mercredi 17 octobre 2012

Saint-Flour En Coup D'Vent


J'avais eu vent de ce concours par Jean-Jacques. Jean-Jacques Léon, qui est aux concours modèles et allures ce que le député passant partout et saluant tout le monde est aux fêtes dominicales.

Saint-Flour en octobre, l'idée n'était pas pour me déplaire. Dans le passé, habitué du Palais des Vents de Jaïpur en Inde, il me tardait cette fois de découvrir "l'âpre Cité des vents".

"Je descends avec des potes", m'avait annoncé Jean-Jacques. C'est effectivement en bande (la bande des 4, autre référence asiatique) que nous avons mis le cap sur Saint-Flour pour le Départemental du Cantal. Les "potes" de Jean-Jacques ne m'étaient pas inconnus. Il y avait là Alain (Patout) et Raymond (Brion), des baroudeurs du percheron.

"Ils arrivent tôt", avait prévenu Jean-Jacques. "Tôt" est pour le moins un doux euphémisme. Dès 5 heures, à l'heure où l'âpre Cité des vents ressemblait encore à la Cité des brumes, les premiers hennissements se faisaient entendre. Bretons, percherons, comtois, ardennais, des chevaux de trait de tous crins descendaient des camions. Je laissais Jean-Jacques à ses autres potes, ceux du Cantal. Quant à Alain et Raymond, ils étaient tout à leurs feuilles de notation. L'oeil droit rivé au viseur, j'arpentais les allées Georges Pompidou, saluant et photographiant les éleveurs du Cantal, sans discrimination de races, je le jure.

Sur le coup de 9 heures 30, Jean-Jacques a foncé sur moi. "On s'casse ! J'ai d'autres potes à voir du côté de Rodez". J'ai bien tenté un "Et Alain et Raymond ?". "T'occupe !", m'a rétorqué Jean-Jacques en me poussant sans ménagement dans la voiture.

Saint-Flour restera pour moi une visite en coup d'vent... et un traumatisme.










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