Porte-outil vigneron Équinox de Vini Vitis Bio Consultants.
Le Mata en version Matamaraîchage de Prommata.
Décavaillonneuse double Horse One de Horse One.
Le Percheron, porte-outil vigneron de Viti Méca.
Porte-outil vigneron sur le domaine Château Pape Clément.
Porte-outil maraîcher de Jourdant.
Depuis quelques mois et même un peu plus, on ne voit qu'eux. À chaque nouvelle manifestation liée à la traction animale, on découvre un petit nouveau. Je veux parler des porte-outil. Léger comme le Bâti universel destiné au maraîchage, de chez Jourdant, ou volumineux comme Le Breton, porte-outil vigneron de chez Viti Méca, pour ne citer que les extrêmes.
Dans cette course aux nouveaux matériels, le porte-outil multifonctions semble avoir mis K.O. l'outil à usage unique. Au grand regret de ceux qui pensent qu' "un bon outil, c'est celui qui correspond à une seule utilisation".
Cette fièvre créatrice qui touche le milieu de la traction animale concerne plus précisément deux domaines la viticulture et le maraîchage. Deux domaines pour lesquels le travail du sol est primordial, dans le premier cas au bénéfice d'une production unique, la vigne, et dans le second cas au service d'une production légumière multiple.
Le point capital à ne jamais perdre de vue, c'est que tous ces outils ont vocation à être utilisés avec un moteur biologique de type équin, asin ou bovin. Parler moteur amène automatiquement à s'interroger sur la puissance dudit moteur qu'il convient de mettre en action pour tracter chacun de ces outils.
En démonstration, tous ces matériels sont présentés attelés à un seul animal, souvent un cheval de type trait. Mais à voir les différences de volume, de poids et donc de tirage de ces matériels, on peut penser que leur utilisation nécessitera dans certains cas une bonne connaissance du moteur biologique utilisé.
Porte-outil maraîcher de Tech Trait.
Porte-outil vigneron en cours de test.
Le Breton, porte-outil vigneron de Viti Méca.
Porte-outil maraîcher de François Henry.
1 commentaire:
Bonjour à toutes et à tous,
En effet, depuis quelques temps les utilisateurs « type agricole », à savoir toutes les personnes qui utilisent un cheval à des fins agricoles ou forestiers peuvent s’abreuver d’articles présentant de nouveaux matériels.
Cette « fièvre créatrice » est salutaire même si elle est vue d’un œil inquiet par les professionnels.
Certains pays commencent par exprimer précisément un besoin et réalisent à grand renfort d’ingénieurs l’outil qui serait testé et documenté sous toutes les coutures.
Notre culture est tout autre, et nous n’avons pas les moyens de faire vivre une équipe d’ingénieurs, par contre par pure passion, des personnes sont capables de passer des nuits blanches pour mettre au point de manière empirique « leur outil ». Dans chaque outil créé, il y a au moins une idée à retenir.
Et si un jour il était possible de rassembler toutes « ces inventions », de les synthétiser, il est fort probable que le résultat produit serait exceptionnel. Il faut donc encourager toutes les initiatives.
Ce qui vaut pour le matériel, vaut aussi pour les harnais : par exemple le jour ou les travaux sur les colliers entrepris par la Sellerie Percheronne ou ceux de Stéphanie Boudin vont fusionner avec l’amortisseur de traction et la mesure de traction, l’utilisateur pourra savoir en temps réel ce que son « moteur biodynamique » a consommé et se situer dans sa manière de mener.
Si coté utilisation on ne peut que se réjouir de ce fourmillement d’idées, les éleveurs et valorisateurs doivent aussi se sentir impliqués.
Sans chevaux, pas d’utilisation
Sans utilisation, pas de chevaux
En effet, quel cheval pour ce type d’utilisation ?
Si on reprend les propos tenus dans le livre « l’emploi rationnel du cheval de trait » disponible sur le site « Hippotese »
« l’effort à l’épaule dépend de la morphologie du cheval…la puissance du cheval dépend uniquement de sa capacité respiratoire… »
Quelle taille, quel poids pour nos compagnons de travail, mais aussi quel mental, quel caractère ? À m’en pas douter les travaux sur la caractérisation menés ça ou là sont tout à fait judicieux.
Il reste un point important « la valorisation » ou comment faire qu’un jeune cheval paisible au pré devienne un compagnon de labour ? De cela on ne parle pas !
Bonne lecture à tous
Guy FOURMONT
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