Quiri, dans l'allée du Fouettin.
Quiri, le cheval territorial de Cluny en Saône-et-Loire, ne remontera plus chaque matin l'allée du Fouettin où, au Moyen-Âge, on faisait défiler les couples adultères pour les fouetter. Désormais les corbeilles, très utilisées par les élèves du lycée en haut de l'allée bordée de tilleuls majestueux, sont vidées d'une manière plus classique, avec le concours d'un véhicule à moteur.
Depuis 2008, Quiri, hongre auxois, assurait un service double : collecte des corbeilles de ville le matin et visite guidée de la ville pour les touristes l'après-midi, de Pâques à la fin octobre. En hiver, janvier et février, Quiri avait droit à deux mois de repos au grand air. Le service territorial faisait partie du programme électoral de l'équipe municipale précédente, qui avait donc tenu promesse.
Quiri était entouré quotidiennement de Jean-Pierre Vincent son meneur et de Véronique Benchebra qui auparavant faisait partie des employés municipaux et avait accepté de travailler aux côtés de Quiri. Pendant ses mois d'activité, Quiri était hébergé en centre ville dans les écuries du Haras national. Les employés du Haras avaient la charge de l'alimentation de Quiri.
Dans un article du Journal de Saône-et-Loire du 13 octobre 2014, visible sur Internet, le nouveau maire de Cluny Henri Boniau explique les raisons qui ont conduit la municipalité à mettre un terme au service territorial hippomobile. "C'est une mesure d'économie qui a permis de mettre une personne de plus pour l'entretien de la ville. Je ne suis pas contre le cheval en ville mais cela ne doit pas être un service municipal. Le cheval est actuellement en pension chez un privé...".
Dans un commentaire faisant suite à cet article publié sur Internet, un lecteur précise que Quiri, par ailleurs fort émotif, a été victime récemment d'une dermite très grave. Contactés par téléphone, les services de communication de la mairie ont confirmé que suite à des problèmes de santé successifs du cheval et du meneur, le service n'avait pas repris après la trève hivernale.
La municipalité pourrait vendre cheval et matériel. Véronique Benchebra a repris du service à la voirie et Jean-Pierre Vincent semble approcher d'une retraite que, d'après le Journal de Saône-et-Loire, il aurait souhaité plus tardive.
3 commentaires:
Quand on sait que le blason de Cluny représente une clef... Rageons que Quiri ait été mis à la porte !
Oui mais sous quelle porte? On en voit pratiquement sur toutes les photos!! A moins qu'il n'ai pris la clé des champs ??? Nicolas Garnier
Bonsoir, je viens de tomber sur cet article qui me fait doublement mal au coeur!
D'abord parce que lors de mon année de licence, j'ai travaillé sur ce projet de réintroduction du cheval en ville. A l'époque, je n'avais travaillé que sur le pré projet (étude de l'existant, étude de faisabilité, propositions de projets spécifiques pour Cluny...). Lorsque j'avais appris que la mairie avait effectivement fait appel à Quiri quelques années plus tard, j'ai été très fière! Mon travail n'est pas resté vaint! Il est fort dommage que cette action ne perdure pas...
Deuxièmement, cela me touche d'autant plus car j'ai aussi travaillé au Haras de Cluny...
Quel dommage...
Prescillia Leduc
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