de côté. Décrétons plutôt une « trêve des confiseurs » pour quelques mois, adhérons ensemble à ce schéma et portons le.

Joyeux noël à tous

Guy FOURMONT