La 1ère lecture du récent Mondial a été unanime : succès populaire avec des animations de qualité.
Mais nous ne pourrons pas faire l'économie d'une 2nde lecture, plus pointue, pour tirer quelques enseignements pour le futur.
Voici par exemple un éclairage qui nous est offert par Virginie et David Corbin, d'ÉquiMarché, qui ont participé aux animations liées au développement durable.
"Oui, cet événement a été une belle fête du cheval, pour les chiffres des visiteurs et pour les chevaux présents, la météo, l'ambiance.
Mais non, cet événement n'a pas servi la cause du cheval percheron !
Rien, rien, rien, sur le développement durable.
Pas de programme, pas de carrière, pas de sono, une animation absente (deux interventions le samedi, une le dimanche), pas d'herbe à tondre ou à faucher, pas de place pour le labour ou l'épandage du fumier, pas de chemins à balayer [...] et pourtant deux semi-remorque de matériels en démonstration pour nous [...] et 8 percherons dédiés à cette activité.
Pour squatter la carrière officielle sonorisée entre deux démonstrations du programme : préparation des chevaux attelés 1 heure 40 à attendre avant la démonstration, pour tourner ensuite en rond pendant 1 heure attelés à une balayeuse sur l'herbe ou à une tondeuse sans herbe.
Finalement, les seules démonstrations utiles ont été le transport d'une heure en bus hippomobile des élus et VIP sur le site pour vanter les mérites de la traction animale. Maigre consolation pour notre organisation qui a mobilisé 13 bénévoles de l'association des Roulottes de la suisse normande [....]
Un mois après le Mondial, aucun compte-rendu n'a été fait, aucune leçon n'a été tirée, aucun projet n'apparaît. Devrons-nous attendre l'assemblée générale de 2012 ?
Nous avons participé au Congrès des chevaux territoriaux à Trouville ce week-end, riche en informations pour le développement de la traction animale, en présence du président de la région Basse Normandie, où une fois encore les représentants de la SHPF étaient absents alors qu'à l'aube des Jeux équestres mondiaux de 2014 toutes les forces vives doivent profiter de cette vitrine mondiale".
8 commentaires:
Je suis d'accord avec Virginie et David les spectacles étaient formidables,mais ce n'est pas cela qui sauvera notre race.Il aurait fallut faire des démonstrations qui touchent les gens dans leur quotidien!(chevaux cantonniers ramassage scolaire e.t.c )Démontrer que nos chevaux sont capables de tout faire n'est pas une innovation! les voir de nouveau dans nos rues là est l'avenir.N'avons nous pas manqué le coche?
Duriez Patrick
Eh oui, Patrick, force est de constater que le parent pauvre de ce Mondial aura été le développement durable. Bien sûr, les animations étaient formidables, les utilisateurs se sont fait plaisir, les éleveurs ont montré leurs produits, mais... le monde du cheval de travail est frustré. Et pourtant, souvenons-nous des mots du président de la SHPF : "Ce Congrès a été placé sous le signe du développement durable" (Hors Série Sabots sur le cheval percheron)..."Les espaces naturels, les vignes, la ville, sont des utilisateurs potentiels du percheron ; nous tablons sur plusieurs milliers d'emplois induits par son utilisation" (Hors Série Pays du Perche sur le cheval percheron).
Nous avons sans doute manqué UN coche, mais ne manquons pas les autres.
bonjour à tous
J’ai une opinion plus nuancée sur le coche manqué et voici pourquoi :
Par développement durable que faut-il entendre ?
Toute énergie produite (en ce qui nous concerne par le cheval) et utilisée après transformation.
Parmi ces activités « utilitaires du cheval de trait » (par différence avec les activités de loisirs…) on peut citer le maraichage, les vignes, l’agricole, le débardage et les territoriaux. Certaines de ces activités étaient bien représentées, pour l’activité « territoriaux » on a pu voir la collecte des déchets par l’attelage de la ville d’Argentan mais effectivement le matériel moderne aurait pu être mis davantage en avant.
Deux réflexions à ce propos :
- Je pense que l’activité des chevaux territoriaux est entrain d’échapper aux syndicats de race car prise en charge par les collectivités territoriales elles-mêmes qui se structurent avec depuis pas mal de temps déjà un congrès annuel, un projet d’école bien avancé et des contacts directs avec les fabricants.
Ce qu’auraient voulu les collectivités territoriales lors des premiers dossiers, est de trouver des interlocuteurs (syndicats de race) capable de monter un dossier complet clé en main (chevaux, harnais, matériels, formation, administratif et financier) , et cela la SHP n’était pas en mesure de le faire mais les autres syndicats de races n’ont pas fait mieux.
- Rebondir par rapport à cette problématique me conforte dans l’idée que la SHP doit s’enrichir d’une « commission utilisation » permettant notamment un partenariat plus fort, plus structuré avec le monde du matériel et des harnais et ainsi s’inscrire dans le prolongement de l’élevage par une utilisation écologique, durable et moderne plus intense.
A nous de rendre possible tout cela.
Guy FOURMONT
La commission utilisation existe (Josiane Muloski) nous avons eu la surprise de l'apprendre lors du bilan de l'enquete faite par le Parc Naturel du Perche.
Mais cette commission ne depasse pas le departement du 28
Bonjour à tous, cher anonyme,
la commission utilisation n'a pas encore une existence complète au sein de la SHP puisqu'à la dernière assemblée générale on nous a expliqué qu'il était nécessaire de modifier les statuts.
Si effectivement Josiane est le moteur de cette commission, elle n'est pas seule.
Des personnes du 03-28-35-36-41-45-61-72-78 (il y a des têtes que je ne situe pas géographiquement) se sont engagées au coté de Josiane. D'autres personnes sont actives et sont prêtes à nous rejoindre si cette commission est définitivement intégrée.
L'ambiance générale de cette commission n'est aucunement belliqueuse vis à vis de l'élevage, bien au contraire, nous avons au moins une passion commune.
Cher (e) anonyme, vous pourrez surement nous dire où en sont les travaux de révisions des statuts de la SHP permettant une intégration légale de la commission utilisation.
La partie immergée d'un iceberg est beaucoup plus importante que la partie visible.
Guy FOURMONT (du 45)
Guy,Vous répondez à votre question lorsque vous énoncez les départements ou des gens se sont engagés.Pour l'anonyme Sylviane n'est pas seule,et la commission dépasse heureusement le 28!
Mais l'éloignement fait que les gens ont du mal a se rencontrer.
Beaucoup de personnes font de l'utilisation de toute sorte mais chacun dans son coin.Jean Léo permet ce petit lien!
La commission a été crée un soir à Nogent le Rotrou,et parmi nous des gens sont "utilisateurs et éleveurs", l'un n'empêche pas l'autre! Donc pas d'animosité entre gens du même monde.
Plutôt une complémentarité.Dans divers réunions(enquête du parc naturel notamment...) les utilisateurs ont demandés aux éleveurs de produire des chevaux de différents types en fonction des utilisations et notre race peux se le permettre.
La reconnaissance se fera, il faut laisser germer l'idée déposée lors de l'AG de la SHPF et remettre son travail sur l'écheveau, jour après jour.
Duriez Patrick
Je me permets un petit rectificatif, Patrick. Quand tu dis "Sylviane n'est pas seule...", je pense que tu fais allusion à... Josiane, non ?!!
oui effectivement je me suis fourvoyée dans les prénoms! milles excuses à vous deux.
Merci d'avoir rectifié
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