mardi 16 décembre 2014

Actionnaires Sans Le Savoir

Les Haras nationaux avaient leurs boutiques. La SFET a désormais la sienne. En ligne, bien sûr. Voici le texte publié il y a quelques jours sur la page Twitter de la SFET :
"La boutique en ligne de la Société Française des Équidés de Travail ouvre ses portes !

Le partenariat signé entre la SFET et Équidés-Équipement, une boutique en ligne dédiée aux équidés de travail : équipement du cavalier, clôtures, entretien des écuries, soins aux équidés (pansage, toilettage, alimentation, abreuvement...), attelage, maréchalerie... va permettre aux détenteurs de bons d’achat délivrés par les organisateurs des concours du Parcours d’Excellence du Jeune Équidé de Travail de faire leurs emplettes de fin d’année…
Ce magasin est désormais le vôtre ! Vous en êtes les actionnaires, et il vous appartient de le faire vivre... pour en récolter les dividendes."

Voilà une grande nouvelle. "Ce magasin est désormais le vôtre ! Vous en êtes les actionnaires...".
Merveilleux monde du cheval de trait et des équidés de travail où l'on devient actionnaire sans le savoir. Cadeau du ciel. Bien sûr, cette nouvelle, il faut la trouver, noyée dans les embrouillaminis de l'info "j'aime ça".
Il va falloir s'y faire, c'est le nouveau style de l'information. Des miettes d'infos disséminées sans lien, sans tenant ni aboutissant, jetées sur un site ou sur un réseau dit "social". À chacun de s'y retrouver, d'y comprendre quelque chose. Aucun problème, on sait très bien que lorsqu'ils ne sont pas en vacances à Courchevel ou dans leur riad de Marrakech, les éleveurs et utilisateurs d'animaux de trait passent leur temps sur Facebook et Twitter.

Quand l'information est parcellaire, disséminée, elle n'est nulle part. Un constat valable pour l'information et la communication, ou encore pour les réglementations et les financements. "Les "usines à gaz" sont en marche, à grande vitesse. Dans le monde du cheval de travail, l'heure n'est pas encore au pacte de simplification.
Au sein des races, on voit se dessiner un environnement où une ou deux personnes auront à peu près "la connaissance" quand tous les autres navigueront à vue dans un environnement qu'ils jugeront hostile faute d'avoir eu accès à une information concentrée, claire, précise, accessible à tous, qui puisse être "digérée" par les races puis restituées et diffusées à tout le milieu de l'équidé de travail.

Petits actionnaires des équidés de travail et les autres, unissez-vous, demandez à être correctement informés et exigez, vous aussi, un pacte de simplification.

4 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

C'est un projet bien ficelé et gagnant sur toute "la ligne" que cette boutique vivant en partie de l'appropriation des bons d'achat, distribués grâce aux frais d'engagement payés par les éleveurs et utilisateurs sur les différents concours... Mais pourquoi pas ?
De toute façon, il faut bien se rendre à l'évidence, au bout de la ligne, il y a toujours un hameçon, quel qu'il soit... Et au bout de l'hameçon, il est pratique courante de faire croire que l'on peut tirer le ver à soi... ou ici, les dividendes !

Marcel Binet a dit…

Bonjour à tous
Ce matin quand j'ai lu le blog je me suis dit voilà un sujet pour Brigitte G et cela n'a pas manqué, votre analyse est juste et réfléchie, continuez c'est un plaisir de vous lire.
Amitiés
Marcel

Anonyme a dit…

moi je préfère donner 20 euros au sellier qui vient le jour du concours ou a la coopérative du coin qu a une usine a gaz il faud consommer local,et je préfère donner 50 euros a la buvette du concours que d engager une pouliche de 1 an qui ne touchera pas de bon d achats cordialement Eric Bordas

Jérôme et Anne a dit…

En supplément des autres commentaires je trouve qu'un societé comme le SFET doit s'occuper de ses tâches et pas se lancer dans une aventure de commerçant.
Cordialement, Jérôme