À L'Heure Du Jugement Premier

Ils étaient venus de l'Orne, de la Sarthe, de la Mayenne, du Calvados, de la Manche, d'Eure-et-Loir et même de la Charente.

Pendant toute une journée, à l'initiative de la SHPF et de l'IFCE, dans le cadre historique du haras du Pin, ils ont parlé percheron. Plus précisément jugement modèles et allures. Pour la plupart éleveurs ou éleveurs/utilisateurs de chevaux percherons, leur degré d'implication passée dans les opérations de jugement en concours modèles et allures était divers. Certains avaient déjà officié dans des concours locaux ou sur des comices. D'autres étaient de purs novices du jugement.

Marion Lhôte, déléguée nationale Trait au sein de l'IFCE, qui a mené de main de maître cette formation au jugement (qui n'était pas une première), leur avait préparé un programme en trois phases avec une partie théorique, un second temps "sur le terrain" pour la partie pratique, et enfin un retour en salle pour disséquer et confronter les résultats, vidéo à l'appui.

Cuisse coupée, jarrets coudés, hanches saillantes, rognon haut, ganache forte... Cheval cagneux, sur une piste, qui se déjuge... Tout y passe. On fait constamment appel à la géométrie. On trace des droites, des angles, imaginaires. L'exercice est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît, surtout quand il faut tout voir en un temps réduit. Un exercice qui demande de toute évidence une certaine expérience.

• Safir du Caroi, étalon IFCE.

À la moindre explication du genre : "Je n'aime pas le cheval", Marion rectifie le tir : "Ça m'est complètement égal. Je vous demande de qualifier ses allures et pas avec une note, avec des mots".

Journée passée dans la bonne humeur, riche en enseignements, cette formation au jugement a visiblement donné satisfaction à tous les participants.

• Jean-Jacques Léon, ici avec Hannah Hill Kemo Sabe, a coordonné cette journée et a pu par la même occasion parfaire sa condition physique avant le début des concours locaux qui approchent à grands pas.

Le soir, dans certains élevages, quelques percherons et percheronnes ont dû avoir la surprise de s'entendre dire : "Viens là, toi, j'ai 2 ou 3 petites choses à vérifier...".

• Le Maître des souris du haras était visiblement plus intéressé par le photographe que par Reggae.

Plus d'infos et plus de photos sur le site de la SHPF http://www.percheron-france.org/  Rubrique "Actualités" et cliquer dans le titre de l'article.