dimanche 21 octobre 2012

10ème Congrès Des Chevaux Territoriaux

  • Octane, l'âne territorial de Trouville, nous accueille à l'hippodrome de Clairefontaine.


Le 10ème Congrès des Chevaux territoriaux, orchestré par Olivier Linot président de la Commission nationale des Chevaux territoriaux, vient de se dérouler à l'hippodrome de Clairefontaine près de Deauville dans le Calvados.

Samedi en matinée, une dizaine de meneurs professionnels déjà engagés dans des activités de cheval territorial ont participé à une épreuve à la fois sérieuse et ludique de menage sur un parcours comportant les principales difficultés que peuvent rencontrer les attelages urbains, voitures, travaux... Tous ces meneurs ont utilisé soit les percherons mis à disposition par Francis Valognes et Fabrice Vanderschooten soit le cob normand de Norbert Coulon.

  • À cet instant, Jean-Louis Cannelle portait la casquette du CERRTA ou peut-être celle du Syndicat des cochers. Il était en charge d'une évaluation de certaines connaissances théoriques liées au menage.

  • Pour être cheval territorial à Deauville, mieux vaut avoir une certaine expérience du mobilier de plage.




  • Les voitures, qui peuvent devenir le casse-tête du meneur territorial.

  • La tempête n'y est pour rien. Il s'agit simplement d'une benne basculante proposée par la sellerie Baude.

  • Herse de carrière fabriquée par Bernard Michon Hippomobile, sous le regard d'un connaisseur, Louis Basty.

  • Voiture pour transport de personnes à mobilité réduite proposée par l'entreprise Patrick Rebulard.

La pluie, faisant preuve de compréhension, ne s'est mise à tomber sur une terre détrempée que lorsque les "congressistes" eurent été confortablement installés à l'abri pour un après-midi consacré à diverses interventions -des retours d'expérience- et à une table ronde, riche d'enseignements, consacrée aux Jeux Équestres Mondiaux (JEM) 2014.

  • Alexandre Champion, d'Hippo-Écolo Services, pendant son intervention.

Impossible de résumer en quelques lignes la totalité d'un après-midi d'exposés et de discussions. Je n'évoquerai donc qu'une intervention, celle d'Alexandre Champion d'Hippo-Écolo Services, une entreprise qui offre en prestataire une multitude de services en région Champagne/Ardennes.
En fait, Alexandre Champion était venu avec un représentant d'Évoli Conseil, une société avec laquelle Hippo-Écolo Services travaille régulièrement. Cette intervention d'Évoli Conseil peut en effet ouvrir des perspectives à des villes qui envisagent de mettre en place une activité de cheval territorial. Évoli Conseil est un peu, selon son représentant, "le couturier des collectivités locales". Cette société fait de l'accompagnement de projets, en particulier dans le domaine de la recherche de financements.
Un projet correctement "habillé", mettant en général l'accent sur l'aspect économique et surtout sur l'aspect développement durable, peut -d'après Évoli Conseil- bénéficier d'aides importantes sur les investissements. Ces aides peuvent atteindre jusqu'à 60% de l'investissement initial. En revanche, les frais de fonctionnement ne peuvent pratiquement pas faire l'objet d'aides ou de subventions.

Parmi les aides possibles, sous réserve de dossier bien argumenté, le représentant d'Évoli Conseil a cité les Fonds européens LEADER et le Fonds Éperon. À la pause café, le représentant d'Évoli Conseil a été particulièrement entouré.

  • Sophie Petibon a présenté les collectes hippomobiles mises en place dans le nord de la France par Véolia Propreté.

Moment très attendu de cet après-midi, la table ronde consacrée aux JEM et au rôle que pourraient jouer les chevaux de trait à l'occasion de cet événement qui devrait attirer 500 000 spectateurs sur une durée de 15 jours, en Normandie. Anne-Julie Girerd, du comité d'organisation des JEM, a dû répondre aux interrogations du monde du cheval de travail. Ce qu'elle a fait, en partie.

Il semble que les chevaux de trait pourraient s'inscrire dans cet événement mondial dans cinq domaines, à savoir : le transport de personnes, la collecte des déchets, la remise des médailles, la sécurité des parkings, et les animations organisées à l'occasion du jour de repos, à mi-événement, jour pendant lequel le village du cheval de travail devrait offrir un aperçu des différentes activités liées à l'énergie animale.
Jean-Louis Cannelle s'est alors étonné de ce que le hersage des carrières ne soit pas évoqué dans ces possibles activités du cheval de trait. Anne-Julie Girerd, et surtout Olivier Linot dans son rôle de médiateur, ont bien fait comprendre que le monde du cheval de sport aurait sans doute de sérieuses inquiétudes -sanitaires et autres- à voir les chevaux de trait venir trop "au contact". Circulez, y'a rien à herser, en quelque sorte...

Autre grand questionnement : à qui s'adresser ? Un questionnement qui touche en particulier les petits acteurs du monde du cheval de trait désireux de participer à ce grand événement.
"C'est à vous de vous mettre en ordre de marche", a répondu Anne-Julie Girerd. L'affaire reste donc floue, même si la Commission des Chevaux territoriaux, l'association Trait normand et France Trait se sont positionnés comme des "courroies de transmission" incontournables. Une réunion de travail, qui rassemblera entre autres l'organisation des JEM et les intervenants précédemment cités, doit avoir lieu en novembre. L'occasion sans doute d'en savoir un peu plus.
Une question perfide sur le financement de ces activités traits a reçu un semblant de réponse, à savoir que 5% des financements sponsors pourraient être consacrés aux chevaux de trait.

En cours d'après-midi, évoquant le départ de Marion Lhôte et l'arrivée de Valérie Ollivier comme Déléguée nationale Traits/IFCE, Olivier Linot a donné la parole à cette dernière qui a annoncé, entre autres, que les chevaux de trait pourraient désormais, dans le cadre du haras du Pin, obtenir un BAC attelé. Ce Brevet d'Aptitudes Comportementales donnera l'assurance à ceux qui en feront l'acquisition, que ce cheval a suivi une formation adaptée et qu'il a satisfait à des tests comportementaux. Une bonne initiative, sans doute, en gardant toujours à l'esprit que nous vivons de plus en plus dans un monde procédurier et qu'il faudra veiller à "bétonner" l'aspect juridique de ce BAC.


2 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

On connait la musique :
Les chevaux de trait molo !!!

duriez Patrick a dit…

Sans vouloir créer une polémique avec les cavaliers!
C'est là que l'on s'aperçoit du peu de considération qu'on suscite auprès "des races dites normales"
Rappelons a ces gens là que les alertes sanitaires puisque c'est de cela qu'il est question. Viennent essentiellement cette année des chevaux de selle!
Tous les meneurs peuvent en témoigner les contrôles sanitaires lors de nos sorties sont draconiens.
Percheronnement votre