Portées par la vague du démarrage de l'attelage avec des chevaux de trait, les épreuves d'utilisation de percherons s'étaient développées à la fin des années 80 et dans les années 90. Et cela, par exemple, à l'occasion du concours national de la race en particulier lors de la deuxième journée.
Ces dernières années, les épreuves d'utilisation étaient un peu passées aux oubliettes. On ne peut donc que saluer l'effort fourni cette année pour redonner une fenêtre d'exposition aux percherons attelés et montés.
Sans être devin, on peut affirmer -au moins pour les deux ou trois prochaines décennies- que l'avenir des races de trait passe par le développement du secteur Utilisation sous toutes ses formes. Cela implique une remise en cause des Syndicats de race. Si le marché de la viande n'est plus là pour "éponger les surplus" -comme cela a été le cas pendant des années-, le monde de l'élevage va devoir prendre davantage au sérieux ceux qui utilisent les chevaux que produisent les élevages.
Les Syndicats de race, et la SHPF en particulier, auraient tout intérêt à porter une plus grande attention dans les années à venir à tous ceux qui "travaillent" avec des chevaux. Qu'ils fassent de l'attelage de loisir, de sport -secteur totalement délaissé-, du débardage, qu'ils travaillent dans la vigne ou en milieu urbain, qu'ils fassent du spectacle ou de l'animation, ou qu'ils utilisent le cheval de trait comme un vecteur d'intégration sociale.
Bien sûr, on ne peut pas demander l'impossible. Les moyens humains et financiers sont très limités. Le bénévolat a ses limites. Il faut donc agir progressivement. Il conviendrait d'abord de rapprocher les hommes. Ceux qui élèvent avec passion leurs chevaux et ceux qui les utilisent avec la même passion.
Le Congrès mondial de 2011 devrait être l'occasion d'amorcer ce mouvement. C'est le moment de faire émerger au sein de la race percheronne ces personnes qui deviendront des personnes référentes de l'utilisation. La race percheronne, comme les autres races de trait, compte en son sein des ressources humaines encore peu exploitées.
On entend souvent des lamentations à propos du rôle que ne jouent plus les Haras. Les Haras nationaux ont tenu pendant presque toute l'histoire des chevaux de trait un rôle majeur et déterminant. Nul ne peut nier qu'un désengagement dans certains secteurs est amorcé. Cette réorganisation n'est en rien dramatique. Cela marque sans doute la fin de l'époque où les Haras représentaient le Tout-Puissant. Mais cela marque aussi le début d'une nouvelle ère.
C'est aux races de trait de "profiter" de la nouvelle donne pour davantage prendre en main leur destinée. Des Syndicats de race plus forts, avec l'appui des Haras (IFCE) recentrés sur certains secteurs, pourraient permettre de créer une nouvelle dynamique autour du monde du cheval de trait.
Une fois encore, le Congrès mondial de 2011 devrait être la première pierre d'un édifice qui reposerait à part égale sur ses deux piliers vitaux : l'élevage et l'utilisation.
2 commentaires:
U-TI-LI-SA-TI-ON
Ne serait-il pas nécessaire de réfléchir au Modèle Percheron "Postier" (1m65 maxi avec grille de jugement repenser et aussi apprécier pour son efficacité et ses performances) pour l'utilisation sportive, sans pour autant renier le diligencier(cheval de grande taille crée pour sa morphologie spectaculaire).
Le Postier serait sûrement plus apte à concurencer les autres races de trait voir les chevaux de selle. Cela pourrait être aussi un atout commercial
bonjour
et pourqoui ne pas recréer de bons gros percherons pommelés pour quelques U-TI-LI-SA-TI-ON agricole ou débardarge, loisirs autant agréables que l'attelage, je pense que chaque catégorie a ses adeptes et qu'il faut perpétuer.
amitiés à tous
M.B
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