Déraciné par un vent tempétueux, le chêne gisait depuis deux ans dans le cours de l'Huisne, la rivière qui a vu naître le cheval percheron.
Deux années à faire obstacle au bon écoulement des eaux limpides recueillies entre La Perrière et Rémalard ; deux années à retenir dans ses griffes branchues sacs plastiques, bouteilles et autre détritus en tous genres engagés dans un long voyage à destination de la mer, poubelle ultime.
Les prairies humides qui bordent l'Huisne ont la réputation d'avoir contribué à faire du cheval du Perche un cheval percheron aux larges sabots. C'est là, entre Rémalard et La Ferté-Bernard, le long d'un étroit serpentin de terre à l'herbe toujours verte et abondante, que serait né et que se serait façonné le cheval percheron.
De nos jours, ces prairies humides n'ont plus qu'un vague souvenir du cheval percheron qui, semble-t-il, s'est laissé convaincre que l'herbe était plus verte ailleurs.
Est-ce en souvenir de ce passé lointain, par nostalgie d'une époque glorieuse qui voyait les marchands et éleveurs américains débarquer en nombre chez les étalonniers du bord de l'Huisne, que ces prairies interdisent aujourd'hui leur accès aux tracteurs et autres engins motorisés ? Utilisant pour ce faire la seule arme à leur disposition, le sol gorgé d'eau.
Apprenant que la Truite condéenne -une association de pêche et non une variété de poisson- envisageait de démonter l'Embâcle qui avait élu domicile sur sa commune Saint-Germain-des-Grois, le maire Jean-Michel Olivier s'est souvenu de ce colloque auquel il avait assisté à la Maison du Parc naturel régional du Perche et qui avait fait la part belle aux offres de services multiples de débardeurs au cheval venus de départements voisins.
C'est ainsi que Jean-Baptiste Ricard, Christine Sallé et Léo Ricard furent contactés et invités à se joindre à la troupe déjà nombreuse qui projetait de désosser l'Embâcle.
Ils sont une trentaine de l'ONG Rapid France, très impliquée dans l'aide aux populations après des catastrophes naturelles et qui effectue aussi des chantiers de restauration en milieu naturel. Jeunes, d'horizons européens différents, forts de leur bonne volonté et armés de leurs deux bras, ils sont bien décidés à en découdre avec les embâcles et autres obstacles éparpillés sur l'Huisne entre Rémalard et Nogent-le-Rotrou. Christian Hardy et Arnaud Simon, du Club de canoé-kayak de Nogent-le-Rotrou sont là aussi, avec leur plateforme qui doit permettre de se déplacer sur la rivière. La Truite condéenne est représentée par son président Hervé Cornic qui prodigue encouragements et conseils.
L'arrivée de Christine, Jean-Baptiste, Léo et surtout de Végan et Ursula provoque étonnement et enthousiasme de la part de nos jeunes Européens. Les deux percherons traînent derrière eux un imposant moteur qu'ils déposent à peu de distance de la rive. C'est ce treuil forestier d'une puissance moteur de 70 CV et d'une capacité de traction de 14 tonnes qui va faire la différence et permettre d'arracher à la rivière les bois les plus volumineux. L'utilisation d'un système de poulie de renvoi doit permettre de faire sortir ces bois à la hauteur d'un "abreuvoir" naturel à usage bovin. Pour les deux percherons, le travail consiste à reprendre ces bois en rive et à les éloigner à distance respectable de la berge.
Effectué en une seule journée, le démontage de l'Embâcle de Saint-Germain-des-Grois aurait sans doute pris une semaine en ne faisant appel qu'à des moyens humains. La complémentarité des moyens mis en œuvre, avec l'utilisation d'un treuil adapté et le recours à la traction animale, a permis de solutionner en un temps record un chantier très technique pouvant même être dangereux pour des non professionnels.
Très utilisée dans certaines régions de Bretagne, dans le centre de la France et dans quelques zones de moyenne montagne, la traction animale pour des travaux de restauration et d'entretien de rivière n'avait jamais vraiment été d'actualité dans le Perche. On peut espérer que le démontage de l'Embâcle de Saint-Germain-des-Grois ne sera pas un simple coup d'épée dans l'Huisne.
Ils sont une trentaine de l'ONG Rapid France, très impliquée dans l'aide aux populations après des catastrophes naturelles et qui effectue aussi des chantiers de restauration en milieu naturel. Jeunes, d'horizons européens différents, forts de leur bonne volonté et armés de leurs deux bras, ils sont bien décidés à en découdre avec les embâcles et autres obstacles éparpillés sur l'Huisne entre Rémalard et Nogent-le-Rotrou. Christian Hardy et Arnaud Simon, du Club de canoé-kayak de Nogent-le-Rotrou sont là aussi, avec leur plateforme qui doit permettre de se déplacer sur la rivière. La Truite condéenne est représentée par son président Hervé Cornic qui prodigue encouragements et conseils.
L'arrivée de Christine, Jean-Baptiste, Léo et surtout de Végan et Ursula provoque étonnement et enthousiasme de la part de nos jeunes Européens. Les deux percherons traînent derrière eux un imposant moteur qu'ils déposent à peu de distance de la rive. C'est ce treuil forestier d'une puissance moteur de 70 CV et d'une capacité de traction de 14 tonnes qui va faire la différence et permettre d'arracher à la rivière les bois les plus volumineux. L'utilisation d'un système de poulie de renvoi doit permettre de faire sortir ces bois à la hauteur d'un "abreuvoir" naturel à usage bovin. Pour les deux percherons, le travail consiste à reprendre ces bois en rive et à les éloigner à distance respectable de la berge.
Effectué en une seule journée, le démontage de l'Embâcle de Saint-Germain-des-Grois aurait sans doute pris une semaine en ne faisant appel qu'à des moyens humains. La complémentarité des moyens mis en œuvre, avec l'utilisation d'un treuil adapté et le recours à la traction animale, a permis de solutionner en un temps record un chantier très technique pouvant même être dangereux pour des non professionnels.
Très utilisée dans certaines régions de Bretagne, dans le centre de la France et dans quelques zones de moyenne montagne, la traction animale pour des travaux de restauration et d'entretien de rivière n'avait jamais vraiment été d'actualité dans le Perche. On peut espérer que le démontage de l'Embâcle de Saint-Germain-des-Grois ne sera pas un simple coup d'épée dans l'Huisne.
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