Si vous avez la chance de rencontrer un habitant de Champagné dans la Sarthe, quel que soit son âge, sachez qu'il ne vous parlera ni de son service militaire ni de sa classe. En revanche, vous saurez très vite qu'il a été lancier dans les années "..." et que peut-être il est parvenu à planter sa lance dans le poteau de quintaine en "...".
Pour un certain nombre de Champagnéens, le passage à l'âge adulte est synonyme de bris des lances. Un rituel hors d'âge et coloré que les habitants de la commune sont parvenus à garder bien vivant.
Rappelons quelques-unes des règles imposées de longue date aux lanciers de Champagné :
Les lanciers de la cérémonie du bris des lances doivent
être de jeunes célibataires de Champagné ou des communes environnantes. Chaque
année, ce sont treize jeunes gens qui ont l’honneur de composer le groupe qui
comprend dix lanciers, un capitaine, un porte-drapeau et Judas. Pendant quinze
jours, ils sont tenus de respecter des règles très strictes, une sorte de code
d’honneur. Ils ne peuvent fumer en tenue, sous peine d’amende. Ils ne peuvent
quitter la commune de Champagné en tenue. Ils sont obligés d’assister à la
messe le dimanche précédent et le dimanche suivant les Rameaux. À ces règles
s’ajoute un comportement exemplaire : sérieux, courage, ponctualité… Le
lundi des Rameaux, les treize lanciers ne se rendent pas à leur travail. Ils
font « la tournée des œufs » de ferme en ferme. Ils partent à pied de
la place de l’Église avec le panier à œufs et, clairon en tête, revêtus de leur
uniforme, ils visitent les fermes de Champagné et des communes voisines.
Tentative victorieuse d'Alexandre Bois sur la percheronne Ondine de Lucé.
Cette année, c'est la lance de Bois, Alexandre Bois, qui a touché le but en premier. La pointe restant plantée dans le poteau de quintaine et le jeune Alexandre gardant sa lance en main comme l'exige le règlement pour que l'essai soit déclaré gagnant.
Comme il est de tradition, le bris des lances avait été précédé en matinée d'une procession jusqu'au cimetière, puis de la messe des Rameaux, deux temps forts de cette journée auxquels les lanciers ont pris une part active.
Alexandre Bois, à gauche, vainqueur 2014 et Vincent Bâcle, capitaine des lanciers.
D'autres photos à suivre, dans quelques jours.
10 commentaires:
Tous les ans, Jean-Léo nous jette un petit coup de lance, histoire de nous toucher avec des traditions qui méritent de résister au temps...
Mais tous les ans, nous avons droit aussi à cette sempiternelle photo avec l'usine à rillettes en arrière plan... à croire que notre photographe s'échine à nous balancer une petite pub sans en avoir l'air...
Magnifique ce petit coup de lance, nous espérons pouvoir y assister un jour, mais l'Hérault étant un peu loin merci sincèrement à notre photographe de nous y faire participer en images toujours aussi belles...
Bien vu, Brigitte.
Il y a au moins une personne qui suit attentivement.
C'est vrai, la "Bordeau-Chesnel" est une photo récurrente. En cause : le fond, le bon fond, ou plutôt le moins mauvais fond. En effet, il faut choisir : un fond avec voitures et poteaux électrique ? Beurk... Ou le fond Bordeau-Chesnel, pour moi plus acceptable par ses formes et ses couleurs. Ou encore, juste avant l'arrivée sur le terrain du bris des lances, un passage de quelques centaines de mètres avec un fond 'nature".
Une grande nouvelle, Brigitte : l'année prochaine, spécialement pour toi, je referai la "Bordeau-Chesnel".
P.S. Quant aux rillettes, je n'en mange plus (cholestérol oblige).
Merci à Océane, qui met de gentils commentaires, elle !!
Alors je lance requête :
L'année prochaine, spécialement pour moi, prends la photo de "travers"...
C'est quoi, une "photo de travers" ?
Ta question me fait penser que tu as avalé ma requête de travers...
Donc, "Bordeau-Chesnel" ou pas, pour aller avec le reportage, ta photo devra impérativement être renversante ou désarçonnante, comme tu voudras !
Et ne compte pas sur moi pour oublier...
Bravo pour la superbe photo n°3 Jean-Léo,
on reconnait tout de suite "l'oeil" du photographe...
Brigitte, oui Jean-Léo s'échine... mais de porc sarthois s'il vous plaît ! (Ca c'est digne de notre ami Marcel Binet...sans rancune Marcel !)
Réponse à la question de JLD : une photo de travers... de porc peut être ?
Bonjour à tous
Merci pour vos éloges les filles,même si je ne fais pas de commentaires en ce moment je suis toujours là et je surveille
Bises à toutes les deux
Marcel Binet
Bravo Valérie, initialement, je pensais tout à fait à l'échine et au travers de porc...Mais je suis tombée sur un os... Jean-Léo n'ayant aucun humour et n'y connaissant rien en morceaux choisis. J'ai donc été obligée de découper ma phrase autrement...
Quant à Marcel, si en plus il est présent sans être là... Nous n'avons pas fini d'en entendre parler...
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