dimanche 5 mai 2013

Pensée Dominicale


1 commentaire:

Brigitte Guillaume a dit…

Des milliers de regards
Penchés sur des machines
Voient défiler sans cesse
Les bobines de fil

Des petites mains fragiles
Font avancer la trame
Au rythme des aiguilles
Qui avalent leur âme

En échange de takas
Un salaire de misère
Elles resteront à vie
Valeureuses couturières

A nous bâtir un monde
Qu'elles ne verront jamais
Dans ces pays lointains
Qu'elles s'empressent d'habiller

Au fil du temps qui passe
Les murs se lézardent
Les ateliers s'écroulent
Comme des "châteaux" de cartes

Des petits yeux fébriles
S'accrochent à la lumière
Des petites mains dociles
S'accrochent à la poussière

Aux parois imbéciles
D'un immeuble de "verre"
Une industrie textile
Enterre ses ouvrières

A l'heure des bilans
Seulement deux ou trois mots
Dans nos boîtes à images
Dans nos kiosques à journaux

Si "un grain de poussière
Ne souille pas une fleur"
Ces montagnes de gravats
Vont nous souiller le coeur