La vente se déroule à Otanoshike, une sorte de banlieue industrielle de la ville de Kushiro dans le sud de l'île de Hokkaïdo. Cette vente est l'une des 6 de l'île à cette époque. Celle de Otanoshike comptait -selon le programme- plus de 450 chevaux inscrits. Beaucoup de traits, mais pas seulement. Les premiers à passer aux enchères étaient les poulains de l'année. Sur 187 poulains, il y avait 13 purs percherons, 35 demi-sang percherons, 2 purs bretons, 8 demi-sang bretons dont 2 croisés avec des percherons, et 3 demi-sang traits belges. Tous les autres poulains étaient issus de croisements multiples enregistrés sous le terme de "demi-traits".
Les acheteurs potentiels sont debout ou assis au premier rang. Boîtier électronique en main, ils placent leurs enchères en toute discrétion. Le temps des enchères dure moins de 30 secondes pour chaque cheval. Commencée à 10 heures précises, la vente était terminée un peu après 13 heures. Dans leur grande majorité, les acheteurs sont des marchands venus de Kyushu, l' île la plus au sud du pays. Chargés dans des camions, les chevaux seront acheminés vers les abattoirs de cette île dont la population est consommatrice de viande chevaline. D'une manière étonnante, l'île de Hokkaïdo qui compte plus de 90% des élevages de chevaux ne consomme pas de viande chevaline.
Les poulains de l'année se négocient entre 400000 et 520000 Yen (3000 et 4000 €). Les juments d'âge de 850/900 kilos atteignent plus de 6000 €. Ces prix doivent être mis en rapport avec le prix de la viande au détail. Il s'agit d'un produit de luxe qui n'est consommé que dans des occasions spéciales. On trouve cette viande dans des boutiques de produits alimentaires de luxe et le prix au kilo varie entre 50 et 200 € selon la qualité. Le Japon est le 10ème importateur mondial de viande chevaline et 5000 carcasses sont importées chaque année du Canada.
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