Test de tirage sur le porte-outil vigneron Équinox effectué par des membres du CERRTA et de l'association Hippotese.
Porte-outil vigneron, porte-outil maraîcher, porteur multifonctions... Ces dernières années, les nouveaux matériels à destination de la traction animale sortent des ateliers comme les champignons sortent de terre au début de l'automne.
Outils aboutis quelquefois, prototypes le plus souvent encore susceptibles d'importantes modifications, ces matériels ont un point en commun, l'utilisation du moteur biologique, qu'il soit équin, bovin ou asin, pour être opérationnels.
Pour chaque matériel produit, une question se pose immanquablement au constructeur : quelle doit être la puissance du moteur utilisé, en particulier dans le cas d'une utilisation sur la durée, c'est-à-dire en accomplissant des journées de travail de 6 à 7 heures ? Un cheval, deux chevaux, plus ?
La réponse à cette question dépend bien évidemment du tirage moyen de l'outil concerné. Or on constate que bien peu de ces nouveaux outils sont soumis à des tests de tirage. D'une manière tout à fait théorique, on considère qu'un cheval peut fournir une force de 10 à 12% de son poids, 7 heures par jour (autour de 80kgf pour un cheval de trait de travail).
Certes les chiffres obtenus à l'occasion de tests de tirage n'ont pas valeur de sésames incontestables à l'utilisation d'un outil, mais ils fournissent des indications intéressantes. Ce que confirme Jean-Louis Cannelle du CERRTA. "Toutes ces mesures permettent de s'assurer que la force demandée pour la traction de l'outil n'est pas supérieure aux capacités du cheval et de voir les capacités du cheval à supporter l'effort dans la durée. Ces données sont aussi un moyen de sensibiliser les débutants aux efforts demandés aux chevaux, aux différences induites par la qualité du menage ainsi qu'à celles engendrées par les outils".
Les tests les plus récents réalisés par le CERRTA en coopération avec l'association Hippotese ont été effectués à l'aide d'un dynamomètre à transmission numérique. "La traction exercée sur le capteur délivre une tension variable. La centrale d'acquisition reçoit le signal du capteur qu'elle transforme en points de mesures. Ces points de mesures peuvent être affichés simplement sur l'écran de la centrale d'acquisition ou être enregistrés en mémoire. Toutes les données recueillies peuvent être envoyées sur un ordinateur pour être traitées et mises en forme", explique Hervé Jourdain de l'association Hippotese.
Les tests de tirage en images...
Le capteur de force a été placé entre le collier et le trait.
Test de tirage effectué sur un porte-outil enjambeur artisanal conçu par Christian Ducroux pour travailler dans ses vignes du Beaujolais.
Vérification de l'enregistrement d'un test par la centrale d'acquisition.
Test de tirage sur le porte-outil Équinox mis au point par l'association Vini Vitis Bio.
Test de tirage sur un outil ancien de type cultivateur dans les vignes du Beaujolais.
Jean-Louis Cannelle démontre l'importance d'un travail effectué à vitesse lente.
Pendant les tests de tirage sur le porte-outil Équinox dans le vignoble de Sylvain Pataille en Bourgogne.
Christian Deiber et Hervé Jourdain procèdent au transfert des données sur ordinateur.
1 commentaire:
Les données recueillies sont-elles fiables si l'animal tire-au-flanc ?
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