"Regarder, regarder encore, regarder toujours, c'est ainsi seulement qu'on arrive à voir."
Jean-Martin Charcot
dimanche 17 août 2014
Pensée Dominicale
2 commentaires:
Brigitte Guillaume
a dit…
Aïe ! Avec les Chaiguilles dans les choues, cha va pas êtchre prachique pour s'exchprimer... Alors motus et bouche cousue ! Comme ça, pas d'exubérance... Passer entre les gouttes, même si cela s'avère difficile par les pluies qui courent, reste une sage résolution. Il en va des écrits comme de l'élégance vestimentaire et du comportement. Un soupçon d'impertinence mais pas trop, une pincée de bons mots mais pas trop, pas d'étalage, de quinzaine commerciale aux références, de phrases alambiquées, de sémantique bariolée, de dictionnaire à fleur de peau, de versés renversants et j'en passe... Du velours, rien que du velours caressé dans le bon sens de la trame pour que tout glisse et des mots empruntés que l'on rend humblement, juste après utilisation, parce qu'ils ne nous appartiennent pas. Comment trouver sa place sans déborder de tous les côtés ? Pourtant, ça fait branchouille de se faire remarquer, d'employer des mots que personne ne comprend, d'étirer ses phrases comme l'élastique de son slip et de tout lâcher d'un seul coup en écoutant résonner sur son nombril, le bruit de son égo surdimensionné... Splach ! Cela fait branchouille de puiser dans son savoir comme on plonge la cuillère dans sa soupe... "et ça fait des grands flchss". La langue rapeuse a beau ramasser ce qui dégouline de prétention et ranger l'amour propre bien au fond du palais, c'est trop tard, tout le monde a vu la luette vibrer de plaisir en se "dandynant" de contentement. Mais attention ! Il n'y a pas de demi-mesure... Vous imaginez un texte tiré à quatre épingles, écrit aux petits oignons ? Non ! On ne mélange pas ! Alors il faut choisir... Mais en ce qui concerne nos pensées, essayons de demeurer le plus souvent possible... des simples d'esprit !
Hasard, coïncidence ou ère du temps, hier au soir nous dévisions doctement, Mafam *, notre hôte et moi- même sur l'évolution du costume et sa signification sociale. Comme tous les intellectuels (n'ayons pas peur des mots) ) chacun resté arc- bouté sur ses arguments jusqu'à ce qu'une alliance se crée entre deux protagonistes au détriment du troisième qui fut alors cloué au pilori sans ménagement . Une fois de plus, la preuve était faite:" méfiez-vous de vos amis (es) de quarante ans et plus. Mais enfin, lorsque je vois l'exemple de dandysme que certain reporter ethnologue offre à nos yeux effarés, comment s'étonner que nos jeunes se percingnent, se cloutent, se tatouent et que des charters entiers de bermudas à fleurs et de ticheurtes psychédéliques se ruent au pays du sourire à la recherche d'échanges culturels avec sa belle jeunesse et de kinésithérapie exotique. Pour ma part, je reste solidaire et l'émule du beau Bryan: comment ne pas respecter un homme qui a poussé le détail en élégance jusqu'à créer les tripes à la mode de Caen. * copyright : Charles Carrey 1840 B.Demarle
2 commentaires:
Aïe !
Avec les Chaiguilles dans les choues, cha va pas êtchre prachique pour s'exchprimer...
Alors motus et bouche cousue !
Comme ça, pas d'exubérance...
Passer entre les gouttes, même si cela s'avère difficile par les pluies qui courent, reste une sage résolution.
Il en va des écrits comme de l'élégance vestimentaire et du comportement.
Un soupçon d'impertinence mais pas trop, une pincée de bons mots mais pas trop, pas d'étalage, de quinzaine commerciale aux références, de phrases alambiquées, de sémantique bariolée, de dictionnaire à fleur de peau, de versés renversants et j'en passe...
Du velours, rien que du velours caressé dans le bon sens de la trame pour que tout glisse et des mots empruntés que l'on rend humblement, juste après utilisation, parce qu'ils ne nous appartiennent pas.
Comment trouver sa place sans déborder de tous les côtés ?
Pourtant, ça fait branchouille de se faire remarquer, d'employer des mots que personne ne comprend, d'étirer ses phrases comme l'élastique de son slip et de tout lâcher d'un seul coup en écoutant résonner sur son nombril, le bruit de son égo surdimensionné... Splach ! Cela fait branchouille de puiser dans son savoir comme on plonge la cuillère dans sa soupe... "et ça fait des grands flchss". La langue rapeuse a beau ramasser ce qui dégouline de prétention et ranger l'amour propre bien au fond du palais, c'est trop tard, tout le monde a vu la luette vibrer de plaisir en se "dandynant" de contentement.
Mais attention ! Il n'y a pas de demi-mesure... Vous imaginez un texte tiré à quatre épingles, écrit aux petits oignons ? Non ! On ne mélange pas !
Alors il faut choisir...
Mais en ce qui concerne nos pensées, essayons de demeurer le plus souvent possible... des simples d'esprit !
Hasard, coïncidence ou ère du temps, hier au soir nous dévisions doctement, Mafam *, notre hôte et moi- même sur l'évolution du costume et sa signification sociale.
Comme tous les intellectuels (n'ayons pas peur des mots) ) chacun resté arc- bouté sur ses arguments jusqu'à ce qu'une alliance se crée entre deux protagonistes au détriment du troisième qui fut alors cloué au pilori sans ménagement .
Une fois de plus, la preuve était faite:" méfiez-vous de vos amis (es) de quarante ans et plus.
Mais enfin, lorsque je vois l'exemple de dandysme que certain reporter ethnologue offre à nos yeux effarés, comment s'étonner que nos jeunes se percingnent, se cloutent, se tatouent et que des charters entiers de bermudas à fleurs et de ticheurtes psychédéliques se ruent au pays du sourire à la recherche d'échanges culturels avec sa belle jeunesse et de kinésithérapie exotique.
Pour ma part, je reste solidaire et l'émule du beau Bryan: comment ne pas respecter un homme qui a poussé le détail en élégance jusqu'à créer les tripes à la mode de Caen.
* copyright : Charles Carrey 1840
B.Demarle
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