Tyrolienne 4, National percheron 2009.
L'avenir du haras du Pin, en points d'interrogation depuis quelques années, semble se dessiner à traits mieux définis avec la signature le 10 décembre 2013 d'une convention entre l'État, représenté par Stéphane Le Foll ministre de l'Agriculture, la Région Basse-Normandie, représentée par son président Laurent Beauvais, le Conseil général de l'Orne, représenté par son président Alain Lambert.
En quelques mots, on peut dire que l'État et les collectivités locales, confrontés à l'état de délitement du haras qui met sa survie en jeu, ont, avec la signature de cette convention, décidé de prendre le taureau normand par les cornes.
Cette convention porte sur la création d'un Établissement public de l'État chargé de la gestion et de la mise en valeur du haras national du Pin, géré conjointement par l'État, la Région Basse-Normandie et le Conseil général de l'Orne. Les nouvelles missions de ce futur établissement public s'organiseront autour de la préservation et de la valorisation du patrimoine du haras, de la création d'un pôle international dédié aux sports équestres, de l'appui à la filière équine et de la promotion des métiers du cheval.
La création de cet Établissement public de l'État interviendra par voie législative dans le cadre du projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, qui sera débattu au Parlement à compter de janvier 2014.
L'État, actuel propriétaire du haras du Pin, devrait transférer à titre gratuit à cet Établissement public la propriété des biens immobiliers et mobiliers du haras du Pin. Le personnel de l'IFCE devrait être affecté aux missions d'entretien et d'animation du site.
Black Boy, champion trait National percheron 2013.
Au-delà de cette création d'un Établissement public de l'État, de nombreuses incertitudes subsistent sur ce que seront les nouvelles activités du haras du Pin.
À noter que la journée du lundi 16 décembre 2013 (aujourd'hui, donc) sera déterminante pour l'étalonnage en Basse-Normandie puisque l'on annonce qu'une réunion qui se tiendra au haras du Pin devrait déboucher sur la création d'une "coopérative d'éleveurs" qui prendra en charge une partie de l'activité historique de reproduction équine assurée auparavant par l'IFCE sous l'ancien régime du Pin.
Jade, National percheron 2009.
Les Jeudis du Pin, 2010.
Le Versailles du cheval, dont le site avait été choisi en 1714 après la décision prise par Colbert en 1665 de créer l'Administration des haras, est situé en Pays de Merlerault en Normandie, à quelques kilomètres du Perche. C'est le 1er mai 1717 que le haras du Pin accueille ses premiers chevaux. Pendant un siècle, le haras du Pin a été essentiellement tourné vers la production de chevaux destinés à l'Armée.
Quand, au début du 19ème siècle, les campagnes du sud de la Normandie ont réclamé des chevaux plus lourds pour les travaux des champs, les inspecteurs des Haras se sont montrés peu réceptifs à cette nouveauté. Le premier étalon qualifié de trait à intégrer les écuries du Pin est Le Pierrot en 1808. "Le Pierrot. Étalon de trait. Gris pommelé...", d'après le Contrôle des étalons du haras. Le Pierrot était probablement un percheron, mais à cette époque ce terme apparu officiellement pour la première fois en 1801 dans un document du sous-préfet de Mortagne-au-Perche était encore peu utilisé.
Ce n'est que le 17 août 1822 que le Contrôle des étalons du haras mentionne l'arrivée du premier cheval qualifié de percheron. Il s'agit de l'étalon Désarmé. Un nom prédestiné pour un cheval agricole totalement étranger aux vues de l'Armée.
Arnac de St Aignan, National percheron 2012.
Mondial percheron 2011.
Aux débuts difficiles du cheval percheron au haras du Pin devait succéder une longue période où le cheval originaire du Perche a investi en nombre les écuries de l'établissement. Ce retournement de situation avait pour cause la forte mécanisation de l'agriculture et le besoin grandissant de chevaux de trait pour tirer les machines agricoles. Dans les années 1930, le haras du Pin entretenait jusqu'à 160 étalons percherons. Il y en avait encore 120 en 1940. Mais il n'en restait plus que 19 en 1982. Le chiffre n'a fait que baisser depuis cette date, et l'écurie n° 2 du haras -qui abrite actuellement les percherons- ne compte plus que quelques pensionnaires.
Pour consulter l'article de Ouest France sur ce sujet, cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.ouest-france.fr/haras-du-pin-un-accord-etat-collectivites-pour-le-sauvetage-1777285
Pour consulter l'article de Ouest France sur ce sujet, cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.ouest-france.fr/haras-du-pin-un-accord-etat-collectivites-pour-le-sauvetage-1777285
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire