La Nouvelle République, dans ses pages départementales du Loir-et-Cher du 3 octobre 2014, publie sous la plume de Henri Lemaire un article intitulé "Vous avez le bonjour d'Antoine". Cet article peut aussi être consulté sur Internet.
Antoine n'est autre que le trait breton qui assurait le transport scolaire hippomobile dans la ville de Villebarou en Loir-et-Cher depuis un peu plus de deux ans. Un service auquel a mis fin la nouvelle équipe municipale.
Voici de larges extraits de l'article de Henri Lemaire.
« Par ce temps il aurait été heureux, Antoine,
à tirer sa calèche dans les rues de Villebarou. Sans rien demander à personne,
surtout pas aux élus.
Antoine est parti parce que tout cela n'est qu'une
embrouille d'adultes.
" Sa présence apportait beaucoup dans le pays "
Mercredi dernier à la sortie du groupe scolaire
Jacques-Prévert, on se prenait à regretter son passage, surtout pour le plaisir
qu'on éprouvait à le rencontrer. « Nous n'en profitions pas pour le
transport de nos enfants dans la mesure où il n'empruntait pas tous les jours
le même circuit et surtout les horaires de passage ne nous convenaient pas, »
se souvient Stéphanie. « En revanche, sa présence apportait beaucoup,
cela créait un véritable lien dans le pays. » Jocelyne elle aussi n'en
faisait pas profiter ses petits-enfants, « Nous l'apercevions,
simplement. » Pour autant, Jocelyne n'a jamais souhaité le départ de
ce sympathique cheval de trait. Beaucoup d'autres Villebaronnais ne
partageaient apparemment pas cet avis, « à hauteur de 68,28 % après consultation des habitants, » nous précisait en son temps le maire Alexandre
Bouvier. Le coût global de fonctionnement d'Équipattes, chiffré à
48.000 euros par an, aurait pesé lourd dans la décision de mettre fin à
l'opération.
C'est au lendemain des élections municipales
qu'Antoine a trinqué. Changement de têtes, changement de programme, du jour au
lendemain Antoine de l'Ajonc, noble trait breton, n'était plus dans les petits
papiers municipaux. Pas plus que la toue cabanée, « et globalement tout
ce que l'ancien conseil avait mis en place », résume Nicolas Batteux.
Un vrai gâchis pour cet ancien conseiller. « Nous avons eu le sentiment
que tout ce qui représentait l'ancienne municipalité était désormais
indésirable. Ici nous n'avons pas de forêt, pas de monument remarquable, par de
rivière. Le cheval permettait de distinguer ce village assez commun. Depuis
qu'il était là on parlait plus souvent de Villebarou. Nous étions sur place
vraiment par hasard lorsqu'Antoine est parti. Personne ne savait, les enfants
n'étaient pas préparés. Quels que soient les motifs de cette décision, la
méthode est vraiment choquante. Maintenant, on attend de voir ce que va nous
proposer la nouvelle municipalité, ses projets. »
Aux dernières nouvelles, Antoine se porte bien dans
sa pension de Sassay. La solitude lui pèse, le travail lui manque, mais l'éloignement
lui épargne ces retombées délétères d'après élections ».
1 commentaire:
Antoine est mis en vente par cette commune avec son materiel. Peut etre qu'il peut interresser un lecteur du blog...
Nicolas GARNIER
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